Gwyn Morgan : les exportations de GNL offrent un moyen créateur de richesse de réduire les émissions mondiales

Accroître les exportations de gaz naturel liquéfié aiderait l’Asie à réduire ses émissions en abandonnant le charbon et stimulerait en même temps l’économie du Canada.

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La campagne Axer la taxe (carbone) de Pierre Poilievre connaît un succès spectaculaire. Mais le Parti conservateur a besoin de son propre plan pour réduire les émissions de combustibles fossiles. Paradoxalement, c’est une énergie fossile qui apporte la réponse.

Les riches réserves de gaz naturel du Canada nous offrent la possibilité à la fois de réduire les émissions mondiales et de sauver une économie canadienne ravagée par le gouvernement libéral. Comment? En exportant du gaz naturel liquéfié (GNL) vers la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les autres pays d’Asie-Pacifique dépendants du charbon. Passer du charbon au gaz naturel réduit les émissions de CO2 de 50 pour cent tout en éliminant les composés toxiques et les particules obstruant les poumons qui raccourcissent la vie de millions de personnes vivant dans les villes asiatiques frappées par le smog.

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Une étude de novembre 2022 réalisée par un cabinet de conseil respecté Wood Mackenzie conclu que:

  • « Le Canada est bien positionné géographiquement : le GNL de l’Ouest canadien est beaucoup plus proche de l’Asie que le GNL de la côte américaine du Golfe, qui doit être expédié vers l’Asie par le canal de Panama pour atteindre l’Asie. »
  • « Le GNL en provenance du Canada serait compétitif pour les importateurs d’Asie du Nord-Est… en raison de ses coûts d’expédition et de liquéfaction relativement faibles. »
  • « Le GNL du Canada a une intensité d’émissions inférieure à celle du GNL provenant de nombreux autres exportateurs mondiaux de GNL. »
  • « L’Asie ne sera pas en mesure de produire suffisamment de gaz naturel sur son territoire pour répondre à sa demande croissante. Grâce à ses normes environnementales élevées et à sa gestion, le Canada serait un excellent partenaire pour combler l’écart de la demande de GNL en Asie.
  • « Si le Canada augmente de manière agressive ses exportations de GNL, les émissions déplacées totaliseraient 5,5 (milliards de tonnes de dioxyde de carbone) de 2022 à 2050… l’équivalent du retrait de toutes les voitures canadiennes de la route. »

En 2010, plus de 20 projets de GNL étaient en cours en Colombie-Britannique, représentant des centaines de milliards d’investissements totaux. Il s’agit notamment du projet de 25 milliards de dollars sur la côte ouest canadienne d’Exxon Mobil, du projet Aurora de 36 milliards de dollars de la société chinoise CNOOC, du projet de 36 milliards de dollars de la société malaisienne Petronas dans le nord-ouest du Pacifique et du projet Kitimat LNG Canada de 31 milliards de dollars dirigé par Shell. Après une décennie passée à essayer de naviguer dans le processus réglementaire byzantin du Canada, LNG Canada est le seul qui reste debout. Et cela n’a réussi que parce que le chef du projet sud-africain, Andy Calitz, a refusé d’abandonner.

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Après cinq ans de construction, le terminal de LNG Canada est presque terminé et le premier navire devrait naviguer vers la Chine à la mi-2025. Les 31 milliards de dollars investis dans l’usine de liquéfaction de Kitimat ne constituent qu’un élément du premier projet d’exportation de GNL au Canada. Le Coastal GasLink de TC Energy Corp, d’une valeur de 15 milliards de dollars, transportera le gaz naturel des champs gaziers du nord-est de la Colombie-Britannique jusqu’au terminal de Kitimat. En outre, des centaines de millions de dollars ont été investis dans les puits et les systèmes de production de gaz naturel.

Les avantages économiques sont innombrables. Les redevances sur le gaz naturel de la Colombie-Britannique devraient doubler, passant de 700 millions de dollars en 2024 à 1,4 milliard de dollars en 2027. Il existe d’importantes opportunités d’emploi et d’affaires pour les Premières Nations, notamment la participation de 50 % de Haisla Marine dans un contrat de 500 millions de dollars.

Il ne s’agit que de la phase 1 de LNG Canada. La construction de 14 millions de tonnes supplémentaires par an. La phase 2 de LNG Canada devrait commencer en 2026, avec une première livraison en 2032. rapport de Canada Action estime que l’achèvement des deux phases de LNG Canada équivaut à lui seul au retrait de 18 millions de voitures des routes canadiennes.

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Un obstacle majeur pour les promoteurs de projets de GNL a été la fixation des régulateurs canadiens sur les émissions nationales du projet, qui sont minuscules en comparaison des réductions d’émissions mondiales qu’ils permettent. Plutôt que de laisser le projet utiliser la production d’électricité sur place au gaz naturel, les régulateurs ont insisté pour que LNG Canada utilise de l’hydroélectricité à zéro émission. La construction par BC Hydro d’un nouveau barrage et d’une nouvelle ligne de transport d’énergie coûteuse a considérablement retardé le projet.

Avant la COP24, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Katowice, en Pologne, en 2018, les conservateurs fédéraux ont exhorté les dirigeants de la délégation canadienne à proposer que les réductions d’émissions nationales incluent des réductions liées au remplacement du charbon par le GNL exporté. Notre Premier ministre et son équipe d’éco-zélotes anti-énergies fossiles ont décliné cet avis. Un nouveau gouvernement qui encourage les projets GNL pourrait bien voir un retour des projets Exxon-Mobil, CNOOC et Petronas, poussés par l’intransigeance du gouvernement.

Recommandé par l’éditorial

En tant qu’alternative à la taxe sur le carbone, l’exportation de GNL permet non seulement de mieux réduire les émissions, mais elle génère également des dizaines de milliards de dollars de bénéfices économiques pour un secteur privé canadien en difficulté. L’intensification des exportations de GNL constitue une alternative environnementale bien supérieure à la taxe carbone, économiquement destructrice et source de division politique, et elle contribuerait à inverser le déclin d’une nation fière et prospère qui la transforme en un cas désespéré, endetté, improductif et dominé par le gouvernement.

Gwyn Morgan est une chef d’entreprise à la retraite qui a été administratrice de cinq sociétés mondiales.

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