Frank Stronach : Si personne ne veut investir au Canada, qu’est-ce que cela dit de notre pays ?

Des mesures doivent être prises pour empêcher les investissements de fuir notre environnement commercial surtaxé et surréglementé.

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Il semble que les investisseurs perdent de plus en plus confiance dans le Canada et placent leur argent ailleurs.

Voici le problème avec l’argent : il n’a ni cœur, ni conscience, ni patrie. Il suit le chemin de moindre résistance à la recherche du plus grand rendement possible.

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Vous ne pouvez pas reprocher aux investisseurs de vouloir un retour décent sur l’argent qu’ils investissent.

Chez Magna, la société que j’ai fondée, nous avons reversé la plus grande partie de nos bénéfices annuels aux actionnaires : environ 20 % sont versés sous forme de dividende, un paiement trimestriel en espèces lié à chaque action détenue par l’investisseur. Certains pourraient prétendre que la part des bénéfices des investisseurs était trop élevée, mais en fin de compte, ce sont eux qui assumaient la majeure partie du risque, même si nous étions une entreprise bien gérée avec un excellent historique de génération de bénéfices annuels.

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Les investisseurs de Magna ont fourni le capital dont nous avions besoin pour construire de nouvelles usines, acheter de nouveaux équipements et financer la recherche de produits. Sans eux, nous n’aurions pas eu autant de succès que nous l’avons été. Les affaires sont motivées par trois forces : des managers intelligents, des employés motivés et des investisseurs confiants. Chez Magna, nous avions les trois.

Mais les investisseurs d’aujourd’hui sont de plus en plus réticents à investir de l’argent au Canada – qu’il s’agisse de sociétés étrangères cherchant à acquérir des entreprises canadiennes ou de fonds communs de placement investissant sur les marchés boursiers canadiens.

Selon le dernier Données de la Banque mondiale Au Canada, les sorties nettes d’investissements directs étrangers représentent près du double du montant des investissements entrant dans ce pays. Ce n’est jamais bon.

Une série d’autres rapports troublants ont également été publiés au cours des derniers mois, notamment la nouvelle selon laquelle des investisseurs étrangers ont vendu pour près de 50 milliards de dollars d’actions canadiennes en 2023 – le le plus grand exode de dollars investis en valeurs mobilières au cours de notre histoire.

Pendant ce temps, les Canadiens étaient occupés à acheter un enregistrer le montant d’actions et d’obligations étrangères, selon BNN Bloomberg. Le fil conducteur de tous ces rapports est un manque inquiétant de conviction et de confiance de la part des investisseurs dans les fondamentaux économiques du Canada.

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Le climat d’investissement ici au Canada n’a jamais été idéal, mais il s’est considérablement détérioré au cours de la dernière décennie. Pire encore, la hausse de l’impôt sur les gains en capital introduite dans le budget fédéral du mois dernier augmentera probablement le flot d’argent quittant le Canada à la recherche de meilleurs rendements et de moins d’ingérence du gouvernement ailleurs.

Dan Daviau, président et chef de la direction de Canaccord Genuity, la plus grande banque d’investissement indépendante au Canada, publiquement critiqué le projet du gouvernement d’augmenter l’impôt sur les plus-values, affirmant que cela « découragerait les investissements privés dans les entreprises en croissance ». Le résultat, a déclaré Daviau dans un article d’opinion dans le Globe and Mail, est que « la création d’emplois et les contributions fiscales de ces entreprises et de leurs employés seront perdues à jamais ».

En fin de compte, il doit y avoir une forte corrélation entre risque et récompense. S’il n’y avait pas de récompense financière substantielle associée au démarrage d’une entreprise, alors aucune personne saine d’esprit ne risquerait ses économies durement gagnées et l’énorme investissement de temps et d’efforts personnels requis pour développer une entreprise à partir de zéro.

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Et si nous ne parvenons pas à retenir les entreprises et les individus qui créent des produits et des services et qui embauchent des travailleurs canadiens, notre niveau de vie chutera inévitablement. C’est pourquoi on ne voit presque plus d’usines se construire, pourquoi les emplois bien rémunérés se tarissent et pourquoi les capitaux d’investissement fuient notre pays.

La réalité est que dans le monde sans frontières d’aujourd’hui, il est difficile de mettre de l’argent en cage. Les investisseurs se déplaceront simplement vers des juridictions où il y a moins de restrictions, des impôts moins élevés et moins de maux de tête.

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Alors, comment pouvons-nous créer un environnement qui permettrait au Canada de conserver les cerveaux et les investissements nécessaires pour bâtir de nouvelles entreprises et générer de nouveaux emplois, tout en attirant les investissements étrangers ?

Pour commencer, nous devons démanteler et reconstruire notre système fiscal afin qu’il soit tout à fait simple, noir sur blanc et débarrassé de toutes les échappatoires, déductions et exemptions. Et nous devons arrêter de traiter les revenus différemment : tous les revenus devraient être traités de la même manière en termes d’imposition.

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Le problème, cependant, est que les gouvernements avides de liquidités sont constamment à la recherche de nouvelles sources de revenus pour payer les intérêts de la dette nationale et couvrir la montée en flèche des frais généraux associés à notre bureaucratie gonflée.

Nous devons également éliminer les réglementations qui étouffent la vie des petites entreprises, réduire les dépenses publiques et donner à nos entrepreneurs la marge de manœuvre dont ils ont besoin pour développer leur entreprise.

Toutes ces politiques font partie de la Charte des droits économiques que je vante comme un moyen de mettre un terme à l’érosion continue de notre économie et de relancer la croissance des entreprises au Canada.

Si personne ne veut investir au Canada — y compris même les Canadiens —, qu’est-ce que cela dit sur l’état véritable de notre pays et de notre économie ?

Pour en savoir plus sur la manière dont une charte économique pourrait contribuer à restaurer la confiance des investisseurs et à alimenter une nouvelle croissance économique, contactez [email protected].

Poste National

Frank Stronach est le fondateur de Magna International Inc., l’une des plus grandes entreprises mondiales du Canada, et de la Fondation Stronach pour les droits économiques.

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