Ottawa mène une guerre contre les émissions de carbone sur le dos de ceux qui peuvent le moins se le permettre
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Les incendies de forêt au Canada et les températures anormalement élevées en Europe sont imputées au changement climatique, ce qui intensifie l’urgence perçue de « faire quelque chose » au sujet des émissions de carbone. Au Canada, il semble qu’aucun volume d’émissions ne soit trop petit pour s’inquiéter. Contribuables de la Colombie-Britannique paiera bientôt quelque 28 millions de dollars pour connecter les navires de croisière amarrés à Victoria à l’alimentation électrique à quai afin que les générateurs diesel puissent être arrêtés. Cela doit établir un record mondial en termes de coût par unité d’émissions évitées.
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Nous sommes également sur la bonne voie pour établir un record de coûts d’un océan à l’autre sur les réductions d’émissions grâce à l’augmentation constante des taxes sur le carbone sur le carburant et à l’affaiblissement délibéré de l’industrie pétrolière et gazière – bien qu’elle contribue à la plus grande part du PIB et des revenus d’exportation. de n’importe quelle industrie.
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Les automobilistes de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l’Ontario et du Québec paient déjà des taxes fédérales et provinciales moyennes sur l’essence de 15,4 cents/litre, plus des taxes sur le carbone de 14 cents pour un total de 29,4 cents/litre. La taxe fédérale sur le carbone devrait augmenter à 37 cents/litre d’ici 2030, portant les taxes moyennes sur l’essence à 52,4 cents/litre.
Mais ce n’est pas tout. Le jour de la fête du Canada, le gouvernement fédéral a également imposé sa «norme de carburant propre», un programme obligeant les fournisseurs de carburants à réduire progressivement «l’intensité en carbone». Selon Environnement et Changement climatique Canada, cela augmentera le prix de l’essence de 17 cents le litre.
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En additionnant ces éléments, les automobilistes des provinces qui représentent 80 % de la population canadienne paieront des taxes moyennes sur le carburant de 69,4 cents/litre d’ici 2030. Aux États-Unis, en revanche, total des taxes fédérales et étatiques sur l’essence moyenne de seulement 11,7 cents le litre — sans aucun signe d’augmentation.
Le directeur parlementaire du budget a conclu ces taxes croissantes sur les carburants sont « largement régressives », ce qui signifie que l’impact économique se répercutera de manière disproportionnée sur les personnes à faible revenu qui ont déjà du mal à payer le coût croissant des produits d’épicerie et autres nécessités. Et le coût de toutes ces nécessités sera encore plus élevé par les taxes sur le carbone prélevées sur les carburants utilisés pour les produire et les livrer. Quelle ironie qu’un gouvernement libéral autoproclamé « progressiste » maintenu au pouvoir par le NPD profondément socialiste – tous deux censés se consacrer à la protection des pauvres – mène une guerre contre les émissions de carbone sur le dos de ceux qui peuvent le moins se le permettre.
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En parlant de ceux qui peuvent le moins se permettre des taxes sur le carbone, une étude qui vient d’être publiée intitulé « Comment le Canada atlantique s’en sortira-t-il avec la taxe sur le carbone ? » ont constaté que les deux provinces maritimes les plus peuplées seront les plus durement touchées. La dépendance de la Nouvelle-Écosse à l’électricité produite à partir de charbon fortement taxé verra ses coûts de production d’électricité augmenter d’environ 109 %, tandis que ceux du Nouveau-Brunswick augmenteront de 42 %.
C’est l’impact direct sur les Canadiens. Qu’en est-il des dommages causés aux entreprises qui les emploient ? Les membres de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) qui luttent pour se remettre de la pandémie font maintenant face à la faillite en raison de la date limite de fin d’année pour rembourser les prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes. La FCEI estime que 250 000 petites entreprises canadiennes risquent de faire faillite. Ironiquement, l’escalade des taxes fédérales sur le carburant imposées par le gouvernement qu’ils sont tenus de rembourser augmente pratiquement tous leurs coûts d’exploitation, car beaucoup sont au bord de la faillite.
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Ensuite, il y a l’impact sur nos exportateurs. Le commerce transfrontalier avec les États-Unis représente la part du lion de nos exportations. L’investissement des entreprises par travailleur est un prédicteur important de la prospérité économique et de la compétitivité. UN étude qui vient d’être publiée par le Fraser Institute constate que l’investissement des entreprises canadiennes par travailleur était de 14 687 $ en 2021, contre 26 751 $ aux États-Unis.
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Mais tous ces sacrifices économiques feront-ils une quelconque différence dans le changement climatique ? À peine. Les calculs utilisant les données du site Web sur les émissions de gaz à effet de serre du gouvernement du Canada montrent que si toutes nos voitures et camions à essence et diesel étaient retirés de la route pendant un an, les émissions totales évitées compenseraient les émissions de la Chine pendant seulement 58 heures. Mais où sont les appels à une taxe à intensité carbone sur les importations chinoises ?
Quelle ironie qu’une nation avec l’une des plus grandes dotations en ressources énergétiques au monde pousse délibérément les coûts de son énergie à être parmi les plus élevés du monde. Cela rappelle l’ancienne pratique japonaise du hara-kiri, qui signifie « éventration avec honneur ». La différence est que le suicide rituel par hara-kiri était un choix personnel. Les Canadiens n’ont pas le choix dans l’éventration du bien-être économique du pays par le gouvernement Trudeau.
Gwyn Morgan, chef d’entreprise à la retraite, était administrateur de cinq sociétés mondiales.
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