Si nous voulons nous permettre tout ce dont nous pensons avoir besoin, nous avons besoin de plus de croissance économique
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L’autre jour, je m’amusais avec des données sur le PIB, comme nous, les économistes, avons l’habitude de le faire, et lorsque je les ai mises sur un graphique et que j’ai tracé quelques lignes de tendance, j’ai été choquée de voir à quel point les revers que nous avons subis depuis 2000 semblent sont devenus des cicatrices permanentes sur notre bien-être. Dans les années 1960 et 1970, les économistes du monde entier parlaient de « la maladie britannique ». À quoi ressemble la maladie canadienne? Consultez le tableau.
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Il montre le PIB réel, mesuré en dollars de 2012, par habitant (en utilisant la population des Canadiens de plus de 15 ans). J’ai pris deux vols de fantaisie. Premièrement, j’ai imaginé que l’économie canadienne avait crû pendant toute la période 1997-2021 au même rythme qu’entre juin 1997 et juin 2000. Ce scénario est présenté comme la tendance 1. Si nous avions réussi à maintenir notre courbe de production à un niveau ce taux, le PIB réel par habitant serait maintenant de 95 000 $, et non des 64 000 $ qu’il est actuellement.
Mais c’est peut-être trop optimiste. Peut-être que c’était juste une séquence de trois ans particulièrement chanceuse. J’ai donc également prolongé la tendance entre juin 2000 et juin 2008, en l’appelant « Tendance 2 ». Maintenant, le PIB par habitant projeté est de 74 000 $ — « seulement » 10 000 $ par personne de plus que la valeur actuelle. Mais qui d’entre nous n’apprécierait pas ce résultat beaucoup plus important de nos efforts ?
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On pourrait dire beaucoup de choses sur ces chiffres. Le plus important est probablement que la croissance économique compte clairement. Si nous avions réussi à maintenir le taux de croissance de la fin des années 90, le PIB par habitant serait supérieur d’un tiers à ce qu’il est aujourd’hui. Ce n’est pas toute cette production supplémentaire qui aurait contribué au revenu personnel des Canadiens. Mais certains l’auraient fait. Et une partie aurait été consacrée aux bénéfices et aurait alimenté davantage d’investissements. Et une partie serait allée aux impôts, ce qui aurait permis plus de dépenses publiques, si c’est ce pour quoi les Canadiens ont voté, à des niveaux d’endettement inférieurs. La liste des choses à faire au Canada ne fait que s’allonger. COVID a souligné la nécessité d’une restructuration du système de santé ; les municipalités sont confrontées à des besoins croissants en infrastructures ; les droits ne cessent de s’étendre ; et nos achats militaires ont sombré. Si nous voulons nous permettre tout ce dont nous pensons avoir besoin, nous avons besoin de plus de croissance économique.
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Je suis sûr que chaque lecteur a une solution au malaise économique. Je soupçonne moi-même que l’économie canadienne est en train de mourir de mille coupes : ralentissement de la croissance démographique, difficultés dans le secteur pétrolier et gazier, augmentation constante des impôts qui, comme l’a souligné Jack Mintz, découragent les investissements, vagues de nouvelles réglementations dont l’objectif peut pas être anti-croissance mais dont l’effet l’est certainement, et ainsi de suite. Qu’il y ait tant de contributeurs possibles est à la fois intimidant et encourageant. Intimidant parce que nous ne savons pas par où commencer, mais encourageant parce que presque partout où nous commençons, il y a des progrès à faire.
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Et avant de désespérer, reconnaissons qu’il existe des signes de reprise économique. Selon un ensemble de données expérimentales développé par Statistique Canada, entre janvier et juin 2020, la COVID a forcé la sortie de quelque 100 000 entreprises. Depuis lors, cependant, les Canadiens ont lancé presque autant de nouvelles entreprises et nous sommes sur la bonne voie pour retrouver les niveaux de création d’entreprises d’avant la COVID-19 au cours des six prochains mois. Il semble que de nombreux Canadiens veulent prendre leur destin en main. COVID peut finir par avoir été le destructeur créatif schumpétérien ultime.
Que devrait faire le gouvernement ? Ecartez-vous surtout du chemin. Pour utiliser un exemple, les réglementations locales en matière de construction et les codes fonciers ajoutent des coûts et des retards à la création de nouveaux logements. L’assouplissement du zonage à faible densité et la suppression des formalités administratives dans les approbations sont deux changements qui encourageraient le développement du secteur de la construction et s’attaqueraient à l’accélération des prix des maisons.
Plutôt que de simplement ne rien faire, le gouvernement doit consciemment en faire moins et laisser libre cours à l’instinct de libre entreprise qui est encore profondément ancré au Canada.
Poste financier
Gregory Mason est professeur agrégé d’économie à l’Université du Manitoba.
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