Iris intelligent et final


« Smart and Final Iris » apparaît dans la collection de James Tate Calculateurpublié en 1986, et réimprimé dans son Poèmes sélectionnés (1991). Bien que connu principalement pour ses paroles ludiques, souvent hallucinatoires, dans lesquelles ses locuteurs trébuchent dans un monde de personnages et d’événements bizarres, Tate aborde également des sujets sociopolitiques dans ses poèmes, soulignant à quel point la réalité est souvent plus absurde et onirique que rêves. « Land of Little Sticks, 1945 », par exemple, le poème d’ouverture de Défenseur constant (1983), dépeint de manière mythique le moment où les premières bombes atomiques ont été larguées et suggère que le monde ne sera plus jamais le même. Comme « Land of Little Sticks, 1945 », « Smart and Final Iris » aborde la possibilité d’une annihilation nucléaire et la manière dont cette possibilité affecte l’imagination humaine. En vingt lignes courtes, Tate décrit poétiquement l’absurdité de la tentative du Pentagone d’expliquer divers scénarios résultant d’une guerre nucléaire. Pour ce faire, il retourne contre lui-même la pratique militaire consistant à utiliser des noms de code stupides pour désigner des opérations et des résultats violents, démontrant ainsi l’insuffisance du langage pour représenter de manière adéquate une catastrophe telle que la guerre nucléaire. Tate s’appuie sur les connaissances des lecteurs en matière de culture populaire pour écrire ce poème sérieux mais drôle.



Source link -2