Ottawa frappe les agriculteurs avec des taxes sur le carbone tout en inondant l’industrie des batteries de subventions. Une fois de plus, l’Occident se fait avoir
Contenu de l’article
Le mois dernier, faisant écho à une annonce américaine faite trois mois plus tôt, les libéraux fédéraux ont annoncé l’imposition de droits de douane de 100 % sur les importations de véhicules électriques chinois. La Chine n’a pas perdu de temps pour riposter là où cela ferait le plus mal, en lançant une enquête antidumping sur les exportations canadiennes de canola. Bien qu’il n’y ait aucune preuve de dumping, il est très probable que cette mesure soit un prétexte procédural pour arrêter les importations de canola. La Chine est depuis longtemps le plus gros acheteur de canola et on s’attendait à ce qu’elle achète 70 pour cent de la récolte exceptionnelle de cette année.
Annonce 2
Contenu de l’article
La décision de la Chine était prévisible, étant donné qu’elle a bloqué les importations de canola après l’arrestation de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, en 2019. Les producteurs de canola de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba ont perdu quelque 2 milliards de dollars à la suite de ce boycott.
Le communiqué de presse du gouvernement Trudeau décrit les véhicules électriques chinois comme une « menace extraordinaire » pour les travailleurs canadiens de l’automobile. Mais la réalité est que le Canada ne produit aucun véhicule électrique et qu’aucun projet n’est sur la table pour le faire. Ce qui est sur la table, ce sont des subventions – d’une valeur de 50 milliards de dollars – à Honda, au constructeur automobile suédois Northvolt, à Ford, à Stellantis, à Volkswagen et à General Motors pour construire des usines de batteries pour véhicules électriques en Ontario et au Québec.
La situation américaine est totalement différente de celle du Canada. fait Les États-Unis fabriquent des véhicules électriques, mais les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine impliquent de multiples industries sans cible évidente contre laquelle la Chine pourrait riposter. C’est pourquoi l’imitation de la démarche américaine par Trudeau est profondément irresponsable. Le fait que le gouvernement libéral mette en danger les producteurs de canola afin de protéger des emplois en Ontario et au Québec est méprisable, mais tout à fait inhabituel. Les libéraux de Trudeau ont un long historique de décisions qui nuisent à l’Ouest, et aux agriculteurs de l’Ouest en particulier.
Contenu de l’article
Annonce 3
Contenu de l’article
Données de l’Alliance pour le carbone agricole montrer En 2023, les éleveurs de bétail ont payé en moyenne 726 $ en taxes sur le carbone en un seul mois, les producteurs de grandes cultures 2 024 $ et les exploitants de serres 17 173 $. Un échantillon de 50 fermes a montré que les paiements totaux se sont élevés à 329 644 $ pour ce seul mois. Et il y a 190 000 fermes au Canada.
Cette politique néfaste survient à un moment où l’avenir de l’ensemble du secteur agricole canadien est en danger. étude L’étude, commanditée par la Banque Royale du Canada, prévoit que d’ici 2033, 40 % des exploitants agricoles canadiens prendront leur retraite. Au cours de la même période, on s’attend à une pénurie de 24 000 travailleurs agricoles, pépinières et serres. L’étude indique : « Ces pénuries surviennent à un moment où la main-d’œuvre agricole canadienne doit évoluer pour inclure des compétences comme l’analyse de données. Pour atteindre nos objectifs à long terme, nous devrons créer un nouveau bassin d’exploitants et de travailleurs nationaux. »
Pire encore, l’avenir des usines de batteries auxquelles les libéraux ont accordé 50 milliards de dollars de subventions est sérieusement compromis. Comme le rapporte Forbes rapports« La demande de véhicules de tourisme entièrement électriques faiblit. Les stocks invendus encombrent les concessions. Les constructeurs, des plus grandes marques aux plus petites start-ups, réduisent leurs plans de production et d’investissement. »
Annonce 4
Contenu de l’article
Comment l’avenir de la fabrication de véhicules électriques au Canada est-il lié à l’avenir de l’agriculture ? La réponse est que le premier ne peut exister sans d’énormes subventions des contribuables, alors que les agriculteurs ont besoin d’être soulagés des taxes sur le carbone qui les handicapent. Nous ne devrions pas voler les agriculteurs pour payer des subventions aux fabricants de batteries.
Recommandé par la rédaction
-
RIP, taxe canadienne sur le carbone
-
La taxe carbone sur les carburants pourrait être supprimée, mais les autres taxes climatiques resteront en vigueur
Nous devrions encourager les jeunes à se lancer dans l’agriculture et leur donner les compétences nécessaires pour « construire ce nouveau pipeline » de travailleurs agricoles. Un pays qui ne peut pas se nourrir et se ravitailler lui-même est un pays vulnérable. Nous, Canadiens, avons la chance d’avoir les ressources nécessaires pour faire les deux et aussi de créer de la richesse en exportant ces ressources. Mais nous avons toutes les raisons d’être indignés par un gouvernement qui dépense des milliards de dollars pour subventionner une industrie dans laquelle notre pays n’a aucun avantage économique tout en imposant de lourdes taxes à une industrie absolument vitale pour des milliers de collectivités rurales et pour la sécurité alimentaire de nous tous.
Gwyn Morgan est un chef d’entreprise à la retraite qui a été directeur de cinq sociétés mondiales.
Ajoutez notre site Web à vos favoris et soutenez notre journalisme : Ne manquez pas les actualités commerciales que vous devez connaître : ajoutez financialpost.com à vos favoris et inscrivez-vous à nos newsletters ici.
Contenu de l’article