Stellantis aims to unify the software across its 14 brands, including Peugeot and Citroën, to enhance efficiency and reduce costs. However, recent production issues, such as delays in the Citroën ë-C3 and bugs in models like the Peugeot E-3008, have emerged, attributed to a global shortage of software engineers and challenges in remote development. The company plans to recruit 4,500 specialized engineers to address these concerns, while also facing scrutiny from unions regarding its strategic decisions.
Stellantis : Un défi à relever avec l’unification des logiciels
Le groupe Stellantis, qui regroupe des marques emblématiques telles que Peugeot, Citroën et Fiat, s’impose comme un leader en matière d’économies d’échelle. Cette approche, déjà observée pour les moteurs thermiques et électriques ainsi que pour les boîtes de vitesses, soulève néanmoins d’énormes défis lorsque des défauts de conception sont identifiés. Aujourd’hui, cette stratégie se tourne vers l’unification des logiciels embarqués dans ses véhicules.
Stellantis ambitionne de rassembler ses 14 marques autour d’un logiciel unique pour tous ses modèles. Un projet ambitieux, surtout dans un contexte où le groupe cherche à réduire ses coûts et à relocaliser certaines de ses activités.
Des bugs rencontrés dans les dernières productions
Des sources proches du dossier, relayées par Les Échos, indiquent que des bugs ont été constatés dans les récentes productions de Stellantis. Par exemple, le lancement de la Citroën ë-C3 a été retardé de plusieurs mois en raison de problèmes techniques. Les modèles K-zero, comprenant le Peugeot Expert, le Citroën Jumpy et l’Opel Vivaro, ainsi que les X250, tels que le Peugeot Boxer et le Fiat Ducato, souffrent également de dysfonctionnements.
En outre, des problèmes significatifs ont été signalés avec le Peugeot E-3008, notamment des écrans noirs, des difficultés de démarrage et des déconnexions Bluetooth. Stellantis assure que ces problèmes sont isolés aux premiers modèles, mais face à la répétition des erreurs, il devient difficile de rester compréhensif.
Les causes de ces dysfonctionnements semblent liées à une pénurie mondiale d’ingénieurs en logiciels, comme l’a souligné Yves Bonnefont, le responsable du logiciel chez Stellantis. Le développement de ces logiciels a été délocalisé, ce qui complique encore davantage la situation. Avec des délais de R&D réduits et des équipes réparties entre le Maroc, la Roumanie et la France, les défis d’intégration et de débogage se multiplient. Ce schéma de délocalisation suscite des critiques de la part des syndicats, qui pointent les bugs comme une conséquence directe de ces choix stratégiques.
Conscient de la nécessité de recruter des talents, Stellantis mise sur ses centres de recherche et développement, espérant rassembler 4 500 ingénieurs spécialisés. Cependant, la communication entre les différentes entités peut s’avérer complexe, alimentant des inquiétudes parmi les employés. Un spécialiste du secteur rappelle que Stellantis semble s’inspirer de la stratégie de Boeing, qui a également connu des problèmes de fiabilité et de logiciels ces dernières années.