vendredi, janvier 17, 2025

Fièvre aphteuse : l’association réclame une augmentation des prix de la viande en supermarché

La crise de la fièvre aphteuse en Allemagne impacte gravement l’industrie de la viande, entraînant des pertes estimées à 500 millions d’euros en raison de restrictions d’exportation massives. Les agriculteurs craignent une baisse des prix, tandis que le secteur laitier subit également des conséquences négatives. Les consommateurs pourraient bientôt constater une diminution des prix pour certains produits, mais cela résulte d’une demande fluctuante liée à la situation sanitaire.

La crise de la fièvre aphteuse en Allemagne menace l’industrie de la viande avec des pertes estimées à plusieurs centaines de millions d’euros. Les restrictions d’exportation sont massives, et aucune solution rapide n’est en vue. Les consommateurs vont devoir faire face à cette situation.

Impact de l’épidémie sur les prix de la viande

La situation actuelle liée à la fièvre aphteuse (FMD) en Allemagne aura des répercussions directes sur les consommateurs. Gereon Schulze Althoff, membre du conseil d’administration de l’Association de l’industrie de la viande (VDF), a déclaré dans ‘Der Spiegel’ : ‘Il est impératif d’avoir des prix stables, voire en légère augmentation, pour la viande dans les supermarchés, car nous ne pouvons rémunérer les agriculteurs que selon ce que les supermarchés sont prêts à payer.’

Avec la disparition des revenus d’exportation, il devient essentiel d’établir des prix de vente en Allemagne qui soient justes pour les agriculteurs, a précisé Schulze Althoff. Les éleveurs sont inquiets de voir les entreprises de transformation offrir des prix plus bas, car certaines coupes de viande ne peuvent plus être commercialisées à l’étranger de manière rentable. ‘Cette épidémie représente un coup très dur pour l’ensemble du secteur de l’élevage’, a-t-il ajouté.

Selon Steffen Reiter, directeur général de l’association, ‘les conséquences de la fièvre aphteuse sur l’industrie de la viande sont considérables, surtout à cause des interdictions d’exportation, car nous ne pouvons plus livrer vers la majorité des pays tiers qui importent de la viande de bœuf et de porc d’Allemagne.’

Le VDF prévoit déjà un manque à gagner d’environ 500 millions d’euros à cause des restrictions d’importation, ce qui représente la moitié des revenus annuels du secteur issus des exportations de viande hors de l’UE. Le Royaume-Uni, la Corée du Sud et le Mexique ont déjà imposé des arrêts d’importation. Dans le commerce international, de nombreux pays appliquent la règle selon laquelle la viande et les produits d’origine animale ne peuvent être importés que de nations exemptes de FMD.

Restrictions d’exportation durables

La fièvre aphteuse a été détectée récemment dans une ferme de buffles à Hönow, dans le Brandebourg. À ce jour, aucun autre cas n’a été confirmé. Cependant, cette situation a entraîné de nombreuses restrictions commerciales, notamment avec des pays non membres de l’UE.

L’association ne prévoit pas de levée rapide des restrictions : ‘De nombreux pays acheteurs exigent que le pays fournisseur soit exempt de fièvre aphteuse, un statut qu’Allemagne a désormais perdu’, a-t-il été souligné. Le chiffre d’affaires des exportations de viande et de charcuterie vers des pays tiers est d’environ un milliard d’euros par an, selon le VDF.

Prévisions de baisse des prix dans le secteur laitier

Le secteur laitier se prépare également à des conséquences négatives en raison des interdictions commerciales imposées par des pays tiers. Un porte-parole de l’Association fédérale des éleveurs de vaches laitières (BDM) a déclaré : ‘Les restrictions d’importation créent une pression sur le marché, ce qui entraîne immédiatement une baisse des prix pour les producteurs par les acheteurs tels que les laiteries et les entreprises de transformation. Cela engendre des pertes économiques.’

Avec la situation actuelle de la fièvre aphteuse en Allemagne, Christa Kühn, présidente de l’Institut Friedrich-Loeffler (FLI), anticipe une baisse à court terme des prix dans les supermarchés. En raison des restrictions d’importation et de l’hésitation des partenaires commerciaux à accepter des produits allemands, le commerce est perturbé, a-t-elle expliqué.

‘Cela signifie que la demande pour les produits fabriqués en Allemagne pourrait diminuer. Les consommateurs le ressentiront rapidement, car ils pourraient dépenser moins pour le lait et le beurre dans un avenir proche’, a-t-elle ajouté.

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