Vladimir Putin held his annual press conference on December 19, addressing various topics, primarily the ongoing conflict in Ukraine. He expressed regret over not initiating military operations sooner and emphasized confidence in Russia’s military progress. He also showcased a new missile, criticized his intelligence services, and commented on Donald Trump’s potential return to the presidency. Additionally, he acknowledged rising inflation in Russia while maintaining that the overall economic situation remained stable.
Une Conférence de Presse Inédite de Vladimir Poutine
Ce moment tant attendu est enfin arrivé, après une période de silence médiatique. Le président russe Vladimir Poutine a tenu sa conférence de presse annuelle le jeudi 19 décembre, répondant aux questions des journalistes et des citoyens lors d’un événement soigneusement orchestré depuis Moscou. Pendant 4 heures et 30 minutes, il a abordé de nombreux sujets, en commençant par le plus pressant : la guerre en Ukraine.
Réflexions sur le Conflit Ukrainien
“Si je pouvais revenir en arrière, sachant ce qui se passe aujourd’hui, j’aurais envisagé de lancer une opération spéciale [en Ukraine] plus tôt”, a-t-il déclaré, insinuant que la Russie aurait dû mieux se préparer à ce conflit. Néanmoins, il a exprimé sa confiance pour les mois à venir, convaincu que la situation “évolue radicalement” sur le front, où ses troupes ont repris leur avancée.
Toutefois, le leader a admis ne pas savoir quand son armée parviendrait à chasser les forces ukrainiennes de la région russe de Koursk, où elles occupent encore plusieurs centaines de kilomètres carrés. Cette avancée territoriale de Kiev, suite à la plus grande offensive sur le territoire russe depuis la Seconde Guerre mondiale, représente une épine dans le pied du Kremlin, qui cherche à convaincre ses citoyens que les opérations menées n’affectent pas leur quotidien. “Nous allons les vaincre sans aucun doute”, a-t-il réaffirmé, sans fournir plus de détails.
Le président a également fait l’éloge de son nouveau missile “Orechnik”, une “arme moderne” capable de transporter une charge nucléaire et de frapper à des milliers de kilomètres. Il a même proposé un “duel high-tech du 21ème siècle” entre cet appareil et les systèmes de défense aérienne des pays occidentaux. “Qu’ils déterminent une cible. Disons : Kiev”, a-t-il suggéré, dans une provocation. “Nous allons frapper là-bas, et nous verrons ce qui se passe.”
En revanche, il a vivement critiqué ses services spéciaux, qui n’ont pas réussi à prévenir l’assassinat du général Igor Kirillov, tué mardi dans une explosion. “Nous ne devons pas permettre de tels échecs”, a-t-il affirmé.
Un autre thème majeur abordé a été le retour imminent de Donald Trump à la Maison Blanche, qui a promis à plusieurs reprises d’apporter la paix en Ukraine “en 24 heures” et a appelé à un “cessez-le-feu immédiat” ainsi qu’à des négociations. “Si nous rencontrons un jour le président élu Trump, je suis sûr que nous aurons beaucoup à discuter”, a sous-entendu Vladimir Poutine. Selon lui, Moscou est prêt à un “dialogue” avec Kiev, mais uniquement basé sur les “réalités sur le terrain”, impliquant que la Russie n’a pas l’intention de restituer les territoires conquis à son voisin. Il a également rejeté toute possibilité de trêve, qui permettrait à l’armée ukrainienne de “prendre une pause” et de se réarmer.
Enfin, le président russe a évoqué l’état de l’économie de son pays. L’inflation galopante, à 8,9 % en novembre selon les chiffres officiels, est un “signe inquiétant”, a-t-il reconnu. Cette admission rare survient à la veille d’une réunion très attendue de la Banque centrale de Russie (CBR), qui pourrait augmenter son taux d’intérêt directeur, déjà à un niveau record en 20 ans, à 21 %. Cependant, malgré des perspectives économiques de plus en plus sombres et des prévisions peu encourageantes pour 2025, il a affirmé que la “situation dans son ensemble” était “stable”.