vendredi, décembre 27, 2024

Frank Stronach : Le reste du monde laisse le Canada dans la poussière

Notre niveau de vie et notre qualité de vie déclinent rapidement

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Il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme en économie pour constater que les prix ont grimpé en flèche ces dernières années. Tous les Canadiens qui font leurs courses, font le plein d’essence ou paient un loyer savent que l’inflation a considérablement réduit leur salaire net.

Il en va de même avec notre niveau de vie en ruine. Les Canadiens peuvent sentir que la situation se détériore de plusieurs manières : moins de possibilités d’emploi, des impôts plus élevés, une dette croissante et moins d’argent pour payer les factures.

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Même quand même, une nouvelle étude publié il y a quelques semaines par l’Institut Fraser a confirmé ce que la plupart des Canadiens savaient déjà dans leurs os : notre niveau de vie est en baisse.

L’étude Fraser a révélé que le PIB par personne – un instrument de mesure permettant d’évaluer le revenu des citoyens d’un pays – est en chute libre depuis des années. Selon le groupe de réflexion, nous sommes confrontés à l’une des baisses du niveau de vie les plus abruptes et les plus longues des quatre dernières décennies.

Numbeo, la plus grande base de données sur le coût de la vie au monde, a récemment publié sa dernière Indice de qualité de vie, qui examine des mesures telles que le pouvoir d’achat, les soins de santé, la sécurité, la pollution et la circulation. Selon l’indice 2024, le Canada se situe désormais au 33e rang mondial, loin derrière des pays comme la Lituanie, la Slovénie et le Portugal. Il y a un peu plus de dix ans, le Canada se classait au cinquième rang mondial.

On se demande rarement pourquoi notre niveau de vie et notre qualité de vie diminuent, et que pouvons-nous faire pour y mettre un terme ?

L’une des raisons de leur baisse est que nous avons abandonné l’économie réelle – l’économie qui produit des choses – au profit d’une économie financière de papier, où la richesse est échangée et gérée.

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Une autre raison est que nous avons oublié que dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, nous sommes engagés dans une guerre économique avec des pays plus affamés et plus avisés que nous. Ces pays disposent de stratégies économiques bien développées pour faire de leurs principales entreprises des acteurs mondiaux dominants dans des secteurs clés tels que les produits pharmaceutiques, les compagnies aériennes et l’automobile. Ces concurrents plus agressifs enlèvent des emplois aux Canadiens et écrasent nos industries une à une.

Le meilleur exemple d’un pays ayant ce type d’approche stratégique est la Chine, le plus récent géant industriel du monde.

J’ai toujours été convaincu qu’une entreprise devrait implanter une partie de ses opérations de fabrication dans les différents marchés où ses produits sont vendus. Mais de nombreuses entreprises occidentales fabriquent uniquement en Chine afin de pouvoir réexpédier leurs produits vers leurs marchés nationaux et ainsi réaliser des bénéfices plus élevés. Ce faisant, ils érodent l’économie des pays où ils ont leur siège. C’est une formule pour un suicide économique national.

L’économie mondiale tourne de plus en plus vite d’année en année, c’est pourquoi le Canada doit trouver de nouvelles et meilleures façons de rester compétitif. L’emploi est le bien le plus précieux au monde et, dans un effort pour élever le niveau de vie de leurs populations, les pays du monde entier se battent bec et ongles pour attirer les investissements – et les emplois qui vont avec – sur leurs côtes.

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Je trouve déconcertant que nous n’ayons pas de stratégie économique nationale qui cherche à tirer parti de nos atouts dans des secteurs clés et à transformer nos immenses ressources naturelles en produits à valeur ajoutée pouvant être vendus aux consommateurs du monde entier.

Un autre facteur majeur de notre déclin économique – le plus souvent négligé – est que notre gouvernement est devenu pléthorique et lourd au sommet, et qu’il draine les richesses du pays pour faire face aux masses salariales des bureaucraties massives à Ottawa, dans les provinces et dans plusieurs de nos villes.

Nos gouvernements sont trop grands, trop intrusifs et trop coûteux. Les entreprises et les contribuables paient ces frais généraux au moyen d’impôts élevés, ce qui nous rend de moins en moins compétitifs à l’échelle mondiale.

Il existe de nombreuses autres raisons pour lesquelles notre niveau de vie chute, notamment le sous-investissement chronique dans la R&D de la part de nos plus grandes entreprises, un manque inquiétant de formation et d’éducation dans les métiers techniquement qualifiés, et un environnement fiscal et réglementaire répressif qui étouffe l’entrepreneuriat et empêche de nombreux Les startups canadiennes en croissance et en expansion.

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Mais bon nombre de ces problèmes peuvent être résolus en mettant plus d’argent dans les poches des Canadiens grâce au partage des bénéfices, en réformant notre système fiscal, en freinant les dépenses gouvernementales incontrôlées et en réduisant les formalités administratives qui paralysent nos entreprises.

Les pays qui appliquent ces principes économiques sains prospéreront. Ceux qui ne le font pas sont voués à rester dans la poussière.

Poste National
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Frank Stronach est le fondateur de Magna International Inc., l’une des plus grandes sociétés mondiales du Canada, et le Fondation Stronach pour les droits économiques.

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