The first-degree murder trial of Charles Lassonde has reached a significant milestone, with the Crown completing its witness testimonies. Dr. Caroline Tanguay, a pathologist, detailed the advanced decomposition of victim Serge Boutin’s body and the nature of his injuries. She noted the presence of drugs in his system but could not determine the cause of death. The trial will resume with potential final evidence, while it remains uncertain if Lassonde will testify.
Fin des Témoignages de la Couronne dans le Procès de Charles Lassonde
Le procès pour meurtre au premier degré de Charles Lassonde a atteint une étape clé, alors que la Couronne a entendu l’ensemble de ses témoins, ce mardi, au palais de justice de Sherbrooke.
Les Déclarations de la Pathologiste
Dr. Caroline Tanguay, pathologiste au Laboratoire des Sciences Judiciaires et de Médecine Légale, était le dernier témoin à témoigner pour la Couronne. Elle a pris la parole après que son collègue, qui a réalisé l’autopsie du corps de Serge Boutin, n’a pu se présenter pour des raisons personnelles.
Dr. Tanguay a décrit l’état du corps de la victime à son arrivée au laboratoire, précisant qu’il était “enveloppé dans une bâche en plastique” et dans “un état de décomposition avancé”. Elle a ajouté que les mains de Serge Boutin étaient “attachées derrière son dos avec un cordon élastique doté de crochets métalliques, semblable à un bungee”.
Deux lacerations sur le cuir chevelu de la victime ont été identifiées, que Dr. Tanguay a qualifiées de blessures traumatiques causées par un objet n’ayant pas de côté “tranchant ou pointu”. Selon elle, cette blessure pourrait provenir de “nombreux objets” présents dans notre environnement, tels qu’une partie du corps, ou des surfaces comme le sol, un mur, ou encore des objets comme une batte de baseball ou une barre métallique.
Cependant, l’état avancé de décomposition du corps a rendu impossible la détermination du moment où ces lacerations ont eu lieu, que ce soit avant ou après la mort de la victime. Même si elles étaient antérieures à son décès, il reste impossible de dire si elles ont contribué à sa mort.
Un extrait du rapport d’autopsie mentionne que “la cause de la mort de M. Boutin est indéterminée”. De plus, il a été noté que le pathologiste avait été informé de la possibilité que la victime “ait été frappée, enveloppée dans une bâche et enterrée vivante”, mais cette hypothèse n’a pu être confirmée ou infirmée.
Les analyses ont également révélé des traces de drogues dans le foie de la victime, notamment “méthamphétamine, MDMA, MDA, THC et métabolisme de cocaïne”, selon les déclarations de Dr. Tanguay. Néanmoins, il est impossible de déterminer les concentrations de ces substances au moment du décès.
Lors du contre-interrogatoire, Dr. Tanguay a répondu à l’avocat de la défense, M. Martin Latour, qu’elle ne pouvait pas écarter l’éventualité d’une “intoxication ou réaction fatale à l’une de ces drogues” comme explication du décès.
Avec le dernier témoin de la Couronne entendu, le procès a été suspendu jusqu’à mercredi matin, bien qu’une ultime pièce de preuve pourrait être soumise au jury le lendemain. À ce stade, l’on ignore encore si Charles Lassonde choisira de témoigner en sa défense. Il est crucial de rappeler que c’est à la Couronne de prouver sa culpabilité au-delà de tout doute raisonnable.