vendredi, novembre 22, 2024

GOLDSTEIN : Nous payons bien plus que des taxes sur le carbone dans le cadre de la politique climatique fédérale

En réalité, compte tenu de leurs coûts, les politiques de lutte contre le changement climatique sont des politiques économiques, qui ont un impact sur notre coût de la vie.

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À l’approche des prochaines élections fédérales, il est important de comprendre que le maintien et l’augmentation de la taxe fédérale sur le carbone (libéraux) ou son élimination (conservateurs) ne représentent qu’une fraction des coûts totaux que paient les Canadiens en matière de lutte contre les changements climatiques.

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Alors que le débat sur la taxe fédérale sur le carbone – dans ce contexte, la taxe fédérale sur les carburants payée par les consommateurs sur l’essence, le gaz naturel et 20 autres formes d’énergie fossile – a dominé le débat sur la politique climatique fédérale, il a également créé la perception trompeuse du public selon laquelle la taxe sur les carburants est l’alpha et l’oméga du programme des libéraux en matière de changement climatique.

En fait, la taxe sur les carburants ne représente qu’une petite partie des coûts associés à ces politiques libérales.

En fait, le gouvernement Trudeau ne tient même pas compte de la mesure dans laquelle la taxe sur les carburants imposée aux consommateurs réduit les émissions de gaz à effet de serre industrielles du Canada.

Il estime plutôt que la taxe sur les carburants, combinée à une deuxième taxe sur le carbone connue sous le nom de système de tarification basé sur la production pour les grands émetteurs industriels, réduira les émissions du Canada d’environ un tiers de son objectif de les réduire de 40 à 45 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2030.

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Le gouvernement estime que la plupart de ces réductions proviendront du système de tarification basé sur le rendement plutôt que de la taxe sur les carburants, ce qui soulève la question de savoir si le chef conservateur Pierre Poilievre prévoit éliminer le système de tarification basé sur le rendement, ainsi que la taxe fédérale sur les carburants.

Le problème le plus important est toutefois lié aux coûts des autres initiatives gouvernementales proposées pour réduire les deux tiers des émissions du Canada d’ici 2030, au-delà de la taxe sur le carbone.

C’est pourquoi l’argument du premier ministre Justin Trudeau et du ministre de l’Environnement Steven Guilbeault selon lequel la taxe sur le carbone est le moyen le plus économique et le plus efficace de réduire les émissions est trompeur par omission, car le gouvernement lui-même affirme que la taxe sur le carbone ne représente qu’une petite partie du coût total de la réduction des émissions.

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Il est difficile de savoir à combien s’élèvent ces coûts totaux, étant donné qu’il y a plus de 100 mesures gouvernementales en plus de la taxe sur le carbone qui font partie du plan de lutte contre les changements climatiques de Trudeau, même si en avril dernier, Guilbeault avait déclaré que les investissements du gouvernement pour lutter contre les changements climatiques à cette époque étaient « au nord de 200 milliards de dollars ».

C’est la réalité, que les rabais sur la taxe sur le carbone permettent ou non à la plupart des ménages canadiens de la payer en meilleure position, si l’on considère uniquement son impact fiscal, ou en pire, si l’on tient compte de son impact négatif sur l’économie canadienne.

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Le directeur parlementaire du budget a estimé les répercussions financières et économiques de la taxe sur le carbone. Les libéraux, eux, ne citent que les répercussions financières, ce qui est trompeur.

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Mais au-delà de cela, pour ne citer que quelques exemples, le gouvernement fédéral a introduit ou a l’intention d’introduire une autre taxe sur le carbone connue sous le nom de réglementation sur les carburants propres (où il n’y a pas de rabais), un plafond sur les émissions de pétrole et de gaz, une réglementation sur le méthane, des mandats de vente de véhicules électriques, des subventions de plusieurs milliards de dollars aux fabricants de véhicules électriques et de batteries de véhicules électriques, ainsi que des crédits d’impôt pour promouvoir les technologies propres.

De plus, la réalisation du plan fédéral visant à atteindre les objectifs d’émissions du Canada d’ici 2030 comprend des programmes qui n’ont pas encore démarré, en partant du principe qu’ils fonctionneront.

Autrement dit, rien n’est gratuit lorsqu’il s’agit de réduire les émissions.

Une fois que le gouvernement a imposé un nouveau coût aux Canadiens pour payer ces émissions, il était inévitable que le coût de la vie augmente, que ce soit sous la forme d’une taxe sur le carbone, de nouvelles réglementations gouvernementales ou de nouvelles subventions gouvernementales pour promouvoir les technologies vertes.

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Même si l’on accepte l’argument du gouvernement – ​​soutenu par de nombreux économistes – selon lequel une taxe sur le carbone est le moyen le plus efficace et le plus économique de réduire les émissions, la réalité est que le gouvernement Trudeau a imposé non seulement une taxe sur le carbone aux Canadiens, mais aussi des milliards de dollars en coûts supplémentaires, dont la plupart, selon la propre logique du gouvernement, sont moins efficaces que les taxes sur le carbone.

En réalité, compte tenu de leurs coûts, les politiques de lutte contre le changement climatique sont des politiques économiques, qui ont un impact sur notre coût de la vie.

Dans ce contexte, Poilievre et les conservateurs, puisqu’ils disent croire au changement climatique et qu’ils ont l’intention de s’y attaquer, doivent expliquer quelles seront leurs politiques en matière de changement climatique, au-delà de la simple suppression de la taxe fédérale sur les carburants.

Les libéraux soutiennent que le coût de l’inaction sera bien plus élevé que celui de la réduction des émissions, en raison des coûts croissants infligés à la population en raison des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes causées par les changements climatiques d’origine humaine.

Il s’agit toutefois d’un argument moral et non économique, étant donné qu’avec 1,5 % des émissions mondiales, le Canada pourrait les réduire à zéro net dès demain et cela n’aurait aucun impact perceptible sur les changements climatiques.

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