mercredi, décembre 25, 2024

Freiwilligenarbeit an der US-Mexiko-Grenze: Einblicke in die Migration und humanitäre Hilfe

Quatre bénévoles de Green Valley se rendent à la frontière pour soutenir des migrants en détresse. Laurie Jurs, engagée depuis 18 ans, accueille les arrivants avec chaleur, leur offrant nourriture et assistance. Parmi les migrants, des individus de diverses nationalités partagent leurs histoires de fuite. Bien que le nombre de passages illégaux ait diminué récemment, la question migratoire reste centrale dans le débat politique, notamment en Arizona, un État clé pour les élections.

À l’aube, quatre bénévoles de Green Valley prennent la route pour une mission essentielle. Chargés de nourriture, de boissons et de matériel de premiers secours dans deux véhicules tout-terrain, ils se dirigent vers la frontière. Laurie Jurs, engagée dans cette action humanitaire depuis 18 ans, partage : « Je vis dans le sud de l’Arizona depuis 40 ans et, après ma retraite anticipée, j’ai rejoint les Samaritains. »

Après environ une heure de trajet, nous quittons la route asphaltée au sud d’Arivaca, empruntant des chemins de terre difficiles, traversant des lits de rivières asséchées, parfois à peine à une vitesse de marche. Nous sommes entourés par le désert, où le GPS devient inopérant – un téléphone satellite est à portée en cas d’urgence.

Accueillir ceux qui traversent la frontière

Le paysage désertique est vallonné, parsemé de buissons et de cactus, rendant tout déplacement en dehors de la piste de gravier très compliqué. Laurie apprécie cet itinéraire, car il leur permet de rencontrer des personnes en détresse. Après un long moment, nous arrivons au mur de la frontière. À l’aube, des silhouettes sont déjà visibles, regroupées autour d’un feu, enveloppées dans des manteaux pour se protéger du froid nocturne. À l’endroit où le mur présente un trou d’environ 15 kilomètres, des passeurs aident les migrants à traverser illégalement.

Laurie leur adresse un chaleureux « Bienvenue en Amérique », leur assurant en anglais et en espagnol : « Nous sommes ravis de vous aider. Vous êtes en sécurité ici. Nous préparons du café et du chocolat chaud. » Ce petit groupe a déjà traversé la frontière depuis plusieurs heures, espérant pouvoir demander l’asile dès leur rencontre avec des agents des frontières. Les bénévoles des Samaritains savent qu’il leur faudra encore patienter avant l’arrivée de la patrouille frontalière.

Curieuse, Laurie interroge chacun sur leur origine, leur âge et s’ils ont besoin d’assistance médicale. Ce matin-là, environ 30 personnes sont présentes, y compris un enfant et un mineur non accompagné. Beaucoup semblent effrayés, tandis que d’autres expriment un soulagement d’être enfin aux États-Unis. Certains voyagent depuis des semaines, d’autres depuis des mois. Monica, une trentenaire originaire du Guatemala, pleure en racontant qu’elle n’avait d’autre choix que de fuir son pays. Çağdaş, un Kurde de 36 ans, a parcouru un long chemin depuis la Turquie et a fui le régime d’Erdoğan.

Évolution des passages illégaux

Des personnes venues du Népal, du Cameroun, d’Égypte et du Rwanda se trouvent également parmi le groupe. Laurie explique que rencontrer environ 30 personnes de diverses nationalités en une matinée est courant. L’année précédente, cela pouvait atteindre jusqu’à 200 personnes.

Il est à noter que le nombre de passages illégaux a considérablement chuté ces derniers mois. Cela est en partie attribué à une directive du président Joe Biden, qui impose qu’aucune nouvelle demande d’asile ne peut être déposée lorsque plus de 2500 demandes sont en cours quotidiennement. De plus, les autorités mexicaines intensifient le renvoi de nombreux migrants vers le sud.

La question de la migration est devenue un sujet central dans les débats électoraux, avec des discussions sur la manière de gérer la frontière et de diminuer le nombre élevé de passages non autorisés.

Une dynamique politique à la frontière

L’Arizona, un État clé dans les élections, possède une frontière d’environ 600 kilomètres avec le Mexique. Dans les régions frontalières, les électeurs se prononcent majoritairement en faveur des démocrates, tout comme Laurie, la bénévole des Samaritains. Bien qu’elle ne partage pas toutes les idées de Kamala Harris, elle considère Donald Trump, qui prône l’expulsion des sans-papiers, comme inacceptable.

Quant à la manière de résoudre les problèmes à la frontière, Laurie avoue ne pas avoir de réponse claire.

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