Je glisse sereinement sur la mer turquoise ondulante, profitant de la sensation soyeuse du mouvement alors que je me fraie un chemin à travers ce paysage de… quoi ? Des nuages?! L’Ultravoid est un endroit totalement surréaliste – beau, coloré, mais aussi brisé, désolé. C’est tout ce qui reste d’une multitude de mondes oubliés, aspirés inexorablement par l’attraction gravitationnelle d’un énorme trou noir. Au-dessus de moi, une créature monstrueuse connue sous le nom de Remnant patrouille dans le ciel, et elle est si grande que je patinerai littéralement le long de son dos lorsque je l’affronterai et la tuerai ; partie d’une tentative désespérée pour sauver ma planète natale de devenir la dernière victime de l’appétit insatiable de l’Ultravoid. Solar Ash a de grandes idées, et bien que ce ne soit pas que du patinage en douceur grâce à des bizarreries de contrôle mineures et à quelques éléments de conception qui n’atteignent pas tout leur potentiel, c’est certainement un voyage qui vaut la peine d’être fait.
Rei contemple l’Ultravoid avant de sauter dedans.
Crise de Rei
La palette de couleurs vives de Solar Ash évoque le dernier jeu du développeur Heart Machine, Hyper Light Drifter, mais transposée dans un monde ouvert 3D, dans lequel l’élan est le principe de conception primordial. Dans Solar Ash, vous êtes confronté à des défis de plate-forme, à des énigmes légères, à des rencontres ennemies, à des boss et à des espaces impossibles – et vous vous frayez un chemin à travers tout cela, accompagné d’une partition de science-fiction basée sur un synthétiseur à l’atmosphère appropriée.
Vous êtes Rei, un Voidrunner qui s’est aventuré dans un trou noir appelé The Ultravoid, et vous essayez de découvrir ce qui est arrivé à chacun de vos compagnons et de vous assurer que les conduits qu’ils ont installés dans les différents secteurs du vide sont opérationnels. Ceux-ci sont nécessaires pour alimenter une technologie gigantesque et monolithique appelée Starseed – qui, à son tour, est le seul espoir de fermer le trou noir lui-même et de sauver la planète de Rei d’une destruction imminente. Cette large configuration de l’histoire se traduit par l’atteinte et l’élimination des anomalies qui interfèrent avec les conduits, puis la défaite du boss colossal de chaque zone.
La plate-forme d’action est le principal moteur de Solar Ash, mais elle s’intéresse également à la construction du monde et a beaucoup à explorer via des éléments de l’histoire comme les journaux audio laissés par les coéquipiers manquants de Rei, des notes griffonnées dans l’environnement, une poignée de survivants que vous pouvez parlez à Cyd et interrogez Cyd sur les détails de la mission. Tout cela contribue à rendre l’intrigue globale plus percutante à mesure qu’elle devient progressivement plus claire, conduisant à un point culminant plus percutant que ce à quoi je m’attendais; une tournure soignée pour un jeu qui est si cinétique au point la plupart du temps.
Ce cinétique s’exprime à travers des environnements largement ouverts et des défis de plate-forme qui permettent à Rei d’être presque toujours en mouvement. Vous pouvez scanner chaque zone à la recherche d’objectifs clés, tandis que les icônes révélatrices sur les surfaces révèlent si un journal audio caché se trouve à proximité. Le plaisir ici est de déterminer comment atteindre les objectifs, sans me demander où ils se trouvent, alors j’ai toujours eu l’impression de naviguer dans le monde avec un but.
Rei a un ensemble de capacités légères mais puissantes, conçues spécifiquement pour les plates-formes en monde ouvert. Elle passe en douceur de la course au patinage, avec une sensation incroyable – et un son incroyable – idéal pour passer devant les ennemis, frapper une lèvre à toute vitesse ou simplement se catapulter en avant à partir d’un départ arrêté. J’ai apprécié d’avoir à lutter contre l’inertie de Rei afin de l’amener à un arrêt soudain de la peau pleine, mais la joie du mouvement était parfois entravée par des caprices comme aller inexplicablement dans le mauvais sens sur un rail, manquer complètement de mouture ou tomber d’une plate-forme merci à un appareil photo inutile.
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Mais pour la plupart, le patinage se sent bien entre ces hoquets, que vous soyez en train de booster puis de doubler sauter pour sauter à la surface de lacs acides traîtres, sauter à travers une série de points de grappin dans les airs, diriger puis monter sur des rails de champignons ou monter une colonne bulbeuse de nuages afin d’atteindre une ancienne structure haut dans le ciel. C’est un monde plein de rails plongeants, de plates-formes flottantes, de gravité localisée et d’énigmes de mouvement simples mais satisfaisantes.
Sideshow Mêlée
Bien qu’il y ait des ennemis à combattre, les rencontres avec eux sont simplifiées. Rei peut glisser dans le temps pour ralentir le temps puis s’accrocher, envoyant instantanément des ennemis plus petits avec une ou deux barres obliques. Lorsque cela fonctionne, cela ajoute bien au flux de Solar Ash, et Rei peut effectuer des mouvements assez doux comme s’attaquer à un ennemi dans les airs et le tuer avant de sauter sur une surface grimpable. Quand ce n’est pas le cas, cependant, Rei peut se sentir un peu maladroit. Elle est très bonne pour combler l’écart, par exemple, mais pas si douée pour gérer plusieurs ennemis, et il peut être difficile d’éviter de subir des dégâts dans certaines situations.
Cependant, ces ennemis sont vraiment un spectacle – des obstacles à éviter ou à vaincre en route vers les objectifs principaux : les anomalies. Ce sont des zones de goo noire volatile (par opposition à la goo noire inerte et grimpable à travers les niveaux) et chacune est traitée comme un puzzle de mouvement. Le fait de couper la terminaison nerveuse exposée (représentée par une pointe saillante) révèle une traînée d’énergie à travers la crasse et l’os jusqu’à un autre point, et potentiellement plusieurs autres, dont chacun doit être coupé avant que l’anomalie ne surchauffe et ne fasse frire quoi que ce soit dessus. Dans une touche élégante, Rei est toujours capable de s’attaquer au point final pour poignarder son noyau d’énergie et éliminer l’anomalie.
Chacun de ces mini-défis est unique, mais leur structure rapidement familière signifie que seuls certains se démarquent réellement. Les meilleures anomalies reposent sur la base axée sur le mouvement de Solar Ash pour faire en sorte que Rei se sente comme une méchante, mais tout comme au combat, d’autres peuvent la laisser se sentir un peu comme si elle avait deux pieds gauches.
Vaincre les énormes titans que Rei lutte à bord suit également une structure similaire de déplacement de nœud en nœud, mais est entièrement construit autour du patinage et du grappling, ce qui les aide à se sentir plus rapides et plus rationalisés que certaines des anomalies. Chaque Remnant est battu par étapes – généralement la même séquence de frappes sur les terminaisons nerveuses trois fois, mais avec des étapes supplémentaires ou des zones moins sûres pour patiner à chaque fois. Ces rencontres sont une course effrénée contre la montre, et la vue de chevaucher le dos d’une créature volante d’un autre monde ou de se précipiter sur le bras d’un mastodonte avant de s’attaquer à une autre partie de son corps est certainement impressionnante. Cela dit, ils exposent également certains des éléments les plus faibles du gameplay de Solar Ash – principalement, il peut être difficile de juger de votre position et de votre élan au sommet d’une créature en mouvement, en particulier lorsque la caméra se déplace.
Comme Shadow of the Colossus… seulement avec plus de roller.
En général, ce n’est pas un problème pour les deux premières étapes de chaque défi Remnant, mais j’ai trouvé la troisième et dernière séquence – où il y a moins de place pour l’erreur – un peu frustrante pour plusieurs des bêtes, d’autant plus qu’un seul dérapage peut signifier un redémarrage de la troisième étape. Heart Machine s’est définitivement penché sur la capacité de ralentir le temps et de lutter pendant ces rencontres, ce qui aide à rendre les commandes plus précises sans perdre l’énergie et le spectacle, mais dans l’ensemble, j’étais généralement plus soulagé qu’exalté lorsque j’ai battu ces boss.
En général, en fait, c’est en fait le voyage – par opposition à la destination – que j’ai le plus tiré du gameplay de Solar Ash, et c’est probablement parce que c’est à ce moment-là que vous êtes le plus dans le monde, profitant de son esthétique saisissante et des différences entre les biomes. La zone de Mirrorsea, par exemple, mélange des rails vertigineux et des débris spatiaux flottants avec des piscines acides et des ruines antiques. Le jardin éternel, d’un autre côté, est complètement différent à explorer, utilisant intelligemment les champignons indigènes pour des puzzles de mouvement et changeant l’ambiance alors que Rei s’aventure dans des cavernes sombres.
Cela vaut également la peine de chasser les objets de collection dans Solar Ash, car trouver toutes les cachettes de Voidrunner dans une zone débloque un nouveau costume à porter pour Rei qui offre généralement un nouveau buff vraiment utile. Ceux-ci incluent le doublement de votre puissance d’attaque, la réduction drastique de votre temps de recharge de boost, la possibilité de rechercher les cachettes restantes, et plus encore. Cela aurait été bien s’il n’y avait pas eu de choix, cependant – j’aurais adoré pouvoir équiper au moins deux de ces bonus à la fois. Il y a aussi le fait qu’au moment où j’ai récupéré tous les costumes, eh bien, il me restait très peu de choses à faire dans le monde.