The trial concerning Dominique Pélicot, accused of raping his ex-wife Gisèle, has commenced, with 51 defendants facing charges related to her chemical submission. Defense lawyers are contesting the accusations, labeling Pélicot as manipulative. Gisèle, a symbol of support for women, has returned to court, expressing frustration during proceedings. Defense attorneys are advocating for acquittals and lesser sentences, citing personal circumstances and challenging the portrayal of Pélicot as a predatory figure. The verdict is expected on December 20, 2024.
Début des plaidoiries dans le procès de Mazan
Les plaidoiries dans l’affaire de Mazan sont enfin entamées. Dominique Pélicot est accusé d’avoir violé son ancienne épouse, Gisèle Pélicot, devenue un symbole de soutien pour les femmes à travers le monde. Au total, 51 prévenus sont jugés pour avoir abusé de cette femme de 71 ans par le biais d’une soumission chimique au cours des dernières années. Le verdict devrait être rendu le 20 décembre 2024.
Réactions des avocats de la défense
Après les réquisitions prononcées la semaine dernière au tribunal criminel de Vaucluse, c’est au tour des avocats de la défense de prendre la parole. L’un d’eux a demandé l’acquittement de son client, une première dans cette affaire. La plupart se sont attaqués à l’accusé principal, le qualifiant de manipulateur. Les termes tels que “loup” et “ogre” ont été utilisés pour désigner Dominique Pélicot, qui est présenté comme le principal responsable, ce qui n’a pas toujours été du goût de la plaignante.
Gisèle Pélicot a fait son retour, après une journée d’absence, sur le banc des parties civiles le mercredi 4 décembre 2024. Selon un journaliste de L’Express présent à Avignon, elle a parfois montré des signes d’irritation ou d’indignation à l’écoute des arguments. L’avocat Me Emile-Henri Biscarrat a salué son courage et sa dignité, tout en rappelant qu’il ne faut pas “juger un fait divers comme un problème de société” et a averti que le verdict pourrait être “exemplaire”. Me Henri Amr a souligné l’importance de prendre du recul dans cette affaire.
La principale cible des plaidoiries reste Dominique Pélicot. L’avocat de Dominique D., un chauffeur routier de 45 ans, a déclaré que la peine de 17 ans requise “n’est pas acceptable”. Me Biscarrat a reconnu que son client s’était rendu chez les Pélicot à six reprises entre 2016 et 2020, sachant que la victime était endormie et non consentante. Toutefois, il a précisé que son client ne possédait pas d’images pédo-pornographiques, contrairement à d’autres prévenus. Il a souligné la différence avec l’ex-mari de la plaignante, en affirmant qu’il ne comprenait pas comment Dominique Pélicot avait pu soumettre quelqu’un chimiquement.
Me Biscarrat a ensuite évoqué le profil de Dominique Pélicot, dont les experts ont mis en lumière ses capacités de manipulation. Il a plaidé pour une réduction de la peine requise contre son client, en prenant en compte son passé difficile. De son côté, Me Henri Amr, qui défend Redouane A., un homme de 40 ans souffrant de troubles psychiques et de retard mental, a insisté sur la manipulation exercée par Dominique Pélicot, qui aurait amené son client chez lui en lui faisant croire que sa femme était consentante. Il a demandé l’acquittement pour son client, qui risque 12 ans de prison. Les termes utilisés pour désigner Dominique Pélicot ne manquent pas, incluant “ogre” et “metteur en scène pervers”.