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Chaque fois que les libéraux fédéraux décident finalement de tenir une réunion du caucus national, voici le problème auquel ils sont confrontés concernant le gouvernement de leur chef, le premier ministre Justin Trudeau.
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Sur chacun des principaux enjeux qui préoccupent le plus les Canadiens, Pierre Poilievre et les conservateurs ont une grande avance sur eux.
Le mois dernier, Abacus Data a interrogé 1 900 adultes canadiens pour leur demander quels étaient, selon eux, les trois problèmes les plus importants auxquels le Canada est confronté aujourd’hui.
Le PDG David Coletto a déclaré que les résultats étaient cohérents avec les sondages Abacus des deux dernières années et « montrent que le Parti conservateur est actuellement en avance sur les questions qui comptent le plus pour les Canadiens ».
Le sondage révèle que « le coût de la vie demeure le principal problème auquel sont confrontés la plupart des Canadiens (71 %), suivi par l’accessibilité et le coût du logement (46 %), les soins de santé (42 %), l’économie (33 %) et l’immigration (27 %). Au total, 86 % des Canadiens citent le coût de la vie ou le logement comme leur principal problème. »
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L’étude révèle également que « le Parti conservateur est en tête parmi ceux qui considèrent la hausse du coût de la vie, l’accessibilité et l’abordabilité du logement, l’économie et l’immigration comme des enjeux prioritaires. Les libéraux sont en tête uniquement parmi ceux qui considèrent le changement climatique et l’environnement comme des enjeux prioritaires ».
En ce qui concerne le coût de la vie, la marge en faveur des conservateurs par rapport aux libéraux était de 45 % contre 21 %; en ce qui concerne l’abordabilité et l’accessibilité au logement, de 35 % contre 20 %; en ce qui concerne les soins de santé, de 35 % contre 28 %; en ce qui concerne l’économie, de 55 % contre 20 %; et en ce qui concerne l’immigration, de 54 % contre 15 %.
Les résultats sur l’immigration — c’est-à-dire le nombre de résidents permanents, de travailleurs étrangers temporaires, d’étudiants internationaux et de demandeurs d’asile admis au Canada chaque année — devraient particulièrement inquiéter les libéraux.
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C’est parce que l’immigration a un impact sur trois autres enjeux qui, selon les Canadiens, leur tiennent à cœur : l’accessibilité et le coût du logement, la disponibilité des soins de santé et l’économie, en termes de capacité à fournir suffisamment d’emplois alors que la population du pays augmente désormais de plus d’un million de personnes par an.
(Statistique Canada a rapporté vendredi que le Canada a perdu 1 400 emplois nets en juin, tandis que le taux de chômage a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 6,4 %, soit une hausse de 1,3 point de pourcentage depuis avril 2023).
Étant donné que les conservateurs sont largement perçus comme étant plus en phase avec les principales préoccupations du public canadien que les libéraux, il n’est guère surprenant que le sondage Abacus Data ait également révélé que plus de deux fois plus de Canadiens (62 %) pensent que le pays va dans la mauvaise direction, tandis que seulement 25 % pensent qu’il va dans la bonne direction, avec 13 % indécis.
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Même un tiers des personnes ayant l’intention de voter libéral pensent que le pays est sur la mauvaise voie.
Quant à la question sur laquelle les libéraux préféreraient évidemment mener la prochaine campagne électorale — les changements climatiques et l’environnement —, elle a terminé en sixième position parmi les cinq principales préoccupations des Canadiens, avec 23 %, soit moins d’un sur quatre.
Sur cette question, les libéraux ont surpassé les conservateurs par une marge de 34 % contre 17 %.
Mais le problème pour eux est que la taxe fédérale sur le carbone est profondément impopulaire auprès de l’opinion publique.
Un récent sondage Léger pour la Fédération canadienne des contribuables a révélé que près de sept Canadiens sur dix (69 %) s’opposaient à la décision des libéraux d’augmenter la taxe sur le carbone de 65 $ à 80 $ la tonne d’émissions le 1er avril — une augmentation de 23 % en un an — pour atteindre 170 $ la tonne en 2030.
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Un sondage Nanos/CTV publié en août dernier a révélé que 53 % des personnes interrogées estimaient que cette mesure était inefficace dans la lutte contre le changement climatique, tandis que 45 % étaient sceptiques quant au fait que la hausse des prix de l’essence due aux taxes sur le carbone réduirait la consommation de carburant.
Comme l’a déclaré le sondeur Nik Nanos à CTV News à l’époque, ce que les Canadiens veulent entendre de la part des politiciens est : « Comment pouvons-nous lutter contre le changement climatique d’une manière qui permette aux Canadiens de se sentir à l’aise de payer l’épicerie cette semaine et de payer le loyer ou l’hypothèque le mois prochain ? »
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Compte tenu de ces résultats et du fait qu’une grande variété de sondages ont systématiquement placé les conservateurs devant les libéraux par des marges à deux chiffres, ce qui donnerait lieu à un gouvernement majoritaire si une élection avait lieu aujourd’hui, les libéraux ont un nombre limité de choix quant à la manière dont ils peuvent réagir.
Par exemple, Trudeau pourrait démissionner, ouvrant la voie à un nouveau leader, ou il pourrait remanier son cabinet et/ou mettre en place de nouvelles politiques.
Le problème est que lorsque le public a l’impression qu’un dirigeant politique n’a pas répondu efficacement à ses principales préoccupations depuis longtemps, il est possible que rien ne fonctionne.
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