Howard Levitt : La capitalisation du gouvernement sur la grève de l’AFPC jettera une ombre sur le secteur privé

Exacerber les pénuries de main-d’œuvre et l’inflation

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Il n’a pas fallu longtemps pour que d’autres sautent dans le train des résultats de grève de l’AFPC. Sans surprise, cela a commencé avec les législateurs. Ceux du Québec viennent de se voter une augmentation de salaire de 30 p.

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Fait intéressant, entre 2019 et 2022, selon Statistique Canada, les salaires des travailleurs syndiqués ont augmenté de 9 % par rapport aux salaires des travailleurs non syndiqués de 14 %. Ce n’est pas particulièrement surprenant, car les travailleurs syndiqués sont souvent enfermés dans des contrats à long terme et ne peuvent donc pas exiger les fortes augmentations de salaire exigées par les employeurs privés pour attirer les travailleurs, compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre que nous connaissons depuis la sortie de la COVID.

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Ce que l’on sait peu, cependant, c’est que la raison de cette pénurie de main-d’œuvre n’est pas le manque d’employés disponibles, mais le gouvernement qui aspire tous ceux qui sont disponibles. Une étude de l’Institut Fraser publiée l’automne dernier a révélé que 87 % des emplois créés depuis le début de la COVID étaient dans le secteur public, laissant peu d’employés pour que le secteur privé se batte.

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Le gouvernement a embauché des employés d’emplois productifs potentiels en offrant des salaires élevés draconiens, des avantages dont les autres ne peuvent que s’émerveiller, des semaines de travail plus courtes, des années de travail plus courtes, plus de temps libre, une sécurité d’emploi à toute épreuve, une retraite anticipée et des pensions plaquées or que le secteur privé secteur n’a aucune chance de concurrencer.

Les pensions à prestations définies (presque inconnues aujourd’hui dans le secteur privé), qui sont ajustées à l’inflation, permettent aux travailleurs du secteur public de prendre leur retraite et de gagner un revenu sain qui n’est pas beaucoup moins que ce qu’ils avaient gagné et souvent pendant plus d’années qu’ils ne le sont en réalité. travaillé. Tout cela payé par les impôts des employés qui effectuent le même type de travail à des salaires inférieurs et sans bon nombre de ces avantages.

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La grève de l’AFPC a aggravé cette situation. Alors que le gouvernement s’était engagé à ne pas céder aux revendications syndicales, il a joué un tour de passe-passe en proposant un mandat différent, une augmentation rétroactive de deux ans et une importante «prime à la signature» pour déguiser ce qu’il a cédé. Il a effectivement capitulé, donnant au syndicat en grande partie ce qu’il demandait.

En tant qu’employeur le plus important et le plus important du pays, les augmentations salariales de l’AFPC du gouvernement seront la référence pour tous les employés syndiqués. À leur tour, les employeurs non syndiqués du secteur privé devront désormais, d’une manière ou d’une autre, concurrencer le secteur public pour recruter et retenir les travailleurs. Tout cela exacerbera notre cycle inflationniste déjà intensifié.

Plutôt que de se plaindre des augmentations du secteur public, certains demandent, le but n’est-il pas de s’assurer que les travailleurs du secteur privé obtiennent la même chose ?

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Cette question est une chimère, un canular, avancé par la direction syndicale en sachant sa totale fausseté. Contrairement au secteur public, qui peut simplement imprimer plus d’argent, le secteur privé est limité par la discipline du marché. Un employeur du secteur privé ne peut pas augmenter ses prix pour correspondre aux augmentations de salaire car, à l’ère des marchés internationaux, il sera rapidement chassé de ses activités par des concurrents heureux de le saper. S’il augmente les salaires sans augmentation concomitante des prix, il fera faillite. Regardez ce qui s’est passé lorsque nos principales industries historiques ont dû augmenter leurs prix pour correspondre à des salaires syndiqués plus élevés. Une industrie après l’autre – l’acier, la fabrication d’outils agricoles, l’automobile et plus encore – s’est largement éteinte ici.

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Le résultat, une économie plus en péril et, en fin de compte, plus de chômage, car les employeurs seront soit incapables de rivaliser pour attirer les employés, soit incapables de maintenir leurs marges bénéficiaires, et choisiront donc de s’installer ailleurs.

L’autre aspect insidieux du règlement de l’AFPC est son institutionnalisation du travail à domicile. Comme je l’ai noté précédemment, l’impact du «travail» à domicile a été un secteur public qui n’a en grande partie pas fonctionné, du moins pas de manière très productive, tout en continuant à percevoir ses salaires et même à recevoir des augmentations de salaire alors qu’une grande partie du secteur privé a été licencié.

Après avoir reçu des plaintes pendant COVID concernant le manque d’accès aux services publics, le gouvernement fédéral, en particulier, s’est lancé dans une frénésie d’embauche, aspirant tous les employés disponibles. Le résultat : nous ne pouvions toujours pas obtenir de passeports, percevoir l’assurance-emploi ou trouver quelqu’un de disponible pour nous servir alors que nous attendions interminablement sur les lignes téléphoniques du gouvernement que quelqu’un, n’importe qui, réponde à nos questions les plus simples.

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Une étude sur la productivité de la main-d’œuvre canadienne réalisée par Aternity Inc. pendant la pandémie a révélé que les employés travaillant à domicile étaient, en moyenne, 22 % moins productifs par heure travaillée et, plus inquiétant, que plus les employés travaillaient depuis longtemps à domicile, plus cette productivité était élevée. l’écart s’est creusé.

Cela a du sens puisqu’une fois que les employés se rendent compte qu’ils peuvent s’en tirer en promenant leur chien, en scolarisant leurs enfants à la maison ou en faisant d’autres activités non professionnelles, sans conséquence, le temps qu’ils consacrent à ces activités augmentera inévitablement. Mais il y aura désormais une volonté inexorable de la part d’autres syndicats d’obtenir également des droits au travail à domicile. Les employeurs du secteur privé devront égaler cela pour avoir une perspective d’attirer ou de retenir des employés.

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Les syndicats sont cependant myopes et tout employé qui rêve de travailler jusqu’à la retraite depuis son salon devrait surveiller ce qu’il souhaite.

Cela finira par se faire sentir sur les employeurs intelligents, qui croient qu’ils «s’en sortent» avec leur cadre intermédiaire de 90 000 $ ou leur commis de 45 000 $ effectuant leur travail en dehors du bureau, ce que les employeurs de l’informatique et des centres d’appels ont compris depuis longtemps. Au lieu de payer ces employés 90 000 $ ou 45 000 $ respectivement, ils peuvent recruter en Inde, en Pologne ou (nommez votre pays) à 20 000 $ et 6 000 $ respectivement. Le monde entier deviendra leur terrain de recrutement alors que les employés canadiens perdront leur emploi en masse, dégradant notre assiette fiscale et notre marché du travail et faisant baisser les salaires de tous.

Empêcher les employeurs de sous-traiter leur main-d’œuvre à l’étranger deviendra la nouvelle revendication principale des syndicats canadiens. Mais quand les employeurs se rendront compte qu’ils peuvent s’en sortir tout aussi facilement avec un tiers du coût salarial, ils feront grève pour cela. Et c’est peut-être là le vrai message des tendances actuelles, dont les résultats de la grève de l’AFPC sont un signe avant-coureur.

Howard Levitt est associé principal de Cheikh Levitt, avocats spécialisés en droit du travail et de l’emploi avec des bureaux à Toronto et à Hamilton. Il pratique le droit du travail dans huit provinces. Il est l’auteur de six livres, dont le droit du congédiement au Canada.

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