La nouvelle loi sur la lutte contre les ingérences étrangères offre un antidote à l’intolérance liée au BDS
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Alors que notre pays est témoin d’une augmentation massive des discours haineux dirigés contre les Canadiens juifs, je me suis penchée sur les engagements passés du Parlement. Avec l’adoption de la loi sur l’ingérence étrangère, nous avons l’occasion de commencer à éradiquer l’antisémitisme institutionnalisé au Canada.
En 2016, la Chambre des communes voté « rejeter » et « condamner » le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) après un débat sur le BDS et la manière dont il fomente la division dans notre société. Bien qu’il y ait eu désaccord entre les députés sur la pertinence de condamner un mouvement de protestation, il y a eu un soutien quasi unanime et multipartite à l’idée que le mouvement BDS était intolérant.
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Deux ans plus tard, le premier ministre Justin Trudeau a dénoncé directement le mouvement BDS lors de ses excuses pour l’incident du MS St. Louis de 1939, au cours duquel le Canada avait refusé d’accueillir des réfugiés juifs en raison de l’antisémitisme de l’époque. Dans un étrange présage de la paralysie de nos campus universitaires ce printemps, le premier ministre excorié « L’intimidation liée au BDS » à laquelle sont confrontés les étudiants juifs sur les campus est, selon son discours, un exemple moderne de l’antisémitisme qui existe encore au Canada.
Malgré la condamnation officielle du premier ministre et de la majorité des députés à la Chambre des communes, le mouvement BDS continue de s’infiltrer dans nos institutions et d’empoisonner le débat civique. Ce printemps, des campus universitaires ont été occupés et des Canadiens juifs ont été pris pour cible et intimidés dans leurs maisons, leurs entreprises et leurs espaces publics. La plupart de ces actes ont été commis sous couvert de BDS. Bien que de nombreux Canadiens puissent penser que cela n’est dû qu’aux tensions liées à la guerre à Gaza, qui a suivi les attentats terroristes contre Israël le 7 octobre, ce n’est pas le cas. Pour comprendre la croissance insidieuse de l’intolérance liée au BDS au Canada, il faut remonter à la fondation du mouvement il y a deux décennies.
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Le mouvement BDS prétend être né en 2005, à la suite d’un avis consultatif historique de la Cour internationale de justice (CIJ) de 2004 déclarant illégale la barrière construite par Israël en Cisjordanie. Cependant, bien que l’avis de la CIJ soit fondé sur le principe du droit d’Israël à exister et du droit du pays à se défendre, le mouvement BDS ne soutient aucune de ces positions. Le mouvement BDS se présente comme un mouvement de justice sociale, mais il repose sur l’intolérance. Il s’agit également de l’une des premières campagnes d’influence étrangère à avoir eu un impact sérieux sur la politique et la cohésion sociale canadiennes.
Au cours des deux dernières décennies, le mouvement BDS s’est infiltré dans de nombreux domaines de la vie civique. Des défilés de la fierté aux réunions syndicales en passant par les élections scolaires, le mouvement BDS a commencé à apparaître lors de rassemblements progressistes, bien que ces événements et ces groupes n’aient aucun lien avec le Moyen-Orient. Il utilise des termes trompeurs comme « colonialisme » ou « apartheid » et appelle au boycott des entreprises juives ou à sanctionner Israël pour faire croire qu’il s’agit d’un mouvement de justice sociale alors qu’il n’en est rien. Malheureusement, le manque d’analyse critique de la part de nombreux groupes progressistes impliqués a conduit nombre d’entre eux à se laisser capturer par des influences étrangères sans même s’en rendre compte. La plupart ignorent que le mouvement BDS s’oppose à une solution pacifique à deux États pour résoudre la question israélo-palestinienne. Cette capture progressiste explique comment, après deux décennies d’activité, le mouvement BDS a normalisé les insultes racistes et des termes comme « intifada » sur les campus universitaires.
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Le Parlement doit enfin commencer à agir pour condamner le BDS, et l’un des projets de loi adoptés avant les vacances d’été donne au Canada cette opportunité. Le projet de loi C-70, le Loi sur la lutte contre les ingérences étrangèresa mis à jour nos lois pour lutter contre l’ingérence étrangère après l’émergence de preuves documentées montrant que des interférences ont eu lieu pendant les élections de 2019 et 2021. La loi criminalise l’interférence intentionnelle avec les « infrastructures essentielles » si l’interférence peut entraîner un « risque grave pour la santé ou la sécurité du public ». Elle couvre un large éventail d’infrastructures essentielles allant des sites de télécommunication aux établissements de santé et prévoit l’ajout d’autres infrastructures publiques importantes à la liste des espaces protégés par règlement. Les campus scolaires devraient être ajoutés à cette liste. Les protections de la liberté d’expression sont importantes pour notre liberté, mais elles ne devraient pas permettre à des groupes de détourner les espaces publics et de nuire au bien public.
Nous avons permis à l’intolérance du mouvement BDS de proliférer au Canada au cours des deux dernières décennies. Il est temps que nous respections les engagements pris par le Parlement et que nous l’éradiquions.
National Post
Erin O’Toole est le président d’ADIT Amérique du Nord et l’ancien chef de l’opposition.
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