Title: Can the REM Endure Winter Challenges? Analyzing Its Reliability Amidst Frequent Breakdowns

Recent challenges faced by the Réseau express métropolitain (REM) stem from service disruptions due to switching system failures and inadequate winter maintenance. Experts debate the suitability of a light rail system for Quebec’s climate, highlighting that other transport modes also face weather-related issues. Proposed improvements include lifting bus restrictions on the Samuel-de-Champlain bridge, integrating real-time monitoring systems, and enhancing communication methods to better serve users. Critics argue that overconfidence in the system and a lack of thorough testing contributed to the issues.

Les défis du Réseau express métropolitain (REM)

Les dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes pour le Réseau express métropolitain (REM). Après une série de pannes et de ralentissements de service, une question persiste : le choix d’un métro léger était-il judicieux compte tenu des conditions climatiques au Québec ? Les experts partagent leur avis.

Origines des pannes et solutions proposées

CDPQ Infra a attribué les multiples pannes et ralentissements de service survenus en février à des problèmes liés au système de commutation, qui dirige les trains sur les voies, ainsi qu’à l’entretien de son système de freinage hivernal. Sami Ammar, expert en transfert de chaleur et enseignant au Département de génie mécanique à Polytechnique, explique que ces systèmes sont munis de chauffages pour faire fondre la neige et la glace. Cependant, il semble que ces dispositifs aient atteint leurs limites face à l’accumulation de neige et de verglas.

Le consortium Alstom et AtkinsRéalis, en charge de l’exploitation et de l’entretien du REM, a annoncé des mesures correctives visant à renforcer les capacités de chauffage et à améliorer l’entretien du réseau, y compris des systèmes de freinage hivernal.

Florence Junca-Adenot, professeure au Département des études urbaines et du tourisme à l’UQAM, souligne que ces problèmes ne signifient pas nécessairement que le métro léger était un choix technologique inapproprié. Elle rappelle que les conditions climatiques affectent également d’autres modes de transport, comme les bus et les voitures, et que des tramways existent dans des pays nordiques comme la Suède et le Danemark.

Paul Lewis, professeur à l’École de planification urbaine et d’architecture du paysage à l’Université de Montréal, soutient que les défis posés par la neige au REM ne sont pas insurmontables. Selon lui, le métro léger demeure la meilleure option, étant plus efficace que les bus et moins coûteux qu’un métro souterrain.

Voici trois propositions pour améliorer la vie des usagers du REM :

1- Lever l’accord de non-concurrence sur le pont

CDPQ Infra aurait dû éviter d’interdire rapidement le passage des bus sur le pont Samuel-de-Champlain, qui constitue une solution de repli rapide en cas de panne, souligne Paul Lewis. Il insiste sur le fait que la fiabilité du service public dépend de la diversité des options disponibles pour les utilisateurs.

2- Ajouter des systèmes de détection

Pour une “intervention proactive”, Sami Ammar suggère que le REM intègre des capteurs pour surveiller en temps réel la température et l’accumulation de neige sur les voies. Bien qu’un certain niveau de surveillance existe déjà, une automatisation ou une augmentation de ces systèmes pourrait éviter des perturbations dans le fonctionnement du REM.

3- Améliorer la communication

Florence Junca-Adenot met en lumière les problèmes de communication du REM. Elle affirme que des outils technologiques existent pour améliorer cette situation, similaires à ceux utilisés par la Société de transport de Montréal (STM).

Les critiques envers le service de métro léger sont-elles excessives ? Les deux experts en transport estiment que ces critiques sont justifiées. Paul Lewis souligne que CDPQ Infra a peut-être fait preuve d’un excès de confiance dans ses systèmes, tandis que Florence Junca-Adenot ajoute qu’une période de test d’un an aurait dû être prévue pour évaluer les défis liés aux températures extrêmes, tant en été qu’en hiver. Cela rend surprenant le nombre de pannes survenues.

Latest