vendredi, novembre 22, 2024

HAMISH MCRAE: A Cautionary Note on Rising Inflation

L’article aborde la lutte des gouvernements, notamment au Royaume-Uni, pour gérer leurs dettes nationales croissantes. Le FMI prédit que la dette mondiale dépassera 100 000 milliards de dollars, avec une pression accrue sur les finances publiques. Les pays tentent d’augmenter leurs recettes fiscales sans nuire à la croissance. Il souligne également le défi américain, où la dette monte en flèche sans mesures de réduction, et préconise d’investir dans des actifs réels pour se protéger de l’inflation.

Au Royaume-Uni, tous les regards sont tournés vers le prochain budget que Rachel Reeves doit présenter dans quelques jours. En réalité, de nombreux gouvernements à travers le monde font face à des défis similaires : jongler avec leurs dépenses quotidiennes tout en gérant les recettes fiscales et le coût croissant de la dette nationale.

Cette pression a été mise en évidence par le Fonds Monétaire International, qui a récemment averti que la dette publique mondiale atteindra 100 000 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année, représentant plus de 100 % du PIB mondial d’ici la fin de la décennie, voire avant. Le Royaume-Uni a déjà franchi ce seuil en août, avec une dette nationale s’élevant à 2 700 milliards de livres sterling, marquant une augmentation de 4,3 points de pourcentage par rapport à l’année précédente.

Les coûts du service de la dette devraient atteindre 89 milliards de livres sterling cette année financière, ce qui représente 7,3 % de l’ensemble des dépenses publiques. Nous devons faire face à cette situation, car il n’y a guère d’alternative. Comme la France et l’Italie, qui augmentent leurs impôts, le Premier ministre français, Michel Barnier, essaie de faire passer son budget, mais le succès de cette initiative est incertain. Le défi collectif consiste à maîtriser les dépenses tout en augmentant les recettes fiscales, sans compromettre la croissance économique.

Les travaux du Centre for Economic and Business Research mettent en lumière le risque d’un déséquilibre, soulignant l’urgence d’agir.

Cependant, un pays, et non des moindres, ne prend pas de mesures pour réduire sa dette nationale : les États-Unis. La dette y est déjà supérieure à celle du Royaume-Uni, atteignant 120 % du PIB, et devrait continuer à croître si les politiques des candidats à la présidence restent inchangées. Sous Donald Trump, la priorité est aux baisses d’impôts, tandis que Kamala Harris privilégie la hausse des dépenses. Dans les deux cas, la dette nationale devrait augmenter, avec des projections indiquant un déficit légèrement supérieur sous Trump, mais une croissance comparable sous Harris.

Dans le système politique américain, si le président propose, c’est le Congrès qui décide, ce qui laisse penser que la dette nationale continuera de grimper jusqu’à ce qu’un changement survienne. Qu’est-ce qui pourrait provoquer ce changement ? C’est un dilemme complexe. Pour l’instant, la force et la dynamique de l’économie américaine, couplées à la position du dollar comme valeur refuge, incitent les investisseurs internationaux à continuer de financer le gouvernement. Cependant, l’histoire a montré que la confiance des investisseurs dans les actifs en dollars peut fluctuer.

Un exemple marquant remonte à 1980, lorsque le président de la Réserve fédérale, Paul Volcker, a drastiquement augmenté les taux d’intérêt à 20 % pour contrôler l’inflation et restaurer la confiance dans la monnaie.

Les États-Unis ne risquent pas de faire défaut. Ils possèdent la capacité d’imprimer davantage d’argent. Bien que la dette mondiale suscite des inquiétudes, comme l’indique le FMI, un changement significatif interviendra lorsque les investisseurs perdront confiance dans la dette publique.

Il est difficile de prédire ce qui entraînera cette perte de confiance, ainsi que le moment où cela se produira. Ce que nous savons, c’est qu’un système qui n’est pas viable ne pourra pas perdurer.

Que signifie cela pour ceux qui cherchent à protéger leur épargne ? La conclusion principale et préoccupante est qu’il faut se préparer à un probable regain d’inflation. Bien que cela ne soit pas officiellement annoncé, les gouvernements du monde entier voient d’un bon œil cette évolution, car elle diminue la valeur réelle de leur dette publique et permet d’augmenter les impôts sans que cela se remarque. Cela signifie qu’il est conseillé d’investir dans des actifs réels, tels que l’immobilier, et d’opter pour des actions de sociétés qui peuvent fixer leurs prix, c’est-à-dire qui offrent des biens et services indispensables aux consommateurs.

Il est également important d’éviter de conserver des liquidités sur des comptes bancaires à faible rendement et de ne pas investir dans des obligations d’État. Transférez le risque à d’autres acteurs du marché.

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