L’industrie française de l’animation est en plein essor, selon les derniers chiffres publiés par le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée du pays, le CNC (Centre National du Cinéma et de l’Image Animée), lors du Annecy Intl. Festival du film d’animation.
Les niveaux de production d’animation du pays en 2021 étaient les deuxièmes les plus élevés jamais enregistrés, avec 357 heures de programmes, dépassés seulement en 2006, qui rapportait 395 heures.
L’animation française, dont la réputation d’excellence et de savoir-faire n’est plus à faire et qui attire depuis des décennies les coproductions internationales, séduit de plus en plus les coproductions internationales grâce à son généreux dégrèvement fiscal pour les projets internationaux, revu à la hausse de 20 % à 30 % des dépenses en 2015. Les apports étrangers ont plus que doublé au cours de la dernière décennie, plus de 83 % des films recevant des financements étrangers.
La France s’est imposée comme l’un des premiers producteurs mondiaux d’animation, profitant de l’explosion de la demande de contenus, notamment de la part de nouveaux acteurs non linéaires.
Selon les statistiques, la France est le troisième producteur mondial d’animation, avec un carnet de commandes de 65 programmes actuellement commandés, derrière les États-Unis (313 programmes) et le Japon (214 programmes). Le groupe France Télévisions est leader en Europe et se classe NON. 6 mondial avec 40 programmes d’animation en préparation, dont 15 pour sa plateforme Okoo.
L’animation est de loin le genre qui se vend le mieux à l’étranger, représentant 74,7 M€ et près de 38 % des ventes internationales totales en 2020, contre 11,2 % pour le documentaire et 10,7 % pour la fiction.
C’est une augmentation de 32,4 % au cours des deux dernières décennies, que l’auteur du rapport, Cécile Lacoue, responsable des statistiques au CNC, a qualifiée de très élevée malgré la crise sanitaire mondiale, l’attribuant à des adresses IP fortes comme « Miraculous : Tales of Ladybug & Chat Noir »et« Oggy et les cafards », et le travail de puissances françaises comme Xilam, Mediatoon, Cyber Group Studios et Method Animation.
Alors que la fermeture des cinémas en raison de la pandémie de COVID-19 a eu un fort impact sur la distribution en salles à l’étranger, les plateformes de SVOD et les chaînes de télévision linéaires ont comblé le vide. En télévision, l’animation française occupe une place privilégiée sur les chaînes de télévision étrangères, venant en tête derrière les productions nationales dans des pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie.
L’animation, notamment les séries animées, constitue un attrait pour les plateformes de vidéo à la demande : en avril 2022, plus de 89 000 épisodes de programmes jeunesse étaient disponibles sur les plateformes VoD en France, représentant 45,1 % de l’offre globale, qui a plus que triplé en cinq ans. Alors que la plupart des programmes s’adressent aux enfants, plus de 15 % ciblent un public adulte.
Le rapport montre que le jeune public est le plus friand d’animation, qui représente 8,7 % de l’offre et 20,6 % de la consommation télévisuelle des 4-14 ans en 2021. Cette part est encore plus élevée chez les 4-10 ans (25,3 %).
Dans les salles de cinéma, les films d’animation sont perçus comme un attrait pour capter un public large, jeune et plus décontracté, dont 44,5 % étaient âgés de 3 à 14 ans en 2021.
Lorsque les cinémas ont rouvert à la suite de la pandémie en mai 2021, les distributeurs se sont appuyés sur l’animation pour augmenter la fréquentation avec cinq films d’animation
Concluant la présentation du rapport, Lacoue a décrit l’animation en France comme un secteur résilient face à la crise sanitaire, qui a rapidement renoué avec la croissance, contenant la baisse de ses effectifs au début du COVID-19.
pandémie et retour à
Publiée chaque année depuis 14 ans à l’occasion du festival d’Annecy, l’Etude du Marché de l’Animation du CNC propose des in-