Many influencers are returning from vacations to find their homes burglarized, with personal belongings stolen. Victims like Capucine Anav and Aniss have shared their alarming experiences, highlighting the risks of their high-profile lifestyles and social media exposure. Legal experts warn that influencers often become easy targets for criminals. In response, agencies are offering protective strategies, such as utilizing neutral locations for content creation, to help influencers balance their online presence with privacy and security.
Le constat est presque invariable : au retour de leurs vacances, de nombreux influenceurs découvrent leur porte d’entrée fracturée et leurs biens personnels dérobés. Ces derniers mois, de plus en plus d’entre eux partagent leurs mésaventures sur les réseaux sociaux, illustrant la vulnérabilité à laquelle ils font face.
Un style de vie flamboyant
Capucine Anav, qui compte deux millions d’abonnés sur Instagram, a été l’une des victimes. Trois hommes masqués, désormais condamnés, ont pénétré dans son appartement pendant son absence. Leur cible était précise : sa garde-robe. Au total, une vingtaine de sacs à main et de bijoux ont disparu.
Les cambrioleurs avaient attentivement suivi les vidéos postées par l’influenceuse : ‘Ils ont vu mon appartement, m’ont reconnu et m’ont suivie sur les réseaux sociaux. La veille, j’avais publié une vidéo ‘Préparation pour un voyage au ski’. Je pense qu’ils se sont dit, ‘Super.’,’ raconte la jeune femme, ‘choquée’ après ces vols. Entre ses voyages, ses vêtements et ses partenariats avec de grandes marques, le style de vie de Capucine Anav suscite l’envie. Elle se montre donc particulièrement vigilante : ‘Je ne fais jamais livrer des choses à mon nom ; j’utilise toujours le nom de quelqu’un d’autre. Et il y a un vigile dans une voiture qui surveille notre entrée chaque nuit.’
Les influenceurs, cibles faciles
Ils deviennent presque une cible facile pour les individus malintentionnés.
Me Tom Michel, avocat
Des personnalités comme Just Riadh et Inoxtag sont également touchées par cette vague de cambriolages, parfois très violents. Aniss, connu sous le nom d’Aqababe sur X, a été ciblé l’année dernière : ‘Pensant que c’était le facteur qui sonnait à la porte à 10 heures, j’ai ouvert et j’ai vu plusieurs individus masqués. J’ai cru que j’allais mourir ce jour-là. Quand j’ai vu qu’ils tenaient une arme, j’ai compris que la situation était grave.’ Il a finalement réussi à s’échapper avec une blessure à la tête.
Dans ce cas, ce n’était pas la quête du profit qui motivait les voleurs, mais un post sur les réseaux sociaux où Aniss partage des anecdotes sur des célébrités. ‘Puisque nous sommes sur leurs écrans mobiles, nous vivons avec eux. Pour eux, nous leur appartenons. Si vous publiez un message sur les réseaux sociaux, vous pouvez vous attendre à des représailles’, estime le jeune homme. L’enquête est toujours en cours et les assaillants n’ont pas encore été retrouvés.
Des conseils à suivre
Me Tom Michel, qui défend plusieurs influenceurs, observe également une augmentation de ces cas. En s’exprimant, il souligne les risques liés à l’exposition excessive sur les réseaux sociaux : ‘Ils créent en permanence des contenus de plus en plus larges et significatifs. Généralement, la chose la plus simple est de se filmer chez eux, devant leur maison, et de montrer à leur communauté leurs derniers achats, leur appartement. Ils deviennent presque une cible facile pour les individus malintentionnés.’
Certaines agences d’influenceurs, comme Refresh, proposent des solutions pour mieux protéger leurs clients, par exemple en fournissant des lieux neutres pour les séances photo. Une approche qui rassure Élisa Mennier, créatrice de contenu toulousaine : ‘Chez moi, j’ai rapidement des photos ou des cadres sur les murs. Être dans un endroit neutre nous permet de ne pas prêter attention à tous ces détails.’
Paul Bergé-Lemonnier, fondateur et gérant de l’agence, prodigue ainsi quelques conseils à ces jeunes clients, comme publier avec un délai ou veiller aux paramètres de confidentialité. Le défi reste de trouver l’équilibre entre poster suffisamment pour être rémunéré et préserver sa vie privée.