The trial of Mohamad Al Ballouz, accused of murdering his two young sons and partner in Brossard in 2022, is nearing its conclusion. The jury now deliberates on the case, with the accused representing herself and attempting to challenge the portrayal of her partner. Despite initially planning to call numerous witnesses, she decided against it, leading to a significant shift in her defense strategy. Various courtroom incidents raised questions about her conduct, while the judge maintained strict control over proceedings.
Le procès tragique de Brossard : Un dénouement imminent
Le procès du père accusé d’avoir tragiquement décimé sa famille en 2022 à Brossard touche à sa fin. La destinée de Mohamad Al Ballouz, inculpé des meurtres prémédités de ses deux fils, Zac et Eliam, âgés de 2 et 5 ans, ainsi que du meurtre non prémédité de sa partenaire, Synthia Bussières, repose désormais entre les mains du jury. Au cours de cette affaire, l’accusé, qui s’identifie aujourd’hui comme une femme, a représenté elle-même sa défense. En attendant le verdict, découvrons ce que le jury ignorait au début de ses délibérations.
Témoignages et stratégies de défense
Des proches endeuillés ont été convoqués par la défense : la mère de Synthia Bussières, sa sœur, le partenaire de cette dernière, ainsi que sa meilleure amie. Ces personnes figuraient sur la liste des témoins que l’accusé souhaitait appeler à la barre. De plus, elle espérait même les interroger elle-même. L’accusé cherchait également à empêcher leur présence au procès, car les témoins sont généralement exclus de la salle d’audience, mais le juge Éric Downs s’y est opposé. “Beaucoup ont vécu des traumatismes. Il y a une mère qui a perdu sa fille, une femme qui a perdu sa sœur, une autre qui a perdu sa meilleure amie,” a-t-il commenté. Finalement, il a permis à ces proches de témoigner, mais a refusé que l’accusé puisse les interroger.
Pour sa défense, l’accusé avait l’intention de nuire à l’image de la mère de ses enfants, selon les informations qui ont filtré. Ses questions laissaient entendre que cette femme aurait pu être responsable de la mort des enfants, tout en cherchant à explorer la dynamique de leur relation, y compris les disputes, l’abus d’alcool, la violence domestique et les aspects financiers. L’accusé espérait fournir des preuves de son “bon caractère” pour dépeindre l’image d’un père aimant. “Le fait que Synthia Bussière soit décédée ne fait pas d’elle une femme innocente,” soutient l’accusé.
Initialement, 27 témoins avaient été prévus pour la défense. “Il est assez inhabituel et rare de demander un si grand nombre de témoins [en défense],” a déclaré le juge Éric Downs lors d’une audience préliminaire cet automne. Cependant, l’accusé a finalement réduit ce nombre à zéro, un revirement de stratégie surprenant qui a suscité des interrogations au tribunal. Le jury a été informé qu’aucun témoin ne serait entendu, sans savoir que cela représentait un changement majeur dans la stratégie de l’accusé.
La présence de l’accusé en tant que représentant de sa propre défense a entraîné de nombreuses interventions troublantes tout au long des procédures judiciaires. Elle a voulu projeter dans la salle d’audience une vidéo du corps ensanglanté de la victime, mais le juge a catégoriquement refusé. Au cours du procès, elle a demandé l’abandon des charges de meurtre, ce qui a été rejeté. Le juge a conclu que l’accusé devait avoir élaboré “un plan” pour tuer les enfants après la mort de leur mère. De plus, elle a interrogé les premiers intervenants sur leur témoignage des meurtres, ce qui a soulevé des objections de la part de la Couronne en raison de l’illégalité de la question.
Enfin, l’accusé a de nombreuses fois demandé à s’adresser aux médias présents lors de son procès. Elle a même préparé un document de cinq pages exposant sa version des faits, ce qui a été révélé en cour. Le juge a refusé cette demande afin de préserver l’équité du procès. L’accusé a insisté une nouvelle fois la semaine dernière, ce qui a semblé agacer le juge. Il a rétorqué qu’il était plus urgent de rattraper les retards causés par l’accusé. “Je gérerai les directives, pas les conférences de presse que vous souhaitez donner,” a-t-il déclaré.