GOLDSTEIN : Ford et Trudeau érodent nos droits démocratiques

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L’utilisation par le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, de la clause dérogatoire de la Charte pour annuler les droits de négociation collective constitue la même menace pour la démocratie que l’utilisation par le premier ministre Justin Trudeau de la Loi sur les mesures d’urgence pour annuler les droits des personnes qui protestent contre les mandats de vaccination.

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Le problème, dans les deux cas, est la portée excessive du gouvernement.

À Ottawa, la question est de savoir si le gouvernement n’avait pas d’autre moyen pour mettre fin au Freedom Convoy que d’invoquer la loi d’urgence, alors qu’aucun autre gouvernement fédéral n’a ressenti le besoin de le faire depuis son adoption il y a 34 ans, malgré les menaces terroristes ( voir, par exemple, les jours qui ont immédiatement suivi le 11 septembre), les blocages d’autoroutes et de chemins de fer et d’autres crises économiques.

En Ontario, la question est de savoir si le gouvernement n’avait pas d’autre alternative que de retirer les droits de négociation de 55 000 travailleurs de soutien à l’éducation syndiqués pour maintenir la continuité et la stabilité du système d’éducation publique.

À ce jour, aucun des deux gouvernements n’a justifié les décisions qu’il a prises.

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Les manifestations du Freedom Convoy auraient pu être gérées par d’autres lois, comme elles l’ont été ailleurs au pays, à l’exception d’Ottawa, où les problèmes ont commencé avec une force de police locale dysfonctionnelle et ont fait boule de neige à partir de là.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

De même, le gouvernement Ford aurait pu atteindre son objectif de vouloir maintenir ouvertes les écoles de la province après trois ans de perturbations causées par la pandémie, grâce à la loi de retour au travail qu’il compte faire adopter.

Le Syndicat canadien de la fonction publique aurait alors interjeté appel de cette décision et, plusieurs années plus tard, un tribunal aurait rendu une décision sur la question de savoir si la province était justifiée de faire ce qu’elle a fait.

(La dernière fois que cela s’est produit dans le secteur de l’éducation, le gouvernement précédent de Dalton McGuinty a perdu devant les tribunaux une décennie plus tard.)

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Cependant, invoquer la clause nonobstant signifie que le gouvernement Ford ne permettra pas au SCFP d’en appeler devant les tribunaux de son contrat imposé aux travailleurs de soutien à l’éducation, ce qui n’était pas nécessaire pour maintenir les écoles ouvertes.

La législation préventive de retour au travail de Ford était justifiée en raison de l’intérêt public à maintenir les écoles ouvertes.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Invoquer la clause nonobstant, éliminant ainsi le droit du syndicat d’en appeler de sa décision alors que les écoles restaient ouvertes (sauf pour la journée de protestation prévue par le SCFP vendredi), ne l’était pas.

Ford a déjà utilisé la clause nonobstant pour empêcher les contestations judiciaires d’une loi limitant la publicité de tiers à l’approche des élections, ce qui est approprié car ce ne devrait pas être le rôle des tribunaux de microgérer ces limites.

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Il ne l’a pas invoqué lorsqu’il a réduit de moitié la taille du conseil municipal de Toronto. Ford a dit qu’il le ferait, si nécessaire, mais le gouvernement a rejeté une contestation judiciaire de la loi habilitante devant les tribunaux.

Trudeau est incohérent en dénonçant la décision de Ford d’invoquer la clause dérogatoire, compte tenu de la façon dont il craint, avec la plupart des politiciens fédéraux, de marcher lorsque le Québec fait la même chose en adoptant des lois discriminatoires envers ses minorités.

Mais le fait que Trudeau soit incohérent et prenne des décisions pour des raisons politiques plutôt que fondées sur des principes n’a rien de nouveau.

Bien qu’il ne veuille pas témoigner à l’enquête sur l’évaluation environnementale – ce qu’il devrait faire, volontairement – ​​Ford soutient constamment la décision de Trudeau d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence, contrairement à d’autres premiers ministres conservateurs, ainsi que, évidemment, sa propre décision d’invoquer la clause nonobstant.

Mais ça ne veut pas dire qu’il a raison.

Les gouvernements devraient se méfier de limiter les droits démocratiques, un principe qui s’érode compte tenu de l’invocation par Trudeau de la Loi sur les mesures d’urgence et de l’utilisation par Ford de la clause nonobstant dans ce cas.

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