Nous revenons sans cesse aux marionnettes comme thème récurrent, et c’est parce que, à ma grande surprise, Gareth Damian Martin est un marionnettiste de formation. Lorsqu’ils ont manqué de temps pour postuler à une école d’art, ils ont plutôt choisi la marionnette, ce qui les a éventuellement menés à une carrière dans la conception de théâtre. Et ils y ont appris beaucoup de leçons précieuses : l’une d’entre elles étant les délais immuables et cette idée de ne planifier que ce qui peut être fait dans le temps. C’est ainsi qu’ils ont créé Citizen Sleeper en deux ans et qu’ils ont pu planifier une pause avant le lancement afin de pouvoir revenir rafraîchis. C’est ainsi que je trouve Damian Martin aujourd’hui : reposé, calme et souriant.
Ils ont bien sûr de bonnes raisons de sourire : Citizen Sleeper semble avoir été un grand succès. Grâce à Game Pass, il est joué par beaucoup, beaucoup plus de personnes que le jeu précédent de Damian Martin, In Other Waters. Mais il a également été acheté par plus de gens, à la fois sur console et sur PC, ce qui est évidemment gratifiant – et cela signifie que Damian Martin peut confortablement créer des jeux dans un avenir prévisible. Et il y a d’autres plans Citizen Sleeper sur lesquels ils travaillent déjà, soit dit en passant.
Mais ce qui satisfait vraiment Damian Martin, ce sont les commentaires qu’ils reçoivent sur le jeu : les messages sincères de personnes qui se sentent vues par le nouveau jeu de rôle de science-fiction. C’est un jeu qui pense beaucoup à l’altérité et à l’idée d’appartenance, sur fond d’une réalité assez brutale, et clairement ça touche une corde sensible. Il est également intéressant de voir ces mêmes thèmes apparaître dans la vie de Damian Martin alors qu’ils me guident à travers les nombreux rebondissements qu’il a fallu jusqu’à présent. Grandir dans les îles Orcades et jouer parmi d’anciens lieux de sépulture semble génial.