Le gouvernement prévoit maintenant que l’année prochaine, le déficit s’aggravera, passant de 35 milliards de dollars prévus à 38,4 milliards de dollars.
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OTTAWA — Les libéraux ont présenté mardi une légère mise à jour économique avec peu de nouvelles dépenses et des déficits futurs plus élevés alors que les conditions économiques du pays devraient se détériorer.
La mise à jour financière de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, prédit que l’économie canadienne va glisser l’année prochaine, sans pour autant sombrer dans une récession, mais plutôt s’affaiblir. La croissance économique du pays ne devrait désormais être que de 0,4 pour cent en 2024, en baisse par rapport à la prévision de 1,5 pour cent lorsque Freeland a déposé son budget au printemps.
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Une croissance économique plus forte que prévu cette année a aidé le gouvernement à maintenir le déficit de 40 milliards de dollars conformément aux attentes du budget du printemps, malgré les craintes du directeur parlementaire du budget selon lesquelles le déficit pourrait gonfler.
Le Canada n’a probablement pas évité la faible croissance économique prévue dans le budget, mais l’a simplement retardée. Le gouvernement prévoit maintenant que l’année prochaine, le déficit s’aggravera, passant de 35 milliards de dollars prévus à 38,4 milliards de dollars. L’économie a été plus robuste que prévu l’année dernière, réduisant le déficit de 43 milliards de dollars à 35 milliards de dollars, mais les projections à long terme du ministère des Finances montrent désormais un déficit tenace qui sera beaucoup plus important dans les dernières années de la décennie que celui du gouvernement auparavant. attendu.
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La hausse des taux d’intérêt et de l’inflation augmentera également le coût des emprunts pour le gouvernement. Les frais de la dette publique augmenteront de 2,6 milliards de dollars cette année et de 6,4 milliards de dollars l’année suivante. Au total, le Canada paiera 52,4 milliards de dollars en frais de dette d’ici 2025, soit plus que ses dépenses en transferts fédéraux en matière de santé.
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Dans son discours à la Chambre des communes, Freeland a déclaré que cette mise à jour reflète la volonté du gouvernement de garder ses finances sous contrôle.
« Nous veillons à ce que les finances du Canada restent durables, car c’est ainsi que nous pourrons continuer à investir dans les Canadiens pendant de nombreuses années à venir », a-t-elle déclaré.
Le gouvernement établit ses estimations en utilisant une combinaison d’estimations provenant de banques et d’autres institutions financières. Elle a déclaré que malgré ces prévisions pessimistes sur le potentiel de croissance de l’économie, le Canada avance toujours dans la bonne direction.
« L’inflation diminue, les salaires augmentent et les économistes du secteur privé s’attendent désormais à ce que le Canada évite la récession post-pandémique que beaucoup avaient prédite », a-t-elle déclaré. « Face à l’inflation mondiale, notre gouvernement a réduit le déficit plus rapidement que n’importe quel autre pays du G7. »
La mise à jour comprend plusieurs mesures en matière de logement qui ont été divulguées aux médias plus tôt cette semaine, notamment une prolongation des prêts à faible coût pour la construction d’appartements avec de nouveaux fonds disponibles en 2026, une nouvelle Charte canadienne des prêts hypothécaires réglementant la manière dont les banques traitent les titulaires de prêts hypothécaires et de nouvelles règles fiscales. conçu pour décourager les locations à court terme comme AirBNB.
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Le chef conservateur Pierre Poilievre n’a pas tardé à dénoncer cette mise à jour, la qualifiant de dépenses supplémentaires, entraînant des déficits plus élevés et alimentant l’inflation. Il a annoncé que son parti n’appuierait aucune mesure législative liée à la mise à jour financière.
« Cette mise à jour peut se résumer très simplement : les prix augmentent, les loyers augmentent, les dettes augmentent, les impôts augmentent, les délais augmentent. Les conservateurs de bon sens voteront la censure », a-t-il déclaré à la Chambre des communes.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a déclaré qu’il estimait que la mise à jour n’avait pas répondu aux attentes, mais qu’il n’avait pas l’intention de mettre fin à son accord de confiance et d’approvisionnement avec les libéraux à cause de cette mise à jour.
« Nous allons continuer à travailler pour obtenir l’aide des Canadiens et à utiliser notre pouvoir pour obtenir des choses comme des programmes de soins de santé potentiels, pour trouver des moyens de forcer ce gouvernement à répondre au coût de la vie », a-t-il ajouté.
Robert Asselin, vice-président principal du Conseil canadien des affaires, a déclaré que cette mise à jour montre que le gouvernement réalise maintenant qu’il doit fermer les robinets des dépenses.
« Il s’agit d’une voie budgétaire très difficile pour l’avenir », a-t-il déclaré. « C’est presque comme s’ils arrivaient très tard. Ils auraient dû s’en inquiéter davantage en 2021. »
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Asselin a déclaré que le gouvernement sera limité à l’avenir en raison de sa capacité limitée à entreprendre de nouveaux grands projets.
« Il n’y a plus de marge financière pour l’assurance-médicaments. Il n’y a plus de place pour une grande récession avant que les agences de notation ne commencent à poser des questions difficiles », a-t-il déclaré.
La plupart des nouvelles mesures de la mise à jour ne coûteront pas d’argent directement au gouvernement, mais sont plutôt mises en œuvre grâce à de nouvelles réglementations ou à des prêts d’organismes indépendants comme la Société canadienne d’hypothèques et de logement.
Le document fixe également des délais pour les crédits d’impôt sur les technologies vertes que le gouvernement a offerts dans les budgets précédents pour lutter contre l’influence de la loi américaine sur la réduction de l’inflation.
Asselin a déclaré que pour que le gouvernement dispose d’une nouvelle puissance de feu budgétaire, l’économie devra s’améliorer considérablement, ce qui, selon lui, n’est pas susceptible de se produire.
« Les choses ne vont que se détériorer, soit avec une récession, soit avec une inflation plus tenace », a-t-il déclaré. «Je vois plus de scénarios pessimistes que de scénarios optimistes.»
Twitter: RyanTumilty
E-mail: [email protected]
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