On June 21, 2019, Marie and Sébastien Dupuis found their 11-year-old daughter Evaëlle deceased, prompting them to advocate against school bullying. Evaëlle had been relentlessly mocked by peers and a French teacher, who is now facing trial for moral harassment. Jonathan, an 18-year-old former student, is set to testify against her, describing his own traumatic experiences. Despite attempts to address the issue, Jonathan’s mother faced resistance, leading to their eventual decision to file a complaint after Evaëlle’s tragic death.
Une Tragédie qui a Secoué la France
Le 21 juin 2019, Marie et Sébastien Dupuis ont découvert leur fille de 11 ans, Evaëlle, accrochée aux barreaux de son lit. Cet événement tragique a poussé ses parents à s’engager dans la lutte contre le harcèlement scolaire. En effet, tout au long de son année de sixième au collège Isabelle-Autissier à Herblay-sur-Seine, la jeune fille aurait été victime de moqueries incessantes, non seulement de ses camarades, mais aussi de sa professeure de français. Ce jour, le lundi 10 mars 2025, cette enseignante est jugée pour harcèlement moral envers un mineur de moins de 15 ans, tout en niant les accusations portées contre elle. Prévue au tribunal correctionnel de Pontoise à 9h30, l’enseignante sera confrontée au témoignage de Jonathan*, l’un de ses anciens élèves qui a déposé une plainte pour harcèlement.
Un Témoin Prêt à Raconter son Histoire
Âgé aujourd’hui de 18 ans, Jonathan se dit prêt à faire face à son ancienne professeure de français lors de ce procès. Dans une interview accordée à nos collègues de 20 minutes, il partage son expérience d’une année de sixième “extrêmement éprouvante” à cause de cette enseignante. Jonathan n’est pas le seul à porter la voix de la souffrance, car Pascale L. est jugée pour harcèlement envers trois élèves. Selon son témoignage, elle aurait constamment ciblé certains élèves “à presque chaque cours”, leur lançant des remarques dévalorisantes comme : “Tu es inutile, tu ne sers à rien” ou “On apprend ça en maternelle.” Jonathan, en particulier, se sentait comme l’une des principales cibles de cette professeure, qui aurait montré une préférence marquée pour certains élèves tout en en rabaissant d’autres. Sa mère a rapidement perçu que son fils se renfermait sur lui-même, devenant triste et parfois en proie à des accès de colère. Jonathan confirme que “l’atmosphère était extrêmement lourde” et qu’il “priait pour ne pas être ciblé”.
Consciente de la gravité de la situation, la mère de Jonathan a tenté à plusieurs reprises d’obtenir un rendez-vous avec la professeure, mais a fait face à des refus. Ce n’est qu’au téléphone qu’elles ont pu échanger, mais les choses se sont détériorées pour Jonathan par la suite. Bien qu’il ait connu Evaëlle depuis la maternelle, ils n’étaient pas dans la même classe, et même s’il avait été témoin d’un “acte de violence”, il ignorait que Pascale B. était aussi sa professeure de français. Initialement réticents à porter plainte, la famille a finalement décidé d’agir après avoir été interrogée par la police suite au suicide de la jeune fille. Aujourd’hui, après de longues années d’attente, Jonathan et sa tortionnaire se retrouveront face à face. “La revoir me choquera, même si je n’ai plus peur d’elle aujourd’hui,” a-t-il déclaré. “Je veux lui faire comprendre le mal qu’elle m’a causé.”
*Mineur au moment des faits, le nom du témoin a été modifié.