Pro-Russian Campaign “Doppelgänger” Continues to Flourish on Social Media Two Years Later – January 24, 2025

Since 2022, the pro-Russian disinformation operation known as Doppelgänger has proliferated on social media, generating substantial revenue for Meta through targeted ads. This initiative, which spreads anti-Ukrainian and anti-Western messages, has been linked to Russian entities despite sanctions. It has expanded across platforms like Facebook, X, YouTube, and Telegram, employing automated accounts. Researchers warn of its sophisticated tactics, while Meta acknowledges its existence and continues to combat related content.

La Poursuite de l’Opération de Désinformation Doppelgänger

Depuis 2022, l’opération de désinformation et d’influence pro-russe connue sous le nom de Doppelgänger continue de se développer sur les réseaux sociaux. Des chercheurs et des autorités de plusieurs pays occidentaux dénoncent cette campagne, qui a généré plusieurs centaines de milliers de dollars pour Meta, notamment à travers des publicités ciblées.

Des caricatures se moquant des politiciens français et des messages hostiles à l’égard de l’aide européenne à l’Ukraine sont devenus monnaie courante en 2024. Des milliers d’internautes en France, en Allemagne, en Pologne et en Italie ont probablement croisé ces contenus sponsorisés sur Facebook. En effet, ces publications sont le résultat d’un modèle économique basé sur la publicité ciblée, où les annonceurs paient Meta pour atteindre des utilisateurs spécifiques.

Les Retombées Financières et les Sanctions Imposées

Un rapport publié à la mi-janvier révèle que ces publications font partie de l’opération Doppelgänger, qui a pour but de relayer des messages anti-ukrainiens et anti-occidentaux. En seulement deux ans, cette opération s’est épanouie sur diverses plateformes de médias sociaux, notamment sous forme de publicités sur Facebook, permettant à Meta de collecter plus de 338 000 dollars entre 2023 et novembre 2024 grâce à au moins 8 000 contenus sponsorisés.

En 2022, deux entreprises russes ont été identifiées comme étant derrière le contenu lié à Doppelgänger. Malgré les sanctions imposées par l’UE en juillet 2023 et par les États-Unis et le Royaume-Uni en octobre 2024, l’une d’elles, l’Agence de Design Social (SDA), a continué à publier sur Facebook. Les chercheurs estiment que le nombre total de contenus affectés pourrait être bien plus élevé, étant donné qu’ils se sont concentrés sur un échantillon de publications révélées par une fuite de données.

Guillaume Kuster, responsable de Check First, souligne que « Meta a approuvé et profité de ces campagnes de désinformation, sapant les processus démocratiques et violant potentiellement les règles internationales. » Meta a reconnu l’existence de Doppelgänger dès septembre 2022, mentionnant une campagne d’influence coordonnée liée à la Russie.

En réaction aux nouvelles données publiées par Check First, Meta a rappelé qu’elle était la première entreprise technologique à détecter cette campagne et a assuré qu’elle continuait d’enquêter et de bloquer des milliers de contenus liés à ce réseau.

Doppelgänger a également été dénoncée par les autorités françaises, allemandes et britanniques au cours des deux dernières années.

Au-delà des publications sponsorisées sur Facebook, Doppelgänger a élargi sa présence sur d’autres réseaux sociaux tels que X, YouTube, Telegram, et même Bluesky, où des publications ont été observées pour la première fois début 2025. Ces messages sont souvent relayés par une multitude de comptes automatisés qui partagent des caractéristiques similaires.

Joseph Bodnar, chercheur à l’Institut pour le Dialogue Stratégique (ISD), explique que la campagne « s’adapte aux événements actuels » et se concentre sur des problématiques réelles pour les amplifier. Sur Bluesky, les profils interagissent généralement avec des comptes influents pour augmenter leur visibilité, notant un certain niveau de sophistication dans la conduite de cette opération.

Pour l’instant, le contenu de Doppelgänger n’a pas encore réussi à rassembler une large audience. Ironiquement, une partie de son « succès » provient de la couverture médiatique qui la dénonce, ainsi que des rapports des plateformes et des chercheurs qui exposent son objectif évident de propagande pro-russe.

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