vendredi, novembre 22, 2024

Freeland déclare que les conclusions du comité selon lesquelles certains députés ont aidé à l’ingérence étrangère sont « préoccupantes »

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OTTAWA — Les conclusions d’un comité parlementaire selon lesquelles certains députés canadiens ont «consciemment» aidé des acteurs étatiques étrangers sont «préoccupantes», mais il appartient aux forces de l’ordre de décider s’ils ont enfreint la loi, a déclaré mardi la vice-première ministre Chrystia Freeland.

Freeland s’exprimait le lendemain de la publication par le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement d’un rapport suite à son étude visant à déterminer si des acteurs étatiques étrangers étaient intervenus dans les deux dernières élections fédérales.

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Le rapport alléguait que l’ingérence étrangère avait été détectée dans un large éventail de la politique et de la société canadiennes, y compris tous les niveaux de gouvernement, tous les partis politiques, les médias et le secteur privé.

Il contenait également des allégations explosives selon lesquelles certains députés auraient participé « sciemment » aux efforts déployés par d’autres pays pour s’ingérer dans la politique canadienne. Dans un cas, un député aurait demandé à rencontrer un responsable des services de renseignement étrangers et lui aurait donné des informations confidentielles.

Le rapport suggère que toutes les actions des députés impliqués étaient « contraires à l’éthique » et que certaines pourraient être considérées comme illégales.

Même si les noms des députés figuraient probablement dans le rapport complet, les paragraphes qui les contiendraient ont été supprimés de la version rendue publique lundi.

Freeland a été pressée lors d’une conférence de presse mardi matin d’expliquer pourquoi les noms de ces députés sont gardés secrets et pourquoi aucune accusation n’a été portée, étant donné que certaines de ces actions pourraient constituer une trahison.

« Je pense que votre question est importante car les conclusions du comité sont préoccupantes, et elles devraient l’être », a-t-elle déclaré.

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Mais elle a ajouté que le gouvernement ne pouvait pas être celui qui porterait plainte.

«Je tiens vraiment à souligner que ce sont les forces de l’ordre qui doivent prendre les mesures et prendre les mesures nécessaires», a-t-elle déclaré. « Les mesures d’application réelles ne peuvent pas être politisées. »

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La Presse canadienne a demandé à la GRC si elle enquêtait sur des députés à la suite du rapport et attend une réponse.

Le ministre du Logement, Sean Fraser, a déclaré qu’il pourrait y avoir des raisons de garder les noms secrets pour le moment, notamment que la « véracité » des preuves n’est pas connue.

Il a également déclaré que discuter ouvertement des preuves d’ingérence étrangère pourrait aider ceux-là mêmes qui tentent de nuire au Canada et à ses institutions.

Fraser a déclaré que s’il y avait une enquête criminelle et des accusations, cela se déroulerait publiquement, comme d’habitude, devant les tribunaux.

Freeland a rejeté les suggestions selon lesquelles ce rapport sape davantage la confiance des Canadiens dans leur gouvernement et leurs systèmes électoraux, d’autant plus que le gouvernement ne dit pas si l’un des députés présumés impliqués siège toujours au Parlement.

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Elle a également évité de répondre si les libéraux retireraient du caucus l’un de leurs députés, s’ils faisaient partie des personnes impliquées.

«La garantie que je peux donner aux Canadiens est que notre gouvernement prend très, très au sérieux l’ingérence étrangère», a-t-elle déclaré.

« Nous avons mis en place des mesures plus strictes que celles qui existaient sous le gouvernement conservateur précédent pour lutter contre l’ingérence étrangère. »

Le rapport critique cependant le gouvernement pour ne pas avoir réagi aux menaces d’ingérence étrangère avec suffisamment de vigueur.

Il a déclaré que le gouvernement avait effectué le travail politique nécessaire et rassemblé les renseignements dont il avait besoin, mais qu’il n’avait toujours pas mis en œuvre de réponse efficace pour contrer l’ingérence étrangère.

Les allégations selon lesquelles des acteurs étrangers auraient tenté d’interférer dans les résultats des deux dernières élections harcèlent le gouvernement depuis plus d’un an. Les libéraux ont été forcés par les partis d’opposition de lancer une enquête publique sur cette affaire.

Un rapport intérimaire de cette enquête publié le mois dernier a déclaré que la Chine avait tenté de s’ingérer dans les élections fédérales de 2019 et 2021, mais que cela n’avait pas affecté les résultats globaux, qui ont ramené les libéraux au pouvoir avec un gouvernement minoritaire.

La juge Marie-Josée Hogue a déclaré que l’ingérence a pu affecter les résultats dans un petit nombre de circonscriptions, mais qu’il n’y a aucune certitude à ce sujet et que l’intégrité globale des élections est restée intacte.

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