(Saint-Pétersbourg) La police russe a saisi mercredi les pancartes pacifistes d’une artiste peintre de 77 ans, au lendemain de l’inauguration de son exposition à Saint-Pétersbourg, a indiqué un parti d’opposition russe qui avait accueilli l’évènement dans ses locaux.
Inaugurée mardi soir dans les locaux de l’antenne locale du parti d’opposition Iabloko, l’exposition était constituée d’une vingtaine de pancartes et de tableaux crées entre 2014 et 2022 par Elena Ossipova, surnommée la « conscience de Saint-Pétersbourg » et farouche opposante à toute guerre.
Mercredi, « la police a saisi les tableaux pacifistes de Elena Ossipova », a indiqué le parti Iabloko dans un communiqué.
Les policiers sont descendus dans les locaux de l’antenne locale du parti en affirmant avoir reçu une alerte à la bombe, selon la même source.
Si aucune bombe n’a été trouvée, la police a « découvert sur les murs des images graphiques dessinées sur des toiles et du carton, qui contiennent probablement de fausses informations sur les forces armées russes », selon un protocole policier cité dans le communiqué.
« Les œuvres artistiques ont été saisies […] and taken away by the police without even being duly packaged,” emphasizes Yabloko.
Among the artist’s placards was the one entitled eyes of consciousness : we see the face of a little girl with big eyes, and a sentence at the bottom of the sign, in Russian and Ukrainian: “Mom, I’m afraid of war”.
The regime of Russian President Vladimir Putin has stepped up repression against its critics, in the wake of the Russian offensive launched last February in Ukraine.
Thus, the authorities have introduced a law providing for up to 15 years in prison for any publication of information on the Russian army deemed “false”.
Mme Osipova has been known for several years as a fierce opponent of Vladimir Putin’s policies and any kind of armed conflict.
She had come out with a pacifist sign for the first time in 2002, after the hostage taking of the Dubrovka theater in Moscow by Chechen fighters.
Since then, few protest actions in St. Petersburg have taken place without her.
Arrested several times by the police, she often sees her signs confiscated.