Howard Levitt : Le paysage juridique des dénonciateurs demeure trouble dans le secteur privé canadien

Howard Levitt et Kathryn Marshall

Un dénonciateur du SCRS a récemment présenté des allégations explosives d’ingérence chinoise dans la démocratie canadienne. Une enquête se déroule actuellement sur la Colline du Parlement et une foule de membres du personnel politique doivent témoigner. Cela pourrait être la pointe de l’iceberg ou un burger rien. Mais ce qui est clair, c’est que les dénonciateurs peuvent avoir un impact massif et déclencher un effet domino.

Dans le contexte du droit du travail, on assiste souvent à des dénonciations.

Mais il peut y avoir une idée fausse sur ce qui fait d’une personne un lanceur d’alerte. Une personne mécontente avec une hache à moudre et des motivations néfastes pour humilier son employeur n’est pas un lanceur d’alerte. Parfois, les gens se qualifient à tort de lanceurs d’alerte, mais leurs motivations sont entièrement malhonnêtes et intéressées. Ils cherchent simplement à extorquer leur employeur, pas à guérir des maux sous-jacents.

Que signifie être un véritable dénonciateur ?

C’est un individu, généralement un employé d’un organisme gouvernemental ou d’une société privée, qui fait la lumière sur un acte répréhensible. Souvent, ces actes répréhensibles impliquent des activités illégales, frauduleuses ou corrompues.

Souvent, la dénonciation est réalisée en portant l’information à l’attention du public ou en la signalant à une autorité supérieure, comme une ligne téléphonique anonyme, un ombudsman ou, dans le cas de l’information du SCRS, un journal.

La dénonciation peut se faire de manière anonyme ou ouvertement. Et bien sûr, il existe différents degrés de dénonciation. Parfois, l’information peut être grave et déclencher une enquête criminelle. D’autres fois, c’est plus banal.

Ce que les lanceurs d’alerte craignent souvent, ce n’est pas le fait d’aller de l’avant, mais les répercussions et les représailles qui peuvent s’ensuivre.

Bien qu’il existe des protections législatives pour les dénonciateurs au Canada dans la fonction publique, la réalité pratique est que les gens peuvent encore faire face à de graves conséquences s’ils divulguent des informations.

Souvent, l’employeur ou l’institution engagera un enquêteur, une démarche qui consiste généralement davantage à tuer l’histoire et à connaître les preuves dont dispose l’employé avant de prendre position dans un litige, puis à découvrir ce qui s’est réellement passé.

C’est souvent un piège pour l’employé qui dépose une plainte et, lorsque nous agissons pour des cadres qui sont des lanceurs d’alerte, nous ne leur permettons pratiquement jamais de participer à une enquête où l’employeur obtient effectivement une déposition gratuite de l’employé sans enquête ou déposition réciproque. de l’employeur. N’oubliez pas que l’enquêteur est payé par l’employeur et, en particulier les enquêteurs externes, sont soucieux de plaire à cet employeur et d’obtenir d’autres missions lucratives. Et dans le domaine du travail juridique, peu d’emplois paient aussi bien pour aussi peu d’expertise que les enquêtes.

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