Général qui a écrit une lettre de soutien pour que le délinquant sexuel rencontre les victimes

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Le général canadien qui a écrit une lettre de soutien pour un délinquant sexuel devrait rencontrer des victimes de traumatismes sexuels militaires pour entendre leur point de vue.

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Ce qu’on appelle un processus «réparateur» devrait commencer à la fin du mois pour le major-général. Pierre Dawe.

Une déclaration attribuée à Dawe a déjà été envoyée début mars aux victimes de traumatismes sexuels militaires. Il n’a pas signé la déclaration ni présenté d’excuses pour ses actes.

Mais Dawe a reconnu qu’il voulait écouter et apprendre afin d’être un leader plus efficace. « Je tiens à répondre aux questions et à partager mes points de vue sur mon comportement passé, y compris des réflexions sur mes préjugés et les raisons qui m’ont conduit aux décisions que j’ai prises », a écrit Dawe dans une lettre ouverte aux « membres et anciens combattants blessés ».

« Je veux offrir aux membres et aux anciens combattants la possibilité de dialoguer directement avec moi, afin que je puisse comprendre et reconnaître le mal que j’ai causé », a-t-il ajouté.

Le ministère de la Défense nationale a refusé de dire pourquoi Dawe a attendu près d’un an avant de tendre la main aux survivants militaires de traumatismes sexuels avec son message. Dawe a noté dans son message qu’il avait eu des « engagements » avec des survivants, mais il était clair pour lui qu’il avait plus à apprendre.

Son message de mars a été envoyé par Lori Buchart, l’une des dirigeantes de It’s Not Just 20K (INJ20K), un groupe bénévole de soutien et de défense des inconduites sexuelles militaires et des victimes d’agressions.

Bien que l’auteur du message soit répertorié dans les données du fichier comme étant Buchart, le porte-parole du ministère de la Défense nationale, Dan Le Bouthillier, a déclaré que Dawe avait effectivement écrit ce qui se trouvait dans le document. Il a déclaré que INJ20K avait été consulté sur le langage utilisé par Dawe et que Buchart avait été invité à diffuser le message.

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La Défense nationale a refusé de dire pourquoi elle consulte INJ20K sur le processus de réparation de Dawe et non d’autres groupes représentant des survivants d’inconduite.

Mais INJ20K, qui compte 111 membres, est devenu étroitement affilié aux hauts dirigeants militaires canadiens. Le groupe met en avant sur Twitter sa politique de « collaboration et non de confrontation » et tweete souvent des félicitations aux hauts dirigeants des Forces canadiennes pour leur gestion du problème d’inconduite sexuelle en cours.

Les initiés militaires disent qu’une fois le processus de restauration terminé, ils s’attendent à ce que Dawe soit promu lieutenant général.

Dawe a fait l’objet de critiques l’année dernière lorsqu’il a été révélé par CBC qu’en 2017, il avait écrit une référence de caractère positive pour influencer la condamnation d’un officier reconnu coupable d’agression sexuelle. Cet officier, le major Jonathan Hamilton, avait agressé sexuellement et physiquement la femme d’un camarade soldat. Hamilton a été condamné à trois ans de probation au lieu d’une peine de prison.

Mais l’officier dont Dawe s’est porté garant a ensuite été reconnu coupable d’une autre agression sexuelle sans rapport avec lui et condamné à trois ans de prison.

Le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, qui est proche de Dawe, a également été critiqué pour la façon dont il a géré la situation. La première réaction d’Eyre au reportage de la CBC a été de publier une déclaration de soutien ferme à Dawe, notant qu’il avait pleinement confiance dans le major général.

Eyre a souligné que Dawe, qui commandait alors les forces spéciales, avait accepté la responsabilité de ses actes et avait appris de son erreur.

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Lorsque cela n’a pas apaisé la colère croissante de la communauté militaire à propos des actions de Dawe, Eyre a publié une autre déclaration, soutenant à nouveau le général, mais notant également que Dawe prendrait son nouveau poste de directeur général de la politique de sécurité internationale plus tôt que prévu.

Mais cela n’a fait qu’alimenter la colère de certains membres des Forces canadiennes, qui considéraient l’absence de sanction comme une preuve supplémentaire d’un double standard entre le traitement des officiers supérieurs et celui des grades inférieurs. En conséquence, Eyre a présenté des excuses reconnaissant que les actions de Dawe «provoquaient la division et la colère au sein des FAC».

Dawe a ensuite été renvoyé chez lui pendant l’été en congé payé. Certains soldats ont suggéré en privé qu’Eyre offrait essentiellement à Dawe des vacances payées. Le major-général a reçu 68 000 $ de salaire pendant les mois d’été.

En octobre, ce journal a rapporté que Dawe avait été discrètement ramené au quartier général de la défense. Des responsables de la Défense nationale ont déclaré à l’époque qu’il travaillait sur la réponse de l’armée à divers examens d’inconduite sexuelle dans les Forces canadiennes.

Mais à la suite de la colère provoquée dans la communauté militaire par le nouveau poste de Dawe, le général de division a été démis de ses fonctions. Il continue toujours à servir au quartier général de la défense.

Dawe, dans une déclaration l’année dernière, a noté qu’il n’avait jamais toléré les infractions graves pour lesquelles Hamilton avait été condamné par un tribunal civil. Sa lettre de soutien visait à souligner les réalisations militaires de ce soldat et ses luttes, a ajouté Dawe dans cette déclaration.

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