Éric Lombard, the Minister of Economy and Finance, emphasized the higher costs of government censorship compared to concessions made to the Socialist Party before the Senate’s budget vote. He highlighted past instability caused by censure, which impacted the French budget significantly. The 2025 state budget, now ready for Senate voting, includes concessions to gain Socialist support. Lombard also projected a public deficit reduction and emphasized the importance of private investment for energy transition while responding to potential EU tariffs from Donald Trump.
Le ministre de l’Économie alerte sur le coût de la censure
Lors d’une déclaration faite jeudi, le ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard, a souligné que “le coût d’une censure” serait “encore plus élevé” que celui des concessions accordées au Parti Socialiste, avant le vote du Sénat sur le budget du gouvernement de François Bayrou. Il a précisé que certaines de ces concessions engendrent des coûts. “Je tiens à rappeler que le coût d’une censure est encore plus élevé”, a déclaré Éric Lombard en présentant ses vœux aux acteurs économiques à Bercy. Il a rappelé que la censure du gouvernement de Michel Barnier en décembre dernier avait provoqué une instabilité qui avait coûté au budget français un montant supplémentaire de 12 milliards d’euros, soit l’équivalent du budget de la Justice.
Le projet de budget de l’État pour 2025 enfin présenté
Plus de trois mois après sa soumission au Parlement et suspendu par censure, le projet de budget de l’État pour 2025 sera soumis dans son intégralité au vote du Sénat jeudi. Après avoir réussi à convaincre les socialistes de ne pas le censurer lors de sa déclaration de politique générale, François Bayrou espère étendre cet accord préliminaire sur son budget, avec des concessions telles que l’abandon de la suppression de 4 000 postes d’enseignants et le passage à trois jours de délai dans le service public, ainsi que la renégociation de la réforme des retraites de 2023. Cependant, cela ne suffit toujours pas au Parti Socialiste, qui votera contre le budget, tout comme l’ensemble de la gauche.
Dans son discours, Éric Lombard a loué “la qualité du dialogue que nous avons eu avec le Parti Socialiste, un dialogue constructif qui a abouti à de réels avancements, notamment sur la réouverture des discussions concernant les retraites, la lutte contre l’optimisation excessive des impôts et l’amélioration de certaines politiques publiques.” Il a également annoncé que le déficit public de la France en 2024 serait “plus proche de 6%” que les 6,1% du produit intérieur brut (PIB) prévus jusqu’à présent. Pour 2025, le gouvernement vise à réduire le déficit public à 5,4% du PIB, nécessitant un effort budgétaire de plus de 50 milliards d’euros, dont environ 32 milliards d’économies et 21 milliards de revenus.
La prévision de croissance du PIB, attendue à 1,1% en 2024, a été abaissée à 0,9% pour cette année. “Ce budget implique un effort très significatif”, a indiqué Éric Lombard. “Nous allons procéder à un examen stratégique des participations publiques et du rôle de l’État en tant qu’actionnaire”, a-t-il ajouté, tout en réaffirmant le souhait d’éviter une augmentation de la pression fiscale sur les entreprises et les ménages.
Au niveau européen, il a réitéré son soutien à l’Union des marchés de capitaux pour financer les investissements dans la transition énergétique ou l’innovation. “Cela nous permettra de mobiliser les économies privées. Nous devrons également développer la titrisation et travailler à la création d’un label pour un produit d’épargne européen”, a-t-il précisé. En réponse à Donald Trump, qui menace d’imposer des tarifs sur les biens en provenance de l’UE, Éric Lombard a averti : “nous répondrons évidemment.”