Google Doodle rend hommage à la mathématicienne française Émilie du Châtelet

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La noble française Émilie du Châtelet était une mathématicienne, physicienne et philosophe dont la contribution à la science a rendu les théories de la physique plus accessibles. Mais son héritage est souvent obscurci par son association avec Voltaire.

La contribution la plus reconnaissable de Du Châtelet à la science est sa traduction du livre Principia d’Isaac Newton en 1687, considéré comme l’un des ouvrages les plus importants de l’histoire des sciences. La traduction de Du Châtelet et le commentaire ajouté sur l’énergie totale sont toujours considérés comme la norme française.

Pour honorer son exploit, Google a dédié vendredi son Doodle à du Châtelet à l’occasion de son 315e anniversaire.

Émilie du Châtelet est née Gabrielle-Émilie Le Tonnelier de Breteuil dans une famille aristocratique parisienne en 1706 et a reçu une éducation exceptionnelle en sciences, musique et littérature. Elle a complété ses études avec des cours d’escrime et de linguistique, parlant couramment quatre langues supplémentaires à l’âge de 12 ans.

Mais elle est devenue majeure à une époque où il était inhabituel pour les femmes de poursuivre une carrière dans les sciences, alors elle s’est mariée dans la vingtaine et a eu trois enfants, tout en poursuivant ses recherches. Cela a conduit à un article de physique révolutionnaire en 1737 qui suggérait que différentes couleurs de lumière avaient des énergies différentes et prédisait que quelque chose maintenant connu sous le nom de lumière infrarouge transportait de la chaleur. Elle a également été la première personne dans l’histoire à suggérer que l’énergie totale peut être conservée plutôt que perdue en quantité de mouvement, un concept désormais largement accepté.

En plus de ses traductions, du Châtelet a apporté d’importantes contributions à la philosophie, examinant et combinant les idées de nombreux philosophes sur la religion, la philosophie et le monde naturel. Mais son influence est souvent éclipsée par sa relation amoureuse de longue date avec le philosophe français Voltaire.

Le couple s’est associé en 1738 sur les éléments de la philosophie de Newton, qui, sous le nom de Voltaire, ont contribué à expliquer et à vulgariser les théories de Newton. Son œuvre majeure fut la publication en 1740 des Institutions de Physique, un ouvrage de philosophie naturelle qui combinait métaphysique et physique et allait influencer les penseurs ultérieurs des Lumières.

Elle est morte en couches à l’âge de 42 ans en 1749, et sa traduction révolutionnaire des Principia n’a été publiée qu’en 1759, 10 ans après sa mort.

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