The trial for the “Mazan violences” centers on Gisèle Pelicot, who endured years of sexual abuse by her husband, with 51 men accused of complicity. Testimonies highlight the complex backgrounds of the accused, while family members, like Sylvie H., defend them, claiming innocence despite serious allegations, including child pornography. The court must determine the intent behind the alleged crimes, as Sylvie faces scrutiny for her association with one of the accused, Christian L.
Le procès des “violences de Mazan” : une affaire qui déchaîne les passions
La dixième semaine du procès concernant les “violences de Mazan” s’est ouverte avec la présence de Gisèle Pelicot, qui a été victime de plusieurs viols de la part de son mari entre juillet 2011 et octobre 2020, dans leur domicile, dans des conditions de soumission chimique. Ce procès, jugé au Palais de Justice d’Avignon, a pris une ampleur nationale grâce à sa couverture médiatique, car pas moins de 51 hommes sont accusés d’avoir violé ou agressé sexuellement cette mère de famille. Les déclarations controversées de certains avocats de la défense ont également suscité de vives réactions.
Dominique Pelicot, déjà interrogé, a vu son audition reportée à plusieurs reprises en raison de problèmes de santé. Lors de son témoignage, il a reconnu les faits tout en affirmant que les autres accusés étaient pleinement conscients de leurs actes au moment des infractions présumées. Des experts ont tenté de dresser les profils psychologiques des accusés, mettant en lumière des parcours de vie tumultueux, marqués par des enfances difficiles et des problèmes d’alcoolisme.
Les témoignages des proches des accusés
La justice doit maintenant déterminer si ces hommes ont été “piégés” par Dominique Pelicot et s’ils avaient vraiment l’intention de commettre ces viols. Un des proches, Sylvie H., partenaire de Christian L. dont le nom de famille est gardé secret pour protéger son identité, a pris la parole au tribunal. Elle le décrit comme un homme “incapable de commettre un viol”, soulignant qu’il est “merveilleux” et respectueux. Sylvie a rencontré Christian en 2018, après avoir perdu son mari avec qui elle avait partagé 30 ans de vie. “C’est quelqu’un de gentil, patient, qui ne m’a jamais forcée,” insiste-t-elle.
Elle raconte également les activités qu’ils ont partagées ensemble, comme le sport et des projets d’élevage de chiens. Toutefois, Sylvie peine à joindre les deux bouts depuis l’incarcération de Christian L. il y a quatre ans, alors qu’il fait également face à des accusations de possession de pornographie infantile. En effet, Christian, un pompier professionnel de 56 ans, est accusé d’avoir échangé des photos de jeunes filles mineures sur Skype, ce qui a été souligné lors du procès. “Pour moi, ce n’est pas un fantasme… je ne sais pas,” explique Sylvie, affirmant qu’elle n’était pas au courant de ces activités.
Elle se retrouve indirectement suspectée de complicité dans cette deuxième affaire, car Christian lui aurait demandé de récupérer son ordinateur à la caserne de pompiers, où des images compromettantes ont été découvertes. Sylvie soutient qu’il s’agissait simplement de récupérer des fichiers administratifs. Des conversations téléphoniques ont révélé que Christian avait insisté pour qu’elle prenne l’ordinateur, évoquant des conséquences graves pour lui. Malgré cela, elle continue de nier avoir compris la véritable nature du contenu de l’ordinateur, qualifiant les accusations portées contre elle et ses enfants de “violentes”. “Mes enfants me disent ‘Nous ne méritons pas cela,'” a-t-elle finalement lâché.