Conservative leader Pierre Poilievre advocates for increased autonomy for Quebec and plans to cut bureaucracy and business subsidies, which he labels as “corporate welfare.” In a recent interview, he emphasized that a smaller federal government would empower Quebec. Poilievre’s campaign focuses on key issues including budget balance, border security, and social programs, aiming to significantly reduce Canada’s deficit by eliminating unnecessary spending. He criticized Justin Trudeau’s government for fiscal mismanagement and proposed reforms to various social programs while highlighting the need for greater freedom for provinces.
Le leader conservateur Pierre Poilievre propose d’accroître l’autonomie du Québec et n’hésitera pas à réduire la bureaucratie ainsi que l’aide aux entreprises, qu’il qualifie de “bien-être social pour les entreprises”.
C’est ce qu’il a déclaré à l’animatrice Emmanuelle Latraverse lors d’une interview pour Le Bilan vendredi dernier.
“Le Québec sera beaucoup plus fort lorsque je serai premier ministre,” a-t-il affirmé. “Pourquoi ? Parce que le gouvernement fédéral sera beaucoup plus petit. Nous allons réduire le pouvoir, la taille et le coût de l’État fédéral et donner plus d’autonomie aux Québécois et au Québec.”
Les grands enjeux de la campagne de Poilievre
Équilibre budgétaire, sécurité des frontières, programmes sociaux, négociations avec Donald Trump… M. Poilievre a exposé sa position sur d’autres questions majeures qui préoccupent le public.
Un des points centraux de son plan politique est de réduire significativement le déficit budgétaire du Canada. Pour y parvenir, le leader conservateur prévoit de couper dans la bureaucratie et l’aide aux entreprises.
Selon lui, les subventions accordées au secteur des batteries par Ottawa ne peuvent pas être considérées comme des succès. Il souligne que l’argent pour ces subventions provient ironiquement des petites entreprises qui peinent à joindre les deux bouts.
“Nous les taxons. Nous imposons des taxes aux petites entreprises. Nous collectons à Ottawa. Les lobbyistes viennent à Ottawa et disent : ‘Donnez ceci à mon entreprise.’ Et les politiciens qui n’y connaissent rien donnent des milliards à des entreprises privilégiées. Je vais massivement réduire ces programmes. Et je laisserai l’argent entre les mains des véritables entrepreneurs et travailleurs en réduisant les impôts et les prélèvements,” explique Pierre Poilievre.
Critiques envers le gouvernement Trudeau
Sans surprise, il a été très critique à l’égard du gouvernement de Justin Trudeau.
“Pauvre Mme Freeland. Elle a promis un déficit de 40 milliards de dollars et maintenant M. Trudeau l’a forcée à dépenser plus d’argent et à rompre sa promesse. Quelle honte pour Mme Freeland ! Mais M. Trudeau, c’est une autre femme forte dans son cabinet qu’il pousse, qu’il intimide, et maintenant il veut la remplacer par un homme. Quelle féministe !” s’exclame-t-il.
Voici quelques autres points qu’il a abordés lors de son interview :
Comment feriez-vous face à la menace de tarifs de Donald Trump ?
“Avec force. M. Trudeau est un leader faible qui a perdu le contrôle. Il a perdu le contrôle des frontières, perdu le contrôle des dépenses, perdu le contrôle de notre économie. Et cette dynamique force-faiblesse est la pire pour le Canada depuis au moins cent ans.”
Pourquoi méritez-vous d’être premier ministre ?
“Parce que j’ai le meilleur plan. J’ai la meilleure approche pour inverser les dégâts causés par Justin Trudeau. Nous avons vu que la dette a doublé, la criminalité armée a doublé, les coûts du logement ont doublé, et l’utilisation des banques alimentaires a doublé. Ce sont les politiques socialistes et étatiques qui causent cette misère.”
Comment comptez-vous restaurer l’équilibre budgétaire ?
“Je vais couper l’aide étrangère. Je vais réduire la bureaucratie. Il y aura moins de bureaucrates lorsque je serai premier ministre. Je vais réduire les consultants. Nous dépensons 21 milliards de dollars par an en consultants. Je vais réduire cela.”
Allez-vous maintenir le supplément universel pour les enfants (UCCB) ?
“Oui, car je veux mettre de l’argent directement dans les poches des parents. C’est nous qui avons inventé cette approche durant les années Harper.”
Allez-vous éliminer le programme de garderies à 10 $ ?
“Nous allons travailler avec les provinces pour éliminer la bureaucratie que Justin Trudeau a imposée. Depuis l’annonce du programme de garde d’enfants, il y a moins de places en garderie, il y a une liste d’attente plus longue pour les enfants […] Je rencontre constamment des garderies qui envisagent de fermer leurs portes à cause de ce programme, à cause des restrictions. Les restrictions imposées contre le profit et contre le secteur privé. Je crois que nous devrions donner plus de liberté aux provinces, aux parents et aux opérateurs.”
Que ferez-vous concernant l’assurance dentaire ?
“Nous savons maintenant, même selon les chiffres du gouvernement Trudeau, si nous les croyons, et je crois presque rien de ce qu’ils disent, 97 % des Canadiens n’ont rien reçu, sauf une facture à payer. Donc, nous avons un programme alimentaire pour les enfants sans aucun repas. Un programme pharmaceutique sans médicaments. Nous avons un programme pour retirer des armes à feu. Zéro armes retirées et 60 millions de dollars dépensés […] Chaque fois que M. Trudeau fait des promesses de dépenser de l’argent pour un grand bénéfice, c’est la bureaucratie qui grandit à Ottawa.”
Comment allez-vous convaincre les Québécois de voter pour vous ?
“Le Québec sera beaucoup plus fort lorsque je serai premier ministre. Pourquoi ? Parce que le gouvernement fédéral sera beaucoup plus petit. Nous allons réduire le pouvoir, la taille et le coût de l’État fédéral et donner plus d’autonomie aux Québécois et au Québec.”
Êtes-vous conscient que traiter d’autres politiciens – en qualifiant Valérie Plante d’incompétente, par exemple – nuit à votre image auprès d’une partie de l’électorat ?
“Parfois, je dois admettre que les politiciens ont fait tant de dégâts à la population. Parfois, je trouve que cela me met en colère […] Je pense que nous sommes devenus trop polis et que la politesse est devenue excessive et cause des problèmes. Nous sommes très polis avec les politiciens. Nous ne sommes pas polis avec la population. Nous sommes très cruels envers la population maintenant au Canada. Je serai plus gentil envers la population, envers ce jeune qui travaille pour nourrir ses enfants, envers la mère célibataire à Montréal qui ne peut pas payer ses factures. Je serai plus gentil et plus généreux avec eux, mais je ne suis pas généreux avec les politiciens qui ont causé la