Gwyn Morgan : Nous devons combler le fossé des professions STEM au Canada

Le pays ne peut pas se permettre de laisser traîner une pénurie de professionnels des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques

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Nous vivons à une époque où la qualité de vie d’une nation dépend d’un nombre suffisant de professionnels scientifiques possédant les compétences nécessaires dans notre monde technologiquement avancé.

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L’offre de ces professionnels était déjà restreinte, mais un ralentissement du remplacement des retraités au cours des deux dernières années COVID a exacerbé le problème. Un récent rapport de l’Institut CD Howe, « The Knowledge Gap », conclut que le Canada fait face à une pénurie de compétences en STIM qui menace à la fois notre qualité de vie et notre compétitivité économique (les STIM étant la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques).

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Le rapport recommande une action urgente, à commencer par une réforme fondamentale de l’enseignement des sciences au secondaire. De nombreux enseignants manquent de connaissances scientifiques, ce qui conduit à « enseigner à partir du livre », laissant les élèves ennuyés et démotivés. La science est fascinante, mais elle a besoin d’enseignants possédant l’expertise et l’enthousiasme pour la faire vivre, motivant les étudiants à poursuivre des carrières d’ingénieurs, de chimistes, de médecins et d’autres professions en demande. Faute de compétences scientifiques adéquates, les étudiants postulant à l’université se retrouvent souvent dans des programmes d’arts libéraux où les choix de carrière sont limités. Le dernier rapport de toutes les facultés de l’Université de la Colombie-Britannique révèle la statistique troublante selon laquelle les inscriptions en arts représentaient le double des inscriptions combinées en génie, en prémédecine et dans toutes les autres disciplines scientifiques.

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Un obstacle majeur à l’embauche d’enseignants qualifiés en sciences est le système syndical qui attribue les postes d’enseignement en fonction de l’ancienneté plutôt que de la formation. Un jeune diplômé scientifique passionné que je connaissais a dû travailler comme enseignant à temps partiel, suppléant, cours général pendant des années avant d’être autorisé à enseigner la matière qui était sa passion. Nous pouvons faire mieux que cela.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas beaucoup de professeurs de sciences compétents et passionnés dans nos écoles, bien sûr. Et ce sont ces professeurs de sciences qui jouent un rôle clé en aidant une organisation appelée Sciences jeunesse Canada pour inspirer les étudiants canadiens à poursuivre des carrières en STIM. La mission de SJC, une organisation soutenue par des donateurs et indépendante du gouvernement, est de « créer de la valeur pour le Canada en alimentant la curiosité de la jeunesse canadienne par le biais de projets STEM ». Chaque année, les élèves de la 7e à la 12e année présentent leurs projets dans plus de 100 salons STEM régionaux à travers le pays, en compétition pour être l’un des 500 qui participent à l’Expo-sciences pancanadienne (ESPC). Ce sont les professeurs de sciences du secondaire qui motivent et facilitent la participation de ces dizaines de milliers de scientifiques en herbe. La 60e édition annuelle de l’ESPC aura lieu à Edmonton en mai prochain.

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Lors d’événements passés de l’ESPC, cet ingénieur a été stupéfait par la sophistication scientifique et la créativité des projets, même de la 7e à la 9e année. Bon nombre de ces étudiants poursuivent des carrières dans les STEM qui sont à la fois épanouissantes pour eux et vitales pour l’avenir de notre pays.

Les immigrants sont l’autre grande source de professionnels des STEM. Le système de « points » bien conçu du Canada donne la priorité aux immigrants ayant des compétences recherchées. Bien que les autorités fédérales aient également mis en place des mécanismes de soutien pour aider les immigrants à s’intégrer dans leur profession, la certification professionnelle est généralement entre les mains des autorités provinciales, qui délèguent souvent cette responsabilité à des associations professionnelles. Trop souvent, ces associations sont peu motivées pour favoriser l’intégration des professionnels formés à l’étranger.

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Ce même manque de motivation est également présent dans notre système de santé dangereusement surchargé. Une nouvelle récente article intitulé « Mon chauffeur de taxi est médecin » illustre le problème. L’Institut pour la citoyenneté canadienne estime que des milliers de médecins formés à l’étranger dont les qualifications professionnelles leur ont permis d’obtenir rapidement la citoyenneté sont empêchés d’exercer parce que les organismes de réglementation provinciaux et les associations professionnelles refusent de reconnaître leurs qualifications.

Un récent CBC News histoire a interviewé Rajkumar Vijendra Das, qui a immigré au Canada depuis l’Inde en 2010. Il lui a fallu huit ans pour obtenir un poste de résident en médecine : seul un infime pourcentage de ces postes sont attribués à des étrangers. Honieh Barzegari, un médecin iranien qui a immigré au Canada, a abandonné après des années de frustration et s’est joint à une entreprise de fabrication de produits médicaux. Elle a déclaré à CBC News: « Le système est mis en place pour faire échouer les diplômés internationaux en médecine ».

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Le programme d’immigration du Canada fait du bon travail en fournissant aux immigrants formés en STEM des compétences d’une importance vitale. Mais les associations professionnelles chargées de leur intégration doivent être une source de soutien plutôt que de frustration.

Et qu’en est-il du maintien de ces compétences dans le pays ? Selon le rapport de CD Howe : « Les preuves suggèrent que le Canada fait face à une fuite continue des cerveaux numériques vers les États-Unis et doit se concentrer sur des politiques qui aident à retenir les personnes ayant des compétences numériques en créant des opportunités comparables à celles qu’elles pourraient trouver ailleurs. Contrairement à surmonter les dysfonctionnements éducatifs et d’intégration qui ont créé le déficit de l’offre de compétences, la réduction de la fuite des cerveaux est principalement entre les mains des entreprises. La plupart des entreprises se sont traditionnellement tournées vers les systèmes d’éducation et d’immigration pour produire une offre adéquate de compétences en STEM. Mais seules les entreprises elles-mêmes ont le pouvoir de garder les professionnels des STIM au Canada. Ils doivent le faire plus souvent.

Gwyn Morgan est un chef d’entreprise à la retraite qui a été administrateur de cinq sociétés mondiales.

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