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Saviez-vous qu’il est obligatoire d’avoir l’application ArriveCAN sur votre téléphone lorsque vous entrez au Canada ? Savez-vous même ce qu’est ArriveCAN ? Je parie que ce n’est pas le cas de beaucoup de Canadiens intelligents et bien informés.
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ArriveCAN est la méthode du gouvernement fédéral basée sur les téléphones intelligents pour s’assurer que tous les passagers arrivant au Canada sont vaccinés contre la COVID. Et si vous essayez d’entrer dans le pays sans ArriveCAN sur votre téléphone ou si vous avez l’application mais que vous ne répondez pas correctement à sa myriade de questions, vous pourriez être mis en quarantaine pendant 14 jours ou condamné à une amende de 5 000 $.
Même si vous êtes un citoyen canadien entièrement vacciné.
Si vous voulez savoir pourquoi Pearson International est devenu un gâchis total, avec des attentes à la douane canadienne pouvant aller jusqu’à sept heures, ArriveCAN est l’une des principales raisons.
Pour une application gouvernementale, ce n’est pas mal. Mais notez ce qualificatif : « pour une application gouvernementale ».
Vous souvenez-vous de ces applications des gouvernements fédéral et provinciaux au début de la pandémie qui allaient utiliser les services de localisation de votre téléphone portable pour nous faire savoir si nous avions été en contact étroit avec quelqu’un qui s’est avéré plus tard avoir le COVID ?
D’accord, ArriveCAN est légèrement meilleur que ces exercices totalement inutiles de conception de logiciels du secteur public. Marginalement.
ArriveCAN est surestimé. Il comporte trop d’étapes, comme le bouton « Terminer » qui apparaît au bas de l’écran vous informant que vos documents ont été soumis avec succès.
Un couple montréalais, apparemment, a reçu l’ordre de l’Agence des services frontaliers du Canada de se mettre en quarantaine chez lui pendant deux semaines simplement parce qu’il n’avait pas suffisamment fait défiler son écran « Document soumis avec succès » pour voir et appuyer sur le bouton « Terminer ».
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Un couple de Gimli, au Manitoba, a rapporté à leur journal local qu’ils avaient également été condamnés à l’assignation à résidence parce que lorsqu’ils ont essayé de montrer leur reçu ArriveCAN à un agent de l’ASFC à Pearson (encore une fois), l’application n’arrêtait pas de planter.
Dans les cas de Montréal et de Gimli, les couples avaient des copies de leurs dossiers de vax et des résultats de test négatifs. Mais ce n’était pas suffisant.
Le Canada est le seul grand pays occidental qui n’accepte que sa propre application gouvernementale. Les dossiers de vax provinciaux, fédéraux ou étrangers, aussi légitimes soient-ils, ne sont pas assez bons pour le gouvernement Trudeau.
Une autre folie est que le gouvernement fédéral sait que plus de 5 millions d’adultes canadiens n’ont pas de smartphone, mais officiellement, ils n’offrent aucun autre moyen que ArriveCAN pour que ces personnes retournent au pays.
J’ai été trois fois à l’extérieur du pays depuis qu’Ottawa a rendu l’application obligatoire. Heureusement, j’en avais entendu parler avant mon premier voyage à l’étranger parce qu’un ami a subi un traitement terrible (y compris plusieurs heures de retard) à – devinez où – Pearson, pour le crime de ne pas avoir l’application.
Plus récemment, j’ai utilisé l’application à Calgary à la mi-mai sans accroc. Même si ma femme et moi avons été choisis pour un test PCR COVID complet, nous avons passé notre entretien douanier et notre prélèvement nasal en moins de 25 minutes.
Le gouvernement fédéral devrait se débarrasser d’ArriveCAN.
S’il existe d’autres méthodes tout aussi valables et simples pour s’assurer que les voyageurs qui arrivent sont entièrement vaccinés et sans maladie, alors la seule raison de s’accrocher à l’application fédérale est qu’Ottawa puisse nous faire tous sauter à travers leurs cerceaux.
Aucune des quarantaines dont j’ai entendu parler n’a été ordonnée pour les personnes qui tentaient d’entrer au Canada sans être vaccinées ou alors qu’elles étaient malades du COVID, ce qui était le but de l’application en premier lieu.
Toutes les personnes que j’ai lues ou à qui j’ai parlé et qui ont été soumises à un isolement ArriveCAN ont été mises en quarantaine, non pas pour avoir propagé le COVID, mais plutôt pour ne pas avoir utilisé l’application correctement.
Les autorités fédérales ont oublié le véritable objectif d’ArriveCAN (prévention de la pandémie) et l’ont remplacé par l’obéissance aux règles d’ArriveCAN comme objectif ultime des applications.