Il est temps d’endiguer la vague de gens qui réussissent et quittant le Canada

Les personnes qui se sentent sous-estimées pour leurs années de travail acharné et les risques pris et qui sont constamment attaquées vont y faire face d’une manière ou d’une autre.

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De nombreux Canadiens prospères explorent le pays ou le quittent carrément. Il est difficile d’obtenir des statistiques fiables, mais les fiscalistes comme moi ont été très occupés parce que les politiques économiques et fiscales sont importantes, en particulier les messages qui les entourent.

Au cours des 23 premières années de ma carrière, j’ai travaillé sur une douzaine de dossiers d’« impôt de départ ». L’impôt de départ est le terme utilisé dans ma profession, car une disposition réputée des biens d’une personne se produit immédiatement avant qu’une personne ne devienne un non-résident du Canada, ce qui entraîne une imposition (il existe diverses exceptions à cette règle générale). Mais le nombre de dossiers sur lesquels mes collègues et moi avons travaillé au cours des neuf dernières années a grimpé en flèche, atteignant des centaines.

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Tout a commencé avec l’une des premières annonces du nouveau gouvernement libéral en novembre 2015, selon laquelle il allait « demander aux riches de payer un peu plus » en instaurant une nouvelle tranche d’imposition maximale des particuliers, qui augmentait le taux le plus élevé précédent de quatre points de pourcentage. Cette mesure a porté le taux d’imposition maximal combiné fédéral-provincial des particuliers de nombreuses provinces à environ 54 %.

Pour être juste, tous les nouveaux dossiers sur lesquels nous avons travaillé n’ont pas abouti à ce que les gens quittent le Canada, mais beaucoup l’ont fait en fin de compte et les autres voulaient connaître leurs options. Il suffit de dire que la richesse associée à de tels dossiers est énorme.

Déterminer si une personne est ou devient un non-résident du Canada aux fins de l’impôt est une question qui nécessite une analyse minutieuse. L’intention n’est pas si déterminante. En d’autres termes, vous pourriez avoir l’intention de devenir un non-résident du Canada aux fins de l’impôt, mais les faits doivent le confirmer. Par conséquent, il faut une planification minutieuse pour devenir un non-résident du Canada aux fins de l’impôt.

Une fois qu’une personne devient non-résidente, elle n’est alors assujettie à l’impôt canadien que sur ses revenus de source canadienne, tels que les cessions de biens immobiliers canadiens, l’emploi exercé au Canada, l’exploitation d’une entreprise au Canada et certaines retenues à la source sur les dividendes, redevances, loyers, etc. de source canadienne.

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Selon la situation de la personne et compte tenu des taux d’imposition relativement élevés au Canada, les économies d’impôt futures pour de nombreuses personnes ayant réussi — même en tenant compte de l’impôt unique de départ — peuvent être considérables. Pas toujours, bien sûr.

Pourquoi de nombreux Canadiens prospères, et de plus en plus jeunes, souhaitent-ils devenir non-résidents ? Il y a plusieurs raisons, notamment le style de vie, le coût de la vie et les meilleurs marchés du travail et opportunités ailleurs.

La fiscalité est également un problème. Les taux d’imposition des particuliers dans notre pays sont extrêmement élevés et en augmentation, avec la récente augmentation du taux d’inclusion des plus-values ​​et les modifications apportées à l’impôt minimum alternatif. Le capital est très fluide, de sorte que de nombreuses personnes qui partent le dépensent simplement ailleurs. Évidemment, ce n’est pas si facile pour certains.

Dans l’ensemble, la principale raison pour laquelle les gens qui réussissent quittent leur pays est qu’ils ont le sentiment d’être attaqués dans leur propre pays et qu’ils ne sont pas appréciés à leur juste valeur. Presque tous les dossiers sur lesquels mes collègues et moi avons travaillé au cours des neuf dernières années concernaient des Canadiens très fiers et patriotes. Bon nombre d’entre eux sont des leaders communautaires et très philanthropes, tant par leur argent que par leur temps.

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Les politiques qui s’attaquent à l’essence même de leur identité donnent l’impression que la relation à long terme a tourné court. La première attaque a eu lieu le 7 décembre 2015, lorsque le gouvernement augmentation des taux d’imposition des particuliers pour les « riches » (à partir de 2016). Hein ? Ne contribuaient-ils pas déjà beaucoup ?

Ensuite, il y a eu l’attaque brutale contre les propriétaires de petites entreprises en introduisant propositions fiscales draconiennes Le 18 juillet 2017, le gouvernement a réagi de manière très négative à ces propositions, en utilisant pendant des mois une rhétorique encore plus insensée. Le message concernant ces propositions, trop simplifié, affirmait que de nombreux propriétaires de petites entreprises étaient essentiellement des « fraudeurs fiscaux ». Ce n’est pas une bonne chose.

Cela a été suivi par la période de dépenses incessantes et effrénées du gouvernement en raison de la pandémie de COVID-19, avec la publication continue d’articles sur la manière dont ce temps pourrait être utilisé pour une « remise à zéro ». Des idées radicales telles que l’introduction éventuelle d’un impôt sur la fortune, des taxes sur les bénéfices exceptionnels et d’autres idées insensées ont été continuellement lancées par les agents du gouvernement et leurs partisans.

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L’introduction récente de la hausse du taux d’inclusion des gains en capital a recyclé l’attaque du gouvernement contre les riches en leur demandant de payer davantage et en affirmant que cette mesure ne s’appliquerait qu’à 0,13 % des Canadiens (une déclaration totalement trompeuse).

La dernière attaque vise les Canadiens âgés qui sont propriétaires de leur maison et qui ont eu la chance de bénéficier d’une plus-value. Le gouvernement s’est rapproché d’organisations qui estiment que ces Canadiens âgés devraient payer un impôt sur la valeur nette de leur propriété dans certaines circonstances. Il est évident que le gouvernement étudie de nombreuses idées liées à l’augmentation des recettes fiscales afin de soutenir ses dépenses gonflées.

La liste ci-dessus est évidemment incomplète, mais le tableau qui se dessine est évident. Les Canadiens qui réussissent et qui ne se sentent pas appréciés pour leurs années de dur labeur, les risques pris, les emplois créés, la philanthropie, etc., et qui sont constamment attaqués, vont devoir faire face à la situation d’une manière ou d’une autre. À ce stade, ce sont les émotions, plutôt que l’intellect, qui prennent le dessus.

Les politiques et les messages du gouvernement suscitent inévitablement ces émotions. Par conséquent, le départ des Canadiens qui ont réussi à quitter le pays se poursuivra jusqu’à ce que les politiques négatives, les politiques et les messages de division disparaissent.

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Le Canada a besoin que le gouvernement revienne à un message unificateur. Cela devrait inclure l’introduction de bonnes politiques économiques et fiscales qui encouragent, aident et récompensent les personnes qui prennent des risques. Et le petit nombre de preneurs de risques qui finissent par réussir doit être salué par des messages positifs, et non par une rhétorique destructrice et clivante.

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Un tel changement pourrait bien endiguer la vague de Canadiens prospères qui cherchent à s’établir ailleurs.

Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est le fondateur de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancien président de la Fondation canadienne de fiscalité, ancien président de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein de la communauté fiscale canadienne. Vous pouvez le joindre au [email protected] et son profil LinkedIn est https://www.linkedin.com/in/kimgcmoody.

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