La prodigalité d’Ottawa rend la vie au Canada moins abordable
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Il y a eu une grande ironie récemment lorsque la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a vanté les « restrictions budgétaires » de son gouvernement le jour même où les contribuables ont découvert que la gouverneure générale et son entourage avaient accumulé une Billet de 80 000 $ sur la restauration en vol.
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« Je sais que ma prudence budgétaire en a surpris plus d’un », a déclaré Freeland. Raconté son auditoire de Toronto le mois dernier, faisant référence à son budget d’avril. « Cette restriction budgétaire était très intentionnelle. » En fait, il s’agit davantage de Canadiens mystifiés que la ministre croit avoir fait preuve de retenue. Il n’y a rien de prudent dans la budgétisation du gouvernement.
Débutant comme premier ministre, Justin Trudeau a d’abord déclaré qu’il dirigerait quelques «modeste” déficits avant de revenir à l’équilibre budgétaire en 2019. Il devait manquer cet équilibre budgétaire en 20 milliards de dollars avant même la pandémie. Maintenant, la seule mention d’un budget équilibré de la part du gouvernement vient du directeur parlementaire du budget, dont les données montrent que le gouvernement fédéral ne reviendra pas à l’encre noire avant 2070. Le Parti libéral promettant de dépenser une autre 78 milliards de dollars lors des dernières élections, les contribuables ont encore moins de raisons de croire que l’équilibre budgétaire sera atteint plus tôt.
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C’est vrai, cette année Déficit de 53 milliards de dollars est inférieur au déficit de 114 milliards de dollars de l’an dernier et au déficit de 328 milliards de dollars en 2020. Mais se vanter d’un déficit de 53 milliards de dollars, c’est comme se vanter d’être la personne la plus sobre du réservoir ivre. C’est particulièrement ridicule lorsque ce déficit légèrement moins éléphantesque se produit même comme un inattendu 30 milliards de dollars de revenus tombe sur vos genoux.
Avec une dette dépassant 1,2 billion de dollars cette année, le gouvernement Trudeau l’aura presque doublé depuis prise de fonction. Le ratio de la dette fédérale au PIB est de 45 %, soit 15 points de pourcentage au-dessus niveaux pré-pandémiques. Une fois que vous ajoutez la dette publique totale du Canada, le ratio dépasse 100 pourcent, qui « est parmi les pires du monde industrialisé », selon le Fraser Institute. En fait, 23 pays industrialisés couverts par le Fonds monétaire international ont des niveaux inférieurs de dette publique totale en proportion de leur économie. Seuls sept ont plus.
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Le problème, ce sont les dépenses effrénées. Ottawa prévoit dépenser 452 milliards de dollars cette année. C’est près de 90 milliards de dollars de plus que les dépenses d’avant la pandémie, qui étaient déjà à des sommets de tous les temps même après ajustement pour la population et l’inflation. Cela signifie que le gouvernement fédéral a dépensé plus d’argent avant la pandémie qu’au cours de n’importe quelle année durant la seconde Guerre mondiale. Et maintenant, il a l’intention de dépenser 90 milliards de dollars de plus.
Les frais d’intérêts fédéraux sur la dette nationale coûteront 27 milliards de dollars cette année, soit plus que le Gouvernement albertain dépense en soins de santé en un an. Le DPB s’attend à ce que les frais d’intérêts dépasser les 40 milliards de dollars par an d’ici 2025, soit plus du double de ce qu’ils étaient au début de la pandémie.
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Ministre Freeland s’accroche à la cote de crédit triple A de S&P comme preuve de sa prudence, mais veut-elle vraiment se reposer sur les lauriers gagnés par les gouvernements précédents qui ont effectivement éliminé les déficits ? Et c’est drôle comme elle ignore la dégradation du crédit 2020 de Fitch qui était due au «détérioration des finances publiques du Canada.”
La prodigalité d’Ottawa rend la vie au Canada moins abordable.
Les politiciens retournent déjà les coussins du canapé à la recherche de plus d’argent pour rembourser leurs dettes. En dépit prometteur de ne pas taxer leur sortie du déficit, les budgets pandémiques du gouvernement contiennent une série de hausses d’impôts : une taxe sur les produits de luxe, une taxe sur les étrangers qui possèdent des logements vacants, une taxe anti-retournement, des taxes plus élevées sur les banques et les compagnies d’assurance, et Suite. La taxe fédérale sur le carbone, ainsi que les taxes sur l’alcool et les charges sociales, ont récemment été augmentées. Le bureau du Premier ministre a également demandé l’analyse d’un éventuel impôt sur la fortune, alors que Personnel a rencontré deux fois un groupe qui a reçu de l’argent des contribuables pour réclamer de nouvelles taxes foncières.
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Ensuite, il y a la taxe sur l’inflation. L’actif total de la Banque du Canada a augmenté de plus de 300 milliards de dollars pendant la pandémie, en grande partie grâce à des achats de titres de créance du gouvernement fédéral. Il aurait été difficile pour le gouvernement de financer ses déficits extraordinaires sans que la banque centrale ne réduise la valeur de l’argent des Canadiens par des achats aussi agressifs d’obligations.
L’austérité budgétaire ne se limite pas à répéter la phrase plusieurs fois au cours d’un discours. Pour exercer une véritable retenue, la ministre Freeland doit maîtriser les dépenses excessives et établir un calendrier et un plan pour équilibrer le budget.
Franco Terrazzano est directeur fédéral de la Fédération canadienne des contribuables.