Howard Levitt : Pourquoi quitter un poste de PDG peut être coûteux et compliqué

Howard Levitt : La situation de la Banque TD nous rappelle que l’optique n’est peut-être qu’une partie de l’équation

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Bharat Masrani a dû souhaiter un meilleur adieu.

Dans des conditions normales, le directeur général chevronné de la Banque Toronto-Dominion, qui approche maintenant de la barre des dix ans à ce poste le plus élevé, pourrait être en train de mettre en place les derniers éléments d’une stratégie de relève.

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Au lieu de cela, l’homme de 67 ans se retrouve à tenter de mettre la banque à l’écart d’un scandale qui lui fait des clameurs.

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Le premier signe de difficultés a été l’abandon par la banque du rachat de la société américaine First Horizon Corp., pour 13,4 milliards de dollars américains, qui aurait consolidé la position de la TD dans les échelons supérieurs du secteur financier américain.

Ce qui est plus inquiétant maintenant, c’est l’incertitude entourant une série d’enquêtes au sud de la frontière sur des lacunes dans les contrôles anti-blanchiment d’argent de la TD, qui auraient conduit au blanchiment de centaines de millions de dollars provenant de la drogue par l’intermédiaire de la banque.

Il ne s’agit pas simplement de la perspective d’amendes qui, selon certains analystes, pourraient dépasser les 2 milliards de dollars américains : TD peut facilement se le permettre, sachant que ses actionnaires pourraient sans aucun doute envisager une meilleure utilisation des fonds.

Le problème le plus préoccupant est que la surveillance réglementaire – qui a déjà conduit à l’échec de l’accord First Horizon – pourrait désormais sérieusement restreindre les perspectives de croissance de TD aux États-Unis et freiner ses activités existantes là-bas.

J’avais parlé dans une chronique précédente du risque de licencier un PDG – ou, dans ce cas, un directeur financier – quelles que soient les circonstances. Une décision aussi radicale peut envoyer le message au marché que les problèmes connus d’une entreprise pourraient être plus endémiques qu’ils ne l’ont été annoncés – ou qu’il pourrait y en avoir d’autres, non divulgués, qui n’ont pas encore fait surface. Le marché recule devant un tel risque, en particulier avec les banques, dont dépend une grande partie de l’économie.

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Certains analystes pensent désormais que Masrani devra partir. Mais s’il part maintenant, ce serait une honte et l’appréhension du marché serait qu’il soit victime du scandale du blanchiment d’argent et de l’échec de l’OPA.

Mais que se passerait-il s’il était innocent de tout cela et s’il faisait de son mieux à tous égards pour éviter ces doubles calamités ? En fin de compte, même un PDG n’est pas sans retenue ni contrôle par son conseil d’administration, les autres dirigeants et les contraintes institutionnelles.

Et supposons, non déraisonnablement, qu’il dispose d’un contrat de travail, délimitant son droit à une indemnité de départ. Compte tenu de la récente obsession des tribunaux sur les licenciements qui sont indûment embarrassants, si Masrani a effectivement fait un excellent travail à tous ces égards – et il convient de noter que la banque a dépassé les attentes du marché dans les résultats du deuxième trimestre publiés cette semaine – il pourrait être en mesure de poursuivre pour bien plus que le montant de son contrat, si TD le licencie maintenant d’une manière qui laisse croire au marché que c’est là que résident ses problèmes.

Ce ne sont pas seulement les PDG et les directeurs financiers qui ont de telles revendications potentielles. Au fil des années, de nombreux clients se sont plaints du fait qu’un scandale dans leur entreprise présentait un risque pour leur réputation et leur réemployabilité. Il n’y a jamais eu de cas où des dommages et intérêts ont été accordés dans de telles circonstances. Au moins pas encore. Mais la loi est un instrument en constante évolution et un précédent suggère que, si une entreprise était suffisamment imprudente pour mettre par négligence en danger la réputation de ses employés, à un moment donné, ceux-ci pourraient démissionner en signe de protestation et réclamer un licenciement déguisé, ce qui leur donnerait le droit de démissionner. mêmes droits que s’ils étaient licenciés. Et étant donné les circonstances d’une telle demande de licenciement déguisé, des dommages-intérêts supplémentaires pourraient bien être accordés pour l’impact à long terme sur la réputation de cet employé.

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Les arguments en faveur de dommages-intérêts seraient encore plus évidents si un employé était licencié dans le contexte d’un scandale de manière à donner l’impression qu’il y était impliqué. Ce serait encore plus clair si l’employé devenait le bouc émissaire injustifié de ce scandale.

Bien sûr, si nous avions encore fixé un âge pour la retraite, Masrani serait parti il ​​y a quelques années au coucher du soleil, sans que personne ne le regarde de travers.

Cette bataille particulière ne sera pas relancée face au vieillissement de notre population.

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Une telle limite de mandat aurait pu offrir à Masrani la retraite qu’il espérait.

Au lieu de cela, il fait face à une sortie beaucoup moins gracieuse.

Howard Levitt est associé principal de Levitt Cheikh, avocats spécialisés en droit du travail et du droit du travail avec des bureaux à Toronto et à Hamilton. Il pratique le droit du travail dans huit provinces et est l’auteur de six livres, dont Law of Dismissal in Canada.

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