War in Ukraine | “What is the crime of these newborns? »

The United States on Wednesday permanently abandoned the idea of ​​​​a transfer of fighter jets to help Ukraine defend itself, the same day that Kyiv accused Russia of bombing a children’s hospital in Mariupol, sparking a wave of outrage across the world.

Posted at 12:00 a.m.

Gabriel Beland

Gabriel Beland
The Press

Agnes Gruda

Agnes Gruda
The Press

The photos went around the world. We see in particular a mother about to give birth, transported by soldiers through the rubble of the city.




Aux dernières nouvelles, l’attaque contre l’hôpital pédiatrique et la maternité de Marioupol a fait 17 blessés, mais aucun mort, selon l’AFP.

« Quel est le crime de ces nouveau-nés ? Est-ce qu’ils peuvent mourir simplement parce que le leader du pays voisin est devenu fou ? », s’est indigné Andriy Shevchenko, ancien ambassadeur de l’Ukraine au Canada, qui parlait à l’invitation du Centre d’études en politiques internationales de l’Université d’Ottawa.

« Si on ferme le ciel au-dessus de l’Ukraine, on va sauver des vies innocentes », a plaidé M. Shevchenko, qui se trouve en Ukraine.

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a dénoncé une attaque « immorale ». L’ONU a rappelé qu’aucune installation de santé « ne doit être une cible », alors que la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, s’est dite « horrifiée » par le bombardement.

« Quel genre de pays, la Russie, a peur d’hôpitaux et de maternités et les détruit ? », a demandé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a dénoncé un « crime de guerre ». Moscou a répondu que l’hôpital n’était plus en service depuis le début de « l’opération spéciale » et que les médecins avaient été « dispersés par des militants du bataillon Azov ».

« Les habitants boivent l’eau des calorifères »

Il était environ 15 h mercredi quand deux avions russes ont survolé le centre historique de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine.

Quatre déflagrations ont retenti successivement dans cette ville assiégée depuis plus d’une semaine. « C’étaient des bombes très puissantes, l’une d’entre elles a laissé un trou de 10 mètres de diamètre au centre-ville », relate Petro Andriouchenko, conseiller du maire depuis le début de la guerre.


PHOTO EVGENIY MALOLETKA, ASSOCIATED PRESS

Immeuble de logements de Marioupol

Les bombes ont frappé l’hôpital pédiatrique et la maternité de Marioupol. Les enfants malades et les femmes sur le point d’accoucher ont été transférés d’urgence vers le dernier hôpital encore en activité dans cette ville qui, en temps normal, compte près d’un demi-million d’habitants.

Les deux établissements ne sont plus que des coquilles hors service, explique Petro Andriouchenko en entrevue avec La Presse.

Cette attaque contre des infrastructures médicales exacerbe la situation tragique de Marioupol, où 350 000 habitants qui n’ont pas pu fuir sont piégés sans eau ni électricité. Les « couloirs humanitaires » censés permettre l’évacuation de civils sont régulièrement pris pour cible par les tirs russes.

Petro Andriouchenko a quitté Mariopoul mercredi à la recherche de ravitaillement humanitaire. « Les Russes nous tiraient dessus pendant qu’on essayait de sortir de la ville », raconte-t-il.

La situation humanitaire est tragique à Marioupol, confirme Stephen Cornish, directeur des opérations pour Médecins sans frontières. Les pharmacies sont vides, les habitants se terrent dans les caves pour se protéger des bombardements incessants. Il n’y a plus d’eau, plus d’électricité, plus de gaz, plus de médicaments.

« Les habitants de la ville boivent l’eau de leurs calorifères », relate Stephen Cornish.

Mardi, une fillette de 6 ans a été trouvée morte de déshydratation, dit Petro Andriouchenko. « Notre système de distribution d’eau a été détruit ; pendant quelque temps, nous avons utilisé l’ancienne pompe qui amène l’eau de la rivière », raconte-t-il.

L’eau n’était pas vraiment potable, mais au moins, il y en avait. « Mais il faut du diésel pour faire fonctionner la pompe et nous n’avons plus de diésel. »

Les Marioupolitains en sont donc réduits à faire fondre la neige pour s’hydrater, raconte Petro Andriouchenko, qui travaillait en tourisme avant la guerre. Et pour se nourrir, ils cuisinent au bois dans les rues. Quand ils ne doivent pas courir vers un abri à cause des bombes.

Petro Androuchenko explique que devant l’intensité des attaques russes, les habitants de Marioupol éprouvent un sentiment de rage. « On dirait que les Russes veulent tous nous tuer. »

Selon la mairie, les neuf jours de siège russe sur Marioupol ont fait un total de 1207 morts parmi les civils.

Dans un bilan officiel mercredi, l’ONU a pu confirmer la mort de 516 civils dans tout le pays depuis le début de l’agression russe. Mais le nombre réel de victimes est « beaucoup plus élevé », précise-t-elle.

  • Des volontaires tentent de protéger des statues devant la cathédrale Saint-Georges de Lyiv.

    PHOTO KAI PFAFFENBACH, REUTERS

    Des volontaires tentent de protéger des statues devant la cathédrale Saint-Georges de Lyiv.

  • De nombreuses familles quittaient mercredi la ville d’Odessa, dans le sud du pays.

    PHOTO BULENT KILIC, AGENCE FRANCE-PRESSE

    De nombreuses familles quittaient mercredi la ville d’Odessa, dans le sud du pays.

  • Beaucoup de réfugiés transitent en train par Lviv, ville près de la Pologne.

    PHOTO PAVLO PALAMARCHUK, REUTERS

    Beaucoup de réfugiés transitent en train par Lviv, ville près de la Pologne.

  • Des militaires aident un homme à traverser la rivière d’Irpine, où un pont a été détruit de manière préventive.

    PHOTO REUTERS

    Des militaires aident un homme à traverser la rivière d’Irpine, où un pont a été détruit de manière préventive.

  • Les militaires transportent également des poussettes et des enfants hors d’Irpine.

    PHOTO VADIM GHIRDA, ASSOCIATED PRESS

    Les militaires transportent également des poussettes et des enfants hors d’Irpine.

  • Ces réfugiés attendent le départ de leur autobus de la région de Kyiv.

    PHOTO FELIPE DANA, ASSOCIATED PRESS

    Ces réfugiés attendent le départ de leur autobus de la région de Kyiv.

  • Les funérailles de soldats ukrainiens morts au combat ont été célébrées mercredi à Lviv.

    PHOTO YURIY DYACHYSHYN, AGENCE FRANCE-PRESSE

    Les funérailles de soldats ukrainiens morts au combat ont été célébrées mercredi à Lviv.

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Quelque 35 000 civils ont été évacués mercredi de plusieurs villes assiégées par des couloirs humanitaires, a par ailleurs annoncé le président Zelensky.

Pas d’avions pour l’Ukraine

Les États-Unis ont par ailleurs rejeté formellement l’idée d’un transfert d’avions de combat à Kyiv. La Pologne avait annoncé mardi être « prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions MiG-29 sur la base de Ramstein [en Allemagne] and make them available to the United States.

The Pentagon, however, ruled that giving planes to Ukraine would pose too high a risk of escalation.

Russia is a nuclear power and no one will come out ahead if this bloody conflict becomes even bloodier. We are aware of this threat.

John Kirby, Pentagon spokesman

“Intelligence services believe that the transfer of MiG-29s to Ukraine could be perceived as a one-upmanship and could lead to a significant Russian reaction which would increase the prospect of a military escalation with NATO,” added John Kirby.

Kyiv has been calling for a no-fly zone over its territory for days. Otherwise, the Ukrainians are asking for planes to fight.

“The aircraft issue is of crucial importance to us. Russia has changed its tactical approach. Since the beginning of March, it has targeted civilian infrastructure. That explains why we are asking for a no-fly zone to protect civilians, ”argues Andriy Shevchenko.

Germany also rejected Poland’s offer on Wednesday. “We have to think very carefully about what we will do, and that certainly doesn’t include fighter jets,” Chancellor Olaf Scholz said.


PHOTO REUTERS

Justin Trudeau and Olaf Scholz

Justin Trudeau, who was at his side on Wednesday, said he wanted “a de-escalation of the conflict, an end to the conflict”.

On the front, the Russians continued their advance towards Kyiv. They are now about fifteen kilometers from the capital. Russia has also for the first time recognized the presence of conscripts in Ukraine.

Russian and Ukrainian negotiators are to meet this Thursday in Turkey for a new round of talks. Turkish President Recep Tayyip Erdoğan believes that “Turkey can talk to both Ukraine and Russia”.

With Agence France-Presse and Deutsche Welle


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