jeudi, janvier 2, 2025

Expérience en prison : deux ans aux côtés d’un redoutable chef mafieux et sa règle qui terrifiait les détenus

George Martorano, ancien trafiquant de drogue, a partagé sa vie en prison avec John Gotti, le célèbre chef mafieux, durant les années 1980. Malgré le charisme de Gotti, Martorano décrit un homme manipulatif, régnant par la peur. Leur amitié, fondée sur des discussions sportives et des moments de camaraderie, révélait des facettes inattendues de Gotti. Après la mort de ce dernier, Martorano s’est engagé à dissuader d’autres de suivre le chemin du crime organisé.

La vie derrière les barreaux avec John Gotti

George Martorano, un trafiquant de drogue de Philadelphie, a partagé une cellule avec l’un des criminels les plus célèbres des États-Unis, John Gotti, au cours des années 1980. Pendant deux ans, ils ont cohabité au Metropolitan Correctional Center de New York, alors que Gotti se battait pour sa liberté lors de son premier procès RICO. Martorano, qui a passé plus de trois décennies derrière les barreaux, a récemment partagé son expérience unique et fascinante sur cet homme de la mafia dont l’image a été largement idéalisée par la culture populaire, masquant une vie marquée par la violence et le crime.

Un aperçu de la personnalité de Gotti

Bien que Martorano reconnaisse le charisme indéniable de Gotti, qui était surnommé le ‘Dapper Don’, il décrit également un homme qui tirait sa force de la peur et de la manipulation. « Pour moi, c’était juste un grand gars… un bon père, » a déclaré Martorano. « Il pouvait commander le respect comme personne d’autre, mais il avait aussi un côté plus doux que la plupart des gens ne voyaient jamais. » Leur amitié s’est développée à travers des discussions sur le sport et des moments de camaraderie, mais il était évident que le charme de Gotti était souvent lié à un désir de contrôle et d’autorité.

Martorano a évoqué les règles strictes qu’ils suivaient dans leur cellule, stipulant que tout ce qui était dit devait rester entre eux. Gotti, respectueux envers la famille de Martorano, organisait même des dîners pour eux lors de leurs visites. Malgré son impressionnante réputation de chef de la famille criminelle Gambino, Gotti a montré un côté affectueux, notamment envers sa nièce, qui assistait régulièrement à ses audiences. « Il adorait que sa nièce soit là, et il était très protecteur envers elle, » a ajouté Martorano.

Vivre avec Gotti était un mélange de moments ordinaires et de situations intenses. Martorano se souvient de Gotti appréciant des plaisirs simples, comme jouer au solitaire, tout en maintenant un contrôle ferme sur ceux qui l’entouraient. « Quand j’ai été envoyé à l’isolement pour avoir passé un sandwich, il s’est assuré que personne ne prenne ma place dans la cellule, » a-t-il raconté. Ce mélange de respect et de peur était le reflet du pouvoir que Gotti exerçait, même derrière les barreaux.

La dernière rencontre de Martorano avec Gotti a été empreinte d’une ironie tragique. Gotti, connu pour sa capacité à échapper aux condamnations, a partagé un dernier moment d’humour amer avant de se rendre au tribunal. « Appelle-moi à la maison ce soir, » lui a-t-il murmuré, conscient que le jury était déjà prêt à rendre son verdict. Ce fut la dernière fois que Martorano vit son ancien camarade.

Après la mort de Gotti en 2002, des suites d’un cancer de la gorge, Martorano a décidé de changer de cap. Libéré en 2016, il consacre désormais sa vie à aider les autres à éviter les pièges du crime organisé. « Si vous voulez entrer dans cette vie, écoutez quelques histoires de prison – cela sera un grand moyen de dissuasion, » conclut Martorano, partageant avec sagesse les leçons tirées de ses années passées derrière les barreaux.

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