lundi, novembre 25, 2024

Graine de Grenade

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Edith Wharton a composé l’histoire de fantômes « Pomegranate Seed » vers la fin des années 1930 et l’a vue publiée par le Journal de la maison des dames en 1931. Le conte a ensuite été inclus dans le recueil de courtes fictions de Wharton, Dans le monde entier (1936), puis dans sa collection, Des fantômes, publié en 1937, dernière année de la vie de l’auteur. Les lecteurs de cette collection admiraient l’habileté de Wharton à écrire des récits surnaturels, mais plusieurs critiques pensaient que l’histoire de fantômes était un genre moins important que les romans d’observation sociale par lesquels Wharton avait bâti sa réputation au cours des décennies précédentes. Même si les romans de Wharton restent au centre de ses réalisations, ses histoires de fantômes ont acquis une reconnaissance critique au fil des années. « Pomegranate Seed » est admiré pour le rythme implacable de son intrigue pleine de suspense, pour la particularité avec laquelle ses personnages principaux sont rendus et pour l’évocation effrayante du surnaturel réalisée par la fin de l’histoire. « Grenade Seed » possède sûrement la « qualité thermométrique » citée par Wharton comme la marque des bonnes histoires de fantômes ; elle pensait qu’une histoire de fantômes bien conçue devrait faire frissonner le lecteur. Le titre de l’histoire est dérivé du mythe gréco-romain de Perséphone, que Wharton a probablement lu dans l’ouvrage d’Ovide. Métamorphoses. Enlevée par Pluton, le Seigneur des Morts, Perséphone n’est pas autorisée à quitter définitivement le monde souterrain car elle a mangé six graines de grenade dans les jardins de la mort. Le débat critique contemporain sur l’histoire de Wharton s’est concentré, dans une large mesure, sur l’établissement de correspondances entre les personnages de Wharton et leurs prédécesseurs dans le mythe de Perséphone. Frappant par ses résonances mythologiques, « Pomegranate Seed » est aussi une puissante méditation sur le surnaturel, sur le conflit entre la chair et l’esprit et sur le risque constant d’aliénation dans la vie humaine.

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