Deux fonctionnaires licenciés pour avoir gagné de l’argent grâce aux contrats gouvernementaux
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Deux fonctionnaires du Bureau du vérificateur général du Canada viennent d’être congédiés pour avoir gagné de l’argent grâce à des contrats gouvernementaux.
Par ailleurs, David Yeo, président et fondateur d’une entreprise appelée Dalian Enterprises, a témoigné en octobre à la Chambre des communes au nom de son entreprise alors qu’il était fonctionnaire au ministère de la Défense nationale. Dalian a reçu plus de 200 millions de dollars de contrats gouvernementaux, dont un pour l’application ArriveCan en difficulté, mais a déclaré que les travaux étaient terminés avant que Yeo ne parte travailler pour le gouvernement. Yeo a été suspendu dans l’attente d’une enquête.
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Dans d’autres nouvelles récentes d’ArriveCan, GC Strategies, il a été découvert que le destinataire du contrat pour créer l’application ArriveCan avait dîné avec des fonctionnaires. GC a remporté 129 contrats d’une valeur de 239 millions de dollars, dont 28 sans concours. On prétend qu’elle a effectué peu de travail pour l’argent du gouvernement.
La vérificatrice générale, Karen Hogan, s’est dite perplexe quant à la façon dont cette petite société de conseil, sans compétence ni expertise démontrée dans le domaine, a obtenu le contrat pour créer l’application ArriveCan. Comme l’a dit le chef de l’opposition Pierre Polièvre, comment cette entreprise de quatre employés travaillant dans le sous-sol d’un chalet et qui avoue ne pas faire de TI, a-t-elle pu obtenir 250 millions de dollars en contrats informatiques?
Toutes ces nouvelles ont mis les Canadiens et notre gouvernement fédéral dans le pétrin.
Quelle est la loi applicable ?
Chaque salarié a une obligation de fidélité ou de fidélité envers son employeur, un devoir de faire passer son intérêt avant le sien.
Agir autrement constitue un conflit d’intérêts qui est présumé être un motif de licenciement. Un employé ne peut pas gagner de l’argent non divulgué auprès de son employeur, par exemple grâce à un contrat de conseil auprès d’une entreprise dans laquelle il a un intérêt et cela constitue également un motif de licenciement sans indemnité.
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Si des salariés envisagent, par l’intermédiaire d’une entreprise ou d’un cabinet de conseil, de soumissionner pour des contrats avec leur employeur, ils ne peuvent le faire sans révéler pleinement leur implication et leur intérêt économique. Les entreprises refuseraient invariablement de conclure de tels contrats s’ils étaient divulgués, car elles ont notamment droit au dévouement à plein temps de leurs employés. Les employés ne peuvent pas occuper des postes où ils peuvent être motivés à diriger les affaires de leur employeur d’une manière dont ils bénéficient personnellement.
Pour les mêmes raisons, les employés ne peuvent pas utiliser les informations privilégiées de l’entreprise à des fins personnelles.
Qu’en est-il des employés du gouvernement qui ont été abreuvés et dînés à l’insu de leur employeur ? La plupart des employeurs n’autorisent pas les employés à accepter des cadeaux d’un fournisseur et donnent lieu à un licenciement s’ils le font, afin que les décisions quant aux fournisseurs auprès desquels acheter ne soient pas influencées par un pot-de-vin potentiel ou même une amitié personnelle. Pour cette raison, un employé en mesure d’acheter des fournitures ou d’attribuer des contrats doit divulguer toute relation personnelle ou cadeau reçu de ce fournisseur ou entrepreneur.
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Même s’il n’existe pas une telle politique écrite, un employé en mesure d’attribuer ou d’influencer l’attribution de contrats a le devoir envers son employeur de l’informer s’il reçoit des cadeaux ou des avantages d’un fournisseur ou s’il entretient une relation avec celui-ci. Ne pas le faire est un motif de licenciement.
Qu’en est-il d’une entreprise qui obtient un contrat suite à une influence inappropriée ou à un pot-de-vin ? Ce contrat peut être annulé pour fraude, et si l’enquête parlementaire révèle que c’est ce qui s’est produit avec GC Stratégies, le gouvernement devrait poursuivre, au moins pour le montant des sommes versées au-dessus de la juste valeur marchande du travail effectué.
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Ce qui est vrai au sein du gouvernement l’est également dans l’emploi en général. La question est maintenant de savoir si, après avoir tiré les conclusions appropriées, le gouvernement licenciera des employés ou intentera des poursuites pour récupérer le montant des contrats attribués, de la même manière que l’on pourrait s’attendre dans le secteur privé.
Howard Levitt est associé principal de Levitt Cheikh, avocats spécialisés en droit du travail et du droit du travail avec des bureaux à Toronto et à Hamilton. Il pratique le droit du travail dans huit provinces. Il est l’auteur de six livres, dont Law of Dismissal in Canada.
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