Un insomniaque (Thomas Mann) hanté par un rêve récurrent voit un psychiatre bizarre (John Malkovich) dans Chariot.
Un homme lointain torturé par un étrange rêve récurrent demande l’aide d’un psychiatre bizarre. Char est une exploration creuse et absurde de l’au-delà. Ce qui commence comme un dilemme métaphysique intéressant se transforme en une théâtralité fantaisiste qui n’a aucun sens. Le film se cache autour de sa prémisse comme un prédateur traque. Puis se transforme en tigre édenté lorsque le malheureux protagoniste apprend la vérité déconcertante. Char de des moments fugaces d’humour noir ne compensent pas un point culminant massivement décevant; ce qui m’a laissé perplexe et agacé.
Thomas Mann incarne Harrison Hardy. Il a été torturé par le même rêve banal chaque nuit depuis son enfance. Harry voit sa mère dans la cuisine. Elle lui demande si son père a acheté de l’ail au magasin. Il entre dans le salon. Puis remarque un étrange fil rouge menant à un grenier qui n’a jamais appartenu à sa maison. Harry a fait ce rêve des milliers de fois. Il rend visite à un étrange psychiatre, le Dr Karn (John Malkovich), qui prétend avoir une solution hypnotique à son malaise récurrent.
Harry emménage dans un nouveau bâtiment tout en voyant le médecin. Le Lafayette ne ressemble à aucun endroit qu’il ait jamais vu ou connu. Une belle locataire, Maria (Rosa Salazar), se présente dans la buanderie. Elle l’invite immédiatement à revenir dans son appartement. Harry est surpris par son audace. Mais ils ont une attirance magnétique l’un pour l’autre. Maria le présente à une flopée de résidents bizarres. Le Dr Karn a une mauvaise opinion de l’amant soudain de Harry. Il s’avère que le médecin a un programme différent. Harry est un cas exceptionnel à résoudre pour le « spécialiste de la réincarnation ».
Char dans les chapitres
Chariot est raconté en chapitres. Le premier a lieu dans les années 1800. C’est la première idée que nous avons affaire à une sorte de manifestation de la mort. L’introduction de Harry n’a apparemment aucun lien avec le début. Son rêve ennuyeux est vu dans des scènes coupées en noir et blanc. Nous obtenons plus de pièces au fur et à mesure que l’histoire progresse. La vie de Harry au Lafayette est remplie de rencontres étranges. Un exemple est une rousse séduisante nommée Lauren (Scout Taylor-Compton). Elle a une double personnalité avec un crétin britannique méchant et plus âgé nommé Oliver. Lauren se tourne vers Oliver et revient comme un interrupteur. Ce personnage a une partie instrumentale du troisième acte qui semblait absurde comme tout le reste.
Thomas Mann travaille comme l’homme hétéro entouré d’une folie inexpliquée. Il efface simplement un personnage qui flotte dans l’air. Harry accepte que sa réalité soit anormale. Il ne peut pas dormir une nuit décente et vit dans la brume. Ce qui rend Harry intéressant, c’est sa joie de vivre. Il aime le Lafayette, aime Maria et veut vraiment une existence utile. La partie la plus saillante du film montre Harry qui réfléchit au sens de la mort. Le réalisateur/scénariste Adam Sigal (Sargasses) se perd dans les aspects insensés du récit. Harry avait besoin d’une compréhension plus convaincante de son rêve.
Char de la finale qui gratte la tête atterrit avec un bruit sourd. John Malkovich finit comme un clown maladroit dans un mauvais cirque théorique. Sa solution au « pépin » d’Harry aurait pu être trouvée lors de leur première séance. Nous épargnant à tous quatre-vingt-dix minutes de vagabondages insignifiants.
Char est une production de Scarlett Pictures et Skipstone Pictures. Il aura une sortie simultanée en salles et en VOD le 15 avril de Saban Films
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