dimanche, février 2, 2025

Initiative européenne pour un sport sans violence : Le projet Port sûr

Des initiatives européennes sont lancées pour lutter contre la violence dans le sport, suite à des incidents inquiétants en Allemagne. Le Comité Olympique Européen, avec le soutien de 20 Comités Nationaux, finance le projet ‘Safe Harbour’ jusqu’en 2027. Ce programme vise à sensibiliser et à établir des règles contre la violence, avec un focus sur le partage des connaissances. Des témoignages d’athlètes mettent en lumière la nécessité d’une coopération renforcée pour protéger les sportifs à travers l’Europe.

Un Effort Coordonné pour Lutter Contre la Violence dans le Sport en Europe

Des incidents récents de violence physique et psychologique ont mis en lumière un problème persistant dans le sport allemand. Face à cette situation alarmante, une initiative sérieuse pour coordonner les efforts à l’échelle européenne est en cours.

Lors d’une réunion à Bruxelles, Cristina Almeida, responsable de la lutte contre la violence interpersonnelle au Comité Olympique National du Portugal, a partagé un sentiment de renouveau. Elle a souligné que, bien que son pays en soit à un niveau critique en matière de violence dans le sport, l’Europe commence à collaborer sur ce sujet important. « Nous avons atteint un niveau de coopération solide », a-t-elle déclaré.

Création d’un Cadre Européen pour le Sport Sain

Le Comité Olympique Européen (EOC) mène cette initiative, soutenue par 20 Comités Olympiques Nationaux, dont l’Allemagne, ainsi que par des fédérations sportives internationales. Le projet, intitulé ‘Safe Harbour’, bénéficie d’un financement de 400 000 euros de l’Union Européenne et se poursuivra jusqu’en 2027.

Lucie Rothauer, responsable de la prévention à l’Union Internationale de Biathlon, a insisté sur l’importance de donner vie à ce sujet délicat, en promouvant l’acceptation et la sensibilisation. Elle a également noté que de nombreux jeunes athlètes sont souvent réticents à aborder ces problèmes. Une étude rapportée par Almeida a révélé qu’environ 80 % des athlètes portugais ont été exposés à la violence au moins une fois dans leur carrière.

En Allemagne, des allégations récentes dans divers sports, notamment la natation et la gymnastique, ont intensifié la nécessité d’agir. En réponse, le ‘Safe Sport Code’ a été adopté pour établir des règles contre la violence interpersonnelle dans le sport, et un ‘Centre pour le Safe Sport’ est en projet.

Des pays comme la Croatie et la Norvège, bien que plus avancés dans la lutte contre la violence, reconnaissent également qu’il reste encore beaucoup à faire. Maja Poljak, ancienne joueuse de volley-ball en Croatie, a souligné que les mentalités doivent évoluer pour que les abus du passé ne soient plus considérés comme normaux.

Le plongeur allemand Jan Hempel a récemment dénoncé des abus graves qu’il a subis dans sa jeunesse, illustrant la nécessité d’une harmonisation des structures et d’un partage des connaissances à travers l’Europe. Le groupe de travail a pour objectif de formuler des étapes concrètes pour chaque pays afin de mieux aborder cette problématique cruciale.

Bien que ‘Safe Harbour’ soit un premier pas vers la protection des athlètes, il reste à déterminer comment ces mesures, une fois mises en œuvre, renforceront réellement la capacité d’action des fédérations sportives à travers l’Europe.

- Advertisement -

Latest