jeudi, décembre 26, 2024

Financement garanti : L’Union donne son feu vert au partenariat avec l’Allemagne

L’Union CDU/CSU a finalement décidé de soutenir la loi de financement du ticket de transport régional et local, garantissant sa continuité jusqu’en 2025. Le prix passera de 49 à 58 euros, nécessitant un apport de 1,5 milliard d’euros de l’État fédéral et des Länder. Malgré des doutes sur la viabilité financière, 13 millions d’utilisateurs bénéficient du ticket, ce qui a influencé le changement de position de l’Union. Le Bundestag doit adopter cette loi avant le 16 décembre.

Une nouvelle tournure pour le ticket allemand : l’Union change de cap. La CDU/CSU a finalement décidé de soutenir la loi de financement, probablement en vue des prochaines élections.

La question du futur du ticket allemand a suscité beaucoup d’inquiétude récemment. Il est désormais confirmé que l’Union a décidé d’approuver la loi de financement pour le ticket de transport régional et local, et ce, juste une semaine avant Noël.

Selon Ulrich Lange (CSU), vice-président du groupe, ‘les fonds restants de l’État fédéral pour 2023 destinés aux transports publics sont déjà entre les mains des Länder’. Il a ajouté que ceux-ci doivent les conserver et les utiliser, assurant ainsi que le ticket allemand sera maintenu jusqu’en 2025.

Cependant, les décisions cruciales ne seront prises qu’après la question de confiance posée au chancelier. Cette information a été rapportée par l’agence de presse Reuters et confirmée par le ARD-Hauptstadtstudio au sein du groupe de l’Union.

Le prix du ticket en 2025 : 58 euros

Actuellement, le ticket pour le transport local et régional en Allemagne est proposé à 49 euros. À partir de l’année prochaine, son prix devrait passer à 58 euros. Pour que cette augmentation soit viable, l’État fédéral et les Länder devront chacun apporter 1,5 milliard d’euros.

Ces fonds seront principalement dédiés à compenser les pertes de revenus des entreprises de transport. Cependant, il n’est pas certain que cette somme soit suffisante. Les politiciens avaient basé le calcul du nouveau tarif de 58 euros sur une décision de transfert qui n’a pas encore été validée, permettant d’utiliser les fonds non dépensés de 2023 pour le financement de 2025.

Krischer : L’adoption de la loi est ‘une simple formalité’

Les Länder attendent avec impatience la décision du Bundestag. ‘Nous avons impérativement besoin des fonds de l’État fédéral, c’est pourquoi il est crucial que le Bundestag adopte rapidement la modification de la loi régionale’, a déclaré Oliver Krischer, politicien des Verts et ministre des Transports du Nord-Rhin-Westphalie. Il préside également la conférence des ministres des Transports des Länder.

Krischer a ajouté : ‘La loi est actuellement au Bundestag. En réalité, il ne s’agit que d’une formalité, promise de manière transpartisane lors de la conférence des ministres-présidents et du gouvernement fédéral.’

13 millions d’utilisateurs du ticket

Le chancelier fédéral Olaf Scholz et le chef de groupe SPD Rolf Mützenich ont à plusieurs reprises appelé l’Union à soutenir le ticket allemand ainsi que d’autres initiatives législatives. Ils ont souligné que 13 millions de personnes bénéficient de cette offre, un chiffre impressionnant qui a probablement joué un rôle dans le changement de position du groupe CDU/CSU au Bundestag.

Cependant, le ministre-président de Bavière a exprimé des doutes quant à la viabilité financière du ticket valable sur tout le territoire allemand.

Des blocages antérieurs de l’Union

Friedrich Merz, chef de groupe de l’Union, avait précédemment annoncé que son groupe ne soutiendrait que très peu de projets du gouvernement Scholz. Markus Söder, ministre-président de Bavière, a même remis en question l’avenir du ticket en déclarant : ‘Si l’État fédéral ne le finance pas, cela devra être abandonné. C’est aussi simple que cela.’ Il a exigé que l’État fédéral prenne en charge les 1,5 milliard d’euros que les Länder doivent actuellement assumer. En Bavière, le coût du ticket allemand s’élève à 400 millions d’euros par an, et Söder a insisté sur la nécessité d’une révision fondamentale de cette situation.

Le 16 décembre, le Bundestag prendra une décision sur la question de confiance. Si le chancelier Scholz perd cette vote comme prévu, son gouvernement ne sera plus qu’en fonction intérimaire. Au cours de la semaine du 16 décembre, plusieurs lois doivent encore être adoptées avant la dissolution du Bundestag.

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