The document of the week | The dick pic shelled

The subject makes you smile. Nevertheless, it is very real. And much more serious than you might think. Because, beyond the single male member (sorry, gentlemen), it is above all a question here of seduction (or absence of), consent, masculinity, in short, violence. Nothing very light, finally. Rather crying topicality.



Silvia galipeau

Silvia galipeau
The press

Hello, here is my penis, the last Urbania documentary available on Crave very soon, dares to tackle a real social issue head-on, with supporting statistics, testimonials and expert analyzes.

A subject at first glance “funny”, and finally “necessary” and “sociological”, indicates the producer Annie Bourdeau. “A very current subject and in tune with the times”, adds the author and screenwriter, Maude-Émilie St-Pierre.

And if the puns are tempting (sometimes even unintentional), Urbania (and its usual playfulness) does not fall into the trap. On the contrary.

Rather, we are dealing with a real “investigation”. Objective: “to dissect, tame, demystify, reveal” the phenomenon of dick pic (an unsolicited photo of a penis, in good French), as the author and humorist Kim Lévesque Lizotte, here host / investigator, sums it up on camera.




Attention : à ne pas confondre, la dick pic (non sollicitée, donc) et le nude (photo à caractère sexuel, faisant partie intégrante de la sexualité dite « numérique »). N’allez pas croire que le film tombe ici dans la dénonciation. Ou la moralisation. Vous n’y êtes pas du tout. On vise au contraire l’éducation. Une éducation (des jeunes, des ados, mais aussi des adultes) au consentement, mais aussi à la sexualité, plus largement.

Car au-delà de la grande et non moins existentielle question « Pourquoi les hommes ont-ils besoin d’envoyer une photo de leur pénis ? » – question à laquelle le film finit par répondre (nous y viendrons) –, il faut savoir que le sujet ratisse beaucoup plus large.

En creusant, je me suis rendu compte qu’on allait parler de masculinité, de violence sexuelle, d’érotisme. On finit par parler de comportements humains !

Kim Lévesque Lizotte, autrice et humoriste

Pendant la petite heure du documentaire, Kim Lévesque Lizotte (qui se souvient encore de sa première dick pic, à 16 ans) part à la rencontre de tous les observateurs possibles du phénomène, dans des entretiens brefs, concis et évidemment punchés : des chercheurs (sexologue, sociologue, psychologue, même un neurologue, qui analyse ici la réaction du cerveau en recevant une photo, éclairant…), mais aussi des femmes, bien sûr (notamment la journaliste Chantal Machabée et la mairesse Catherine Fournier, en plus de plusieurs éloquentes anonymes), même quelques hommes (qui affirment tous avoir envoyé des photos avec le consentement de leur partenaire, bien évidemment…).

Mission : transaction

Sans surprise, on apprend que les auteurs de dick pics ont tendance à avoir une personnalité narcissique. Mais surtout, on découvre que les intentions derrière leurs images imprévues souvent hors contexte (un air drop dans le métro, vraiment ?) sont toutes simples. Dans l’ordre : dans un but dit « transactionnel » (dans l’espoir d’un échange, dans 44 % des cas) ; parce qu’ils sont en chasse ; ou exhibitionnistes ; ou alors, et en proportion moindre, par soif de contrôle ou par misogynie.

« C’est ce qui m’a le plus surprise et le plus rassurée, réagit Kim Lévesque Lizotte. Moi, je vois là beaucoup d’ignorance. Dans 44 % des cas, répète-t-elle, ils le font de manière transactionnelle. Pas en pensant à agresser ! »

S’il ne faut certes pas « banaliser » le geste, dit-elle (« il faut que les hommes soient conscients que c’est une agression »), peut-être est-il surtout temps d’éduquer tout ce beau monde. « Il est temps qu’il y ait une révolution sexuelle ! s’exclame l’animatrice. Les hommes ne savent pas comment susciter le désir chez les femmes. Tout passe par une photo graphique de leur pénis ! Et les femmes sont conditionnées à penser que le plaisir passe par le pénis ! […] Stop centering relationships around the penis! ”

Hello, here is my penis, documentary by Jean-Philippe Pariseau, produced by Urbania in collaboration with Bell Media, will be available on Crave from December 22.


source site-53