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La ministre de la Santé de l’Ontario, Sylvia Jones, a touché le troisième rail de la politique canadienne la semaine dernière lorsqu’elle a déclaré que le gouvernement Ford n’exclurait pas les soins de santé privés pour améliorer les services aux patients.
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Les critiques ont immédiatement évoqué le spectre des « soins de santé à deux vitesses à l’américaine », sur quoi le premier ministre Doug Ford a répondu : « Nous vous garantissons une chose : vous serez toujours couvert par l’OHIP, et non par la carte de crédit. »
Dans le monde réel, les soins de santé sont financés à 30 % par le secteur privé en Ontario (la norme canadienne), notre système de soins de santé n’est pas « gratuit » (c’est la dépense la plus importante du budget provincial, consommant près de 40 % de tous les revenus, ainsi que les norme canadienne) et l’OHIP ne couvre pas le coût de tous les services médicaux.
Pendant ce temps, les soins de santé « privés » aux États-Unis sont financés à près de 50 % par l’État, ce qui n’est pas un argument pour invoquer le modèle américain ici, dont aucun gouvernement au Canada ne parle.
Ce dont parlaient Ford et Jones, c’est d’élargir le rôle actuel des fournisseurs de soins de santé privés en Ontario dans la prestation de services médicaux payés à 100 % par le gouvernement – par exemple les tests de laboratoire – au motif que cela pourrait économiser l’argent des contribuables.
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Il s’agit d’une bataille idéologique qui se déroule dans les soins de santé en Ontario depuis des décennies entre les gouvernements qui cherchent à économiser de l’argent et les syndicats du secteur public et certains groupes de patients qui soutiennent que cela rend le système plus coûteux.
C’est un combat qui n’a pas grand-chose à voir avec ce qui préoccupe les gens — l’accès rapide à des soins médicaux, payés par leurs impôts.
Le problème, c’est que nous n’avons pas accès en temps opportun aux soins médicaux et que beaucoup d’entre eux ne sont pas payés par le gouvernement.
L’Ontario et le Canada ont certains des temps d’attente les plus longs pour les chirurgies, les traitements et les procédures de diagnostic dans le monde développé.
Nos résultats en matière de santé sont médiocres par rapport à des pays similaires dotés de systèmes de santé universels.
Ce n’est pas la faute des prestataires de soins de santé. C’est le résultat d’un système brisé.
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Plus de 1,3 million d’Ontariens n’ont pas accès à un médecin de famille, ce qui augmente les temps d’attente parce que les médecins de famille sont les gardiens des médecins spécialistes.
La raison pour laquelle les Ontariens se voient de plus en plus refuser des services médicaux payés par leurs impôts est que les gouvernements provinciaux de tous bords ont réduit le nombre de services et de médicaments couverts par l’OHIP pour économiser de l’argent.
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Les personnes qui en ont les moyens souscrivent une assurance médicale privée – par l’intermédiaire de leur employeur ou individuellement – pour aider à combler les lacunes de notre système de santé – par exemple le manque d’accès en temps opportun à la physiothérapie financée par l’État nécessaire après une chirurgie de la hanche et du genou.
Ils peuvent également sortir de la province pour payer les tests de diagnostic beaucoup plus rapidement que dans le système public et payer un supplément pour les services de santé « exécutifs » en Ontario pour un accès plus rapide aux soins.
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Il n’y a pas de solution magique pour résoudre ces problèmes, qui se sont tous développés au fil des décennies.
La pandémie de COVID-19 a simplement fait basculer les choses, allongeant les temps d’attente déjà inacceptables pour les traitements et ajoutant des fermetures de salles d’urgence et de lits de soins intensifs dans de nombreux hôpitaux en raison du manque de personnel.
L’une des choses dont nous avons le plus besoin, ce sont davantage de lits de soins chroniques et de soins à domicile, ainsi que le personnel nécessaire pour soigner les patients qui sont coincés dans des hôpitaux de soins actifs parce qu’il n’y a nulle part où aller, ce qui est la cause fondamentale de la médecine de couloir.
Le vrai problème n’est pas la médecine publique par rapport à la médecine privée, mais comment payer pour tout dans un système avec une demande infinie et des ressources limitées pour le payer.